Je marche dans l'université, le regard fixé sur le sol, évitant tout contact visuel. Les gens autour de moi discutent et rient, mais dans ma tête règne un silence assourdissant, ponctué d'un murmure insidieux : Ils savent. Je le perçois dans leurs regards furtifs, dans leur manière à peine voilée de m'ignorer. Chacun d'eux pourrait être en train de deviner ce que je porte sous mes vêtements.
Mon pull, large et épais, est une armure étouffante, la seule chose qui me sépare de l'humiliation imminente. En-dessous, contre ma peau, un tanga rose. Ridicule. Inconfortable. Pourquoi est-ce que je porte ça ? Je serre les dents.
Chaque fibre du tanga me brûle la peau. À chaque pas, le tanga me serre un peu plus, irritant ma peau telle une punition silencieuse. Je tire maladroitement sur le tissu, cherchant désespérément à soulager la pression sans attirer l'attention. Chaque frottement ressemble à une griffure sourde sur ma peau. Une fille passe à côté de moi, le bruit de ses talons frappant le sol fait écho dans le couloir vide. Elle ne me regarde même pas, et pourtant, je suis persuadé qu'elle sait.
Mon corps se fige tandis que le soutien-gorge glisse sous mon pull. Sa présence me pèse comme une contrainte étrangère et malvenue. Il est mal ajusté, je le sens. Malgré la vidéo explicative, c'était un calvaire à mettre correctement. Il glisse, encore et encore, ses bretelles mordant mes épaules, un rappel constant de cet objet étrange sur ma peau. Mon cœur cogne si fort que j'ai l'impression qu'à chaque battement, il expose ma honte. Heureusement, mon pull est ample et cache tout. J'ai vérifié au moins dix fois dans le miroir avant de partir.
Je m'approche des toilettes du bout du couloir, les moins fréquentées de toute la fac. Personne ne vient jamais ici, surtout pas le matin. La plupart des étudiants ne savent même pas que ces toilettes existent. J'entre et pousse la porte en douceur, jetant un regard rapide derrière moi pour m'assurer que personne ne m'a suivi. Le silence dans cette partie du bâtiment est presque apaisant.
Dès que je ferme la porte, je me précipite vers le grand miroir mural. Mon reflet me fixe, mais ce n'est pas moi que je vois. C'est ce mec dans un soutien-gorge et un tanga roses. Un frisson me parcourt. Comment est-ce que j'ai pu en arriver là ?
Je retire rapidement mes vêtements, vérifiant encore une fois que la porte est bien fermée. Mon cœur tambourine dans ma poitrine. L'air froid de la pièce me fait frissonner, et j'hésite un instant avant de me prendre en photo. Je me fixe dans le miroir, mes mains tremblent un peu. Allez, fais-le.
Je prends la photo et l'envoie directement à Maîtresse. Ma cage de chasteté vibre presque instantanément.
— Tu es si mignon habillé comme ça ! Réhabille-toi avant que quelqu'un ne te surprenne.
Je me dépêche de remettre mon jean et mon pull, mes doigts maladroits tremblent sous la pression. Je n'entends personne venir, mais l'idée même que quelqu'un puisse ouvrir cette porte me fait paniquer. J'ajuste une nouvelle fois le tanga, essayant d'ignorer la sensation désagréable du tissu qui frotte contre ma peau. C'est comme une piqûre constante, un rappel cruel de ma situation.
Je sors des toilettes, jetant un coup d'œil rapide à droite et à gauche, puis je me dirige vers ma salle de cours. Garde ton calme, me dis-je, sois naturel. Mais chaque pas me semble forcé, chaque mouvement calculé pour paraître détendu. Je tente de marcher avec nonchalance, comme si je n'étais pas en train de dissimuler quelque chose d'aussi ridicule sous mes vêtements.
Le couloir s'étire devant moi, et je me focalise sur la porte de la salle. Une paire d'étudiants discute un peu plus loin, et l'un d'eux rit fort. Mon cœur rate un battement. Est-ce qu'ils rient de moi ? Non, impossible. Je continue de marcher, mais l'idée que quelqu'un puisse deviner ce que je porte ne me quitte pas. À chaque pas, le tissu du tanga se resserre comme un piège, m'emprisonnant un peu plus dans cette gêne insoutenable. Le soutien-gorge frotte, irritant ma peau à chaque mouvement, comme une chose étrangère que je ne devrais pas porter. Mes muscles sont tendus, et j'ai l'impression que chaque partie de mon corps réagit à la moindre sensation. C'est insupportable.
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Splinters of Femininity
Historia CortaSKYCHASTITY Je pensais que c'était une simple soirée entre potes. Juste moi, Markus, quelques bières, et une partie tranquille. Mais tout a basculé quand Markus m'a offert ce cadeau. Une cage de chasteté dernier cri. Le genre de truc qui mène à des...