Ma prière

Chapitre 50 : Risin' up to the challenge of our rival

Elle tendit la main. Plus de bouclier. Le reste du groupe s'approcha d'elle avec précaution.

— Quand l'intellect ne fonctionne pas, autant utiliser la force, hein ?

— Star, je suis à ça de penser que tu me traite de brute stupide.

— Je n'oserais pas, chérie.

— Cessez vos jeux de flirt ridicule et prenez ce marteau ! ordonna Lae'zel.

Ray soupira, fatiguée et souriante malgré le risque immédiat de se retrouver face au seigneur de ce domaine. Le marteau était en lévitation devant elle et, tremblante et hésitante, elle approcha sa main et la posa sur le manche, prête à bondir au moindre signe de danger. Mais rien ne vint. La cléresse soupira de soulagement et retira l'arme du socle.

— Partons d'ici avant qu'il n'arrive, dit Ray et donnant le marteau à Lae'zel qui le prit avec révérence.

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Ils traversèrent l'intégralité de la demeure de l'espoir en prenant soin de faire un détour pour délivrer une femme qui les avait imploré. Cette dernière avait, semble-t-il, perdu la raison durant son enfermement dans les geôles. Elle passait d'une idée à une autre, sa voix était un chuchotement puis un cri hystérique pour se terminer par un rire. Ray en était fatiguée d'avance mais la pauvre Espérance lui donnait envie de la protéger. La femme si fragile et délicate avait tout de même vécu enchaînée et torturée des années.

Le portail par lequel ils étaient arrivés était encore ouvert et Ray soupira de soulagement.

— Ne te relâche pas encore, il pourrait arriver n'importe quand, lui intima Ombrecoeur en guettant le moindre piège alentour.

Ray hocha la tête et s'approcha du portail. Ils étaient arrivés au centre de la salle et un son de désapprobation résonna dans la pièce.

— Merde... soupira la cléresse.

— Vous, gronda le diable avec un visage aux traits déformés par la colère. Je hais beaucoup de choses dans ce monde : les chatons, les enfants, le bruit... Chez moi, l'ordre règne. Et vous, vous êtes venus y semer le chaos. Dans MA demeure !

Ray se déplaça, un mouvement instinctif, mais cette fois-ci, elle ne se montra pas hostile.

— Le sang a déjà assez coulé, laissez-nous partir, Raphaël.

— Vous laisser partir ? s'étrangla-t-il. Alors que vous venez me voler ? Je vous ai offert la liberté, mais vous l'avez refusé.

Il pointa un doigt vers la jeune femme.

— Vous avez choisi la mort.

Il jeta un coup d'œil à Gayle et un rictus déforma ses lèvres.

— Vous ne valez pas mieux que Karsus, aveuglé par le pouvoir et ignorant vos propres limites. Vous n'allez que précipiter ce monde dans les flammes du chaos !

— Vous faites erreur, Raphaël. Nous vous empêchons de..., commença Gayle affichant un air sûr de lui et presque souriant.

— C'EST FAUX ! Ils sauveront le monde et ils vous TUERONT ! s'exclama Espérance en riant.

Raphaël grimaça et avança d'un pas. La femme se cacha derrière Ray.

— Je refuse d'être encore enfermée ! NON ! Je ne te laisserais PAS faire ! Plus JAMAIS !

— Espérance... Que tu es naïve... Il n'y a plus d'espoir pour toi...

Il fit un geste de la main et un immense portail s'ouvrit depuis lequel en sortit une silhouette massive qu'au moins quatre d'entre eux reconnut immédiatement.