SKYCHASTITY 4 : La combinaison moulante

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Je me réveille en pleine nuit à cause d'une vibration si violente que je trempe mon caleçon. Ce n'est pas un rêve mouillé, mais un message de ma maîtresse.

— Essaye de formuler tes questions plus comme des suggestions, ce n'est pas toi qui donnes des ordres. Et il est interdit de demander quand tu seras libéré. Un soumis ne doit pas savoir quand il aura droit à un orgasme. Envoie-moi un message dans la matinée pour éviter de me réveiller en pleine nuit.

Mon sexe essaie de bander dans ma cage de chasteté. Une nouvelle vibration apparaît. Batterie faible. Je branche le chargeur de mon téléphone. Je ferme les yeux pour retourner au sommeil.

Je sursaute. Une vibration. Batterie pleine. Il est sept heures. Je me sens extrêmement fatigué. Je sens mon sexe grossir par habitude, la gaule du matin. Ce n'est pas la privation de caresses qui est la plus difficile, mais les nombreuses érections involontaires. Je me rendors, il est trop tôt. Le vendredi, je commence seulement à dix heures.

***

Quand j'ouvre de nouveau les yeux, les rayons du soleil illuminent ma chambre de lueurs orangées, malgré la froideur de l'hiver. J'envoie un SMS à Maîtresse pour éviter d'oublier. Mon caleçon est collé à ma cage de chasteté, tant mon sexe est excité. Je change de sous-vêtement même si je suis persuadé qu'il sera de nouveau trempé dans deux heures. Je vais dans le salon, où Markus est en train de prendre son petit déjeuner.

— Tu ne devais pas commencer à huit heures ?

— Non, ma prof est absente. Je ne savais pas que tu pouvais jouir aussi fort...

Je reste silencieux un instant.

— J'ai tout entendu. J'ai bandé toute la nuit. Normalement, un mec ne m'excite pas autant, peut-être que c'est à cause de la cage de chasteté. Je crois que je pourrais faire n'importe quoi pour obtenir un orgasme, même sucer un mec. Tu n'es pas du même avis ?

Je secoue la tête, n'ayant pas envie de rentrer dans une conversation aussi intime dès le matin. La machine à café se met à cracher du café dans un gémissement violent. La fin est proche.

— Je ne suis pas bi comme toi, dis-je en m'asseyant à table, la fumée du café cachant mon expression distante.

— Ne sois pas si difficile, dans une semaine c'est le 14 janvier, et nous serons verrouillés pendant un mois. Si tu veux un orgasme, c'est maintenant.

Je lève la tête vers lui. Markus, tu portes une cage de chasteté, ce n'est pas pour avoir un orgasme toutes les semaines. Il m'énerve, mais je n'ai pas le courage de m'embrouiller avec lui. Je reste naïf.

— Qu'est-ce qui se passe le 14 janvier ?

— C'est la journée internationale de la chasteté masculine. Il est de coutume de rester encagé jusqu'au 14 février pour la Saint-Valentin. Ta Maîtresse ne te l'a pas dit ?

Je secoue à nouveau la tête, même si je savais déjà cela, c'est comme pour le Locktober. Je finis mon café.

— Je te souhaite bon courage pour obtenir un orgasme, dis-je avant de quitter la pièce.

***

Je me tiens devant la vitrine de la boutique de collants, hésitant à franchir le seuil. Les mannequins, parés de délicats collants en dentelle, semblent presque me narguer. La rue est presque déserte en ce vendredi matin, les passants se dépêchant vers leurs destinations, ignorant totalement ma présence et mon dilemme intérieur.

Est-ce vraiment une bonne idée ? Imagine si Anaïs porte un pantalon aujourd'hui. Je vais passer pour un idiot amoureux d'elle. Ce n'est pas vrai, je ne suis pas amoureux d'elle, je suis juste triste de voir ses collants tout le temps déchirés.

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