SKYCHASTITY 6 : Une semaine en lingerie

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Je me réveille avec une érection douloureuse, sans pourtant me souvenir d'avoir fait de rêve érotique. Depuis quand mon corps ne comprend-il pas que je n'ai plus le droit d'avoir d'érections ? Mon téléphone vibre, c'est l'alarme. Je la désactive avant de me diriger vers mon tiroir à sous-vêtements, mais je reste figé en l'ouvrant. Mon cœur s'emballe. À la place de mes caleçons habituels, je trouve de la lingerie féminine, entassée en vrac. Beaucoup de lingerie.Je décide d'envoyer un SMS à ma maîtresse :

— Qu'est-ce que c'est que ce délire avec mes sous-vêtements ?

— Sois plus poli avec moi si tu veux que je continue à être ta maîtresse. Reste courtois, sinon c'est terminé.

— Ô Maîtresse, veuillez accepter mes excuses. Je ne voulais pas vous offenser. Mais pourquoi n'y a-t-il que des sous-vêtements féminins dans mon tiroir ?

— C'est ta punition, souviens-toi. Toute cette semaine, tu porteras de la lingerie. Chaque matin, tu en choisiras une nouvelle parmi celles que j'ai sélectionnées. J'imagine que tout est en vrac parce que Marcus n'a pas eu le temps de tout plier. Tu n'as qu'à le faire maintenant.

Marcus a donc échangé mes sous-vêtements. Qu'a-t-il eu en retour ? Un orgasme ? Ça ne m'étonnerait pas. Le 14 janvier tombe un jeudi, je suis sûr qu'il fait tout ça juste pour pouvoir se masturber tranquillement.

— Très bien, mais comment on plie tout ça ? Je n'ai jamais fait ça avant.

— Pas de panique, je t'envoie une vidéo. Et envoie-moi une photo une fois que tu auras fini de ranger.

Je retire le tiroir du meuble et j'en renverse le contenu sur mon lit. Les vibrations de ma cage de chasteté, déclenchées par les notifications, me semblent plus intenses que d'habitude. Peut-être est-ce l'effet du manque. Je reçois le lien vers une vidéo d'une femme en lingerie ultra sexy qui explique comment plier différents types de sous-vêtements : culottes, strings, tangas, bodys... Mais comment suis-je censé reconnaître tout ça ? Le body, je sais, il couvre tout le corps, mais pour le reste ? La vidéo ne donne aucune explication à ce sujet, elle montre juste comment plier.

Ma cage de chasteté vibre sans arrêt. Anaïs est en train de m'appeler.

— Salut Eren, tu as du temps aujourd'hui ? On doit s'entraîner pour l'oral de jeudi, je te rappelle.

Mon cœur rate un battement. Porter de la lingerie féminine pour un oral ? C'est hors de question. Maîtresse a vraiment dépassé les bornes cette fois.

— Eren, t'es là ?

Je reprends mon souffle et lui réponds avec un calme feint.

— Je suis libre à seize heures.

— Parfait, on se voit à seize heures trente chez moi alors ?

— Ça marche.

Mais en réalité, rien ne marche. Je ne vais certainement pas porter de la lingerie pour mon oral. Anaïs raccroche après m'avoir dit "Bisous".

Je m'assieds sur le lit, une culotte noire en dentelle à la main, les sourcils froncés. Comment est-ce que ça peut être si compliqué ? Face à ce fouillis de tissus délicats, je suis complètement dépassé. La vidéo YouTube est en pause sur mon téléphone. Une femme, bien trop enjouée pour la situation, essaie de m'expliquer la marche à suivre. « La clé, c'est l'organisation ! » dit-elle. Plus facile à dire qu'à faire. Je jette un coup d'œil à la pile de lingerie étalée sur le lit : strings, soutiens-gorge, culottes taille haute, et d'autres trucs dont je ne connais même pas le nom. Un bout de tissu sans coutures, par exemple, qu'est-ce que c'est ?

Je prends une grande inspiration pour me calmer. Ce ne sont que des vêtements, après tout, pas un puzzle de mille pièces. Je relance la vidéo, et l'animatrice fait apparaître un tiroir impeccablement rangé, comme par magie. Elle plie un soutien-gorge avec une telle délicatesse qu'on dirait qu'elle

manipule une œuvre d'art. Je regarde mes propres mains, maladroites, tenant un soutien-gorge rouge à armatures. Comment je suis censé plier ça, déjà ?

Je tente de reproduire ses gestes : je rapproche les deux bonnets, mais rien ne fonctionne. Ils ne s'alignent jamais correctement. Exaspéré, je le jette sur le lit et attrape une culotte fine, me disant que ce sera plus facile. Je la plie en deux, puis en trois, mais le résultat est un paquet informe.

Je m'assois sur le bord du lit, regardant la pile de sous-vêtements qui ne diminue pas. Je prends un autre soutien-gorge, noir cette fois, et tente à nouveau. Mes mains ne veulent tout simplement pas coopérer. Chaque essai se termine par un pli trop épais ou tordu. Je me demande comment de si petits morceaux de tissu peuvent être aussi compliqués à ranger. Les miens sont simples : pli en deux, et c'est fini. Ici, tout est conçu pour être joli, mais pour le rangement, c'est une autre histoire.

Je me lance dans une énième recherche sur mon téléphone. « Comment plier des soutiens-gorge », « rangement lingerie »... Les vidéos s'enchaînent, toutes montrant des tiroirs parfaitement organisés, mais je n'ai pas ces petits compartiments en plastique. Et même si je les avais, je ne suis pas sûr de savoir m'en servir correctement.

Je finis par trouver une vidéo plus terre à terre. Une femme plie chaque pièce rapidement, sans compartiments sophistiqués. Elle fait paraître ça tellement facile. Je décide d'essayer à nouveau. Petit à petit, je parviens à ranger quelques culottes correctement. Encouragé, je continue. Au bout d'un moment, j'ai formé une petite pile stable. Satisfait, je me tourne vers les soutiens-gorge. Je ramasse celui en rouge, le plie avec plus de soin cette fois, et parviens enfin à obtenir quelque chose de convenable.

Je m'éloigne pour observer le résultat. Ce n'est pas aussi parfait que dans les vidéos, mais ça fera l'affaire. Les sous-vêtements sont pliés et rangés avec soin. Le chaos a cédé la place à un semblant d'ordre. Mission accomplie.

J'envoie une photo du tiroir à ma maîtresse. 

— Tu ne vas pas me dire que tu as pris une heure pour ranger une quinzaine de sous-vêtements ? Bon, c'est correct. Aujourd'hui, tu porteras le tanga rose.

Un tanga ? Je réponds néanmoins poliment :

— Avec plaisir, Maîtresse.

— Et n'oublie pas, tu me feras une photo dans les toilettes de la fac.

Je fouille dans le tiroir et trouve une petite culotte rose. Ça doit être ça, le tanga dont elle parle. Il n'y avait que ça de rose, donc je ne peux pas me tromper. Je l'enfile et me rends compte que ça ressemble étrangement à un string. Le tissu est semi-opaque, et ma cage de chasteté est visible à travers. Je termine de m'habiller, et en quelques minutes, je comprends que porter ça va être un enfer. Le tissu rentre déjà entre mes fesses, et mon sexe refuse de rester à l'intérieur.

Ma cage vibre à nouveau. Un message de maîtresse, je suppose.

— J'allais oublier, tu porteras aussi un soutien-gorge assorti.

Elle veut vraiment me ridiculiser...

Splinters of FemininityOù les histoires vivent. Découvrez maintenant