Je rentre dans l'appartement, je trouve Markus affalé sur le canapé, son téléphone en main, absorbé par son jeu. Je me tiens dans l'embrasure de la porte, hésitant un instant avant de l'aborder. Les derniers jours ont été tendus entre nous, et j'aimerais arranger les choses avant de partir chez Anaïs.
— Je veux te parler, Markus.
Il lève à peine les yeux, puis soupire et verrouille son téléphone. Il me fixe, les lèvres pincées, comme s'il attendait une énième leçon qu'il n'a pas la patience d'écouter.
— Tu veux encore parler de la chasteté, Eren ? Eh bien, c'est réglé. J'ai arrêté, j'ai payé pour me désinscrire, annonce-t-il d'un ton acide. Ça y est, content ?
Sa voix est tranchante, pleine de colère, et ses yeux, braqués sur moi, lancent des éclairs. Cette réaction me prend de court.
— Je ne savais même pas qu'il fallait payer pour se désinscrire, dis-je, tentant de rester calme. Mais ce n'est pas de ça dont je voulais te parler.
Il secoue la tête, visiblement excédé.
— Bien sûr que tu ne savais pas. Toi, tu obéis comme un petit toutou sans jamais poser de questions, me lance-t-il, la voix tremblant d'irritation.
Je le regarde, espérant voir une lueur de compréhension, un signe qu'il est prêt à discuter calmement, mais tout ce que je lis sur son visage, c'est de la colère et une sorte de rancœur qui me surprend. Pourquoi est-il si furieux ?
— Sérieusement, c'est quoi ton problème, Markus ? murmuré-je en essayant de maintenir mon calme. Je pensais qu'on était d'accord pour essayer, pour explorer la chasteté ensemble. Mais là, j'ai l'impression que tu te fous de tout ça, que ça n'a jamais compté pour toi.
Il se redresse brusquement, son visage rouge de colère.
— Mon problème ? Mon problème, Eren, c'est que je ne supporte plus de te voir suivre aveuglément tout ce que Maîtresse te dit. Toi, tu n'as jamais une seule pensée à toi. Toujours obéissant, toujours à fond dans ce qu'elle veut. Tu portes toujours des sous-vêtements
Ses mots sont comme une gifle, et je reste là, incapable de répondre. Est-ce que j'obéis aveuglément ? Je n'y ai jamais pensé de cette manière.
— Je... Ce n'est pas une question d'obéissance, commencé-je, mais il me coupe d'un geste de la main.
— Bien sûr que si, Eren. Et toi, tu trouves ça normal ? Tu trouves normal d'abandonner ta liberté, de jeter tous tes caleçons et de ne porter que ce qu'elle te dicte ?
Je sens mes poings se serrer, mais je prends une grande inspiration pour éviter de m'emporter.
— C'est différent pour moi, Markus. J'y trouve quelque chose d'apaisant, quelque chose qui me pousse à réfléchir, à être patient, dis-je, essayant d'expliquer ce que je ressens sans le provoquer davantage.
Il secoue la tête, un sourire amer aux lèvres.
— Apaisant ? Non, Eren, Tu dis n'importe quoi. C'est de la soumission pure et simple. Et tu sais quoi ? Tu m'épuises avec ça. Chaque jour, j'ai l'impression de voir une version de toi qui s'efface un peu plus, qui se fond dans les désirs de cette Maîtresse que tu ne connais même pas réellement. Ça m'insupporte !
Ses mots s'enfoncent en moi, mais je refuse de le laisser me déstabiliser.
— Si c'est comme ça que tu vois les choses, alors on a vraiment besoin d'une pause, Markus, dis-je, le ton plus ferme. Si ma présence ici te dérange à ce point, alors oui, je vais partir chez Anaïs pour quelques jours.
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Splinters of Femininity
Short StorySKYCHASTITY Je pensais que c'était une simple soirée entre potes. Juste moi, Markus, quelques bières, et une partie tranquille. Mais tout a basculé quand Markus m'a offert ce cadeau. Une cage de chasteté dernier cri. Le genre de truc qui mène à des...