Chapitre 39 : Je te promets mes bras pour porter tes angoisses

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Astarion et le reste de groupe descendirent les escaliers menant au seigneur vampire. Il les regardait avec un sourire grandissant, dévoilant ses canines. Ray se hérissa à l'imaginer mordre son ami et se contint difficilement de ne pas lui sauter dessus lorsqu'il furent à portée.

– Regarde-toi, fit l'homme avec une voix hautaine et méprisante. Tu reviens en rampant après avoir abandonné ta famille. Tu devrais me supplier de te pardonner !

Ray hésita. Au fond d'elle, elle voulait protéger son ami et détruire tout ce qui pouvait lui faire du mal mais c'était le combat d'Astarion. C'était la liberté d'Astarion. C'était le passé d'Astarion.

– Que je te supplie ?

Cazador plissa les yeux et Ray devina que le lien de maître à rejeton comportait évidemment le respect de base comme le vouvoiement. Et cette simple petite insubordination le faisait déjà bouillir. Elle sourit devant l'impertinence de son ami.

– Tu as toujours puni la moindre erreur, tu n'as jamais rien pardonné.

– Je cherche la perfection. Même chez une créature aussi imparfaite que toi... Quel dommage qu'il n'y ait rien à tirer de bon chez toi, malgré mes efforts...

Astarion se redressa et jeta un regard noir à son tortionnaire, tout son corps irradiant de rage.

– Non. Va te faire foutre. Toi et tout ce que tu m'as fait ! s'exclama-t-il d'un ton grave et grondant.

– Vous allez payer vos péchés, Cazador.

– La ferme, je ne parle pas au bétail. C'est entre le petit et moi.

– Espèce de... commença Ray.

– Fils de pute !

Astarion s'élança vers Cazador mais ce dernier leva son bâton dont une aura malsaine se dégageait et bloqua le rejeton dans son mouvement.

– Tu es faible. Pathétique et inutile. Tu n'as jamais valu grand-chose. Penses-tu que le lien qui unit un maître et son rejeton était la seule chose qui t'empêchais de me tuer ? Ridicule. Mais aujourd'hui, tu vas enfin te rendre utile.

Cazador s'approcha de sa victime immobilisée et en penchant la tête, prit une voix presque compatissante et douce, bien que son visage ne montrait qu'une personnalité vicieuse.

– Grâce à toi, mon garçon, je vais pouvoir connaître l'Ascension. Maintenant ! s'exclama-t-il. Assistez à la naissance du vampire ascendant !

Il bougea son bâton et Astarion vu expédié sur un cercle runique au fond de la pièce, retenu en l'air par des chaînes éthérées qui le reliait au rituel.

– Non ! Arrête ! Ray ! appela-t-il.

La jeune femme n'avait aucun mot. Elle voyait son ami pris dans le rituel qui allait consumer son corps et son âme. Et Cazador était là, devant eux, fier et assuré de sa victoire, un sourire aux lèvres.

Ray dégaina et se rua sur le vampire en hurlant qui s'éloigna dans un nuage de brume. Autour de lui, des loup-garous et un autre mage squelettique les attendaient.

– Karlach ! Gayle ! Occupez-vous des sbires, je me charge personnellement de ce connard.

– Il faut trouver comment libérer Astarion, lui glissa Gayle doucement en s'approchant d'elle.

– En tuant Cazador, on met fin au rituel.

Elle jeta un regard à son ami. A son visage, elle voyait combien il souffrait et dans son dos une lueur qu'elle devinait provenir de ses cicatrices brillait d'un rouge malsain.

Ma prièreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant