Chapitre 42 : But I'll be stumblin' away

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Minthara se proposa de localiser l'entrée du passage menant au tribunal du meurtre comme l'indiquait le parchemin tâché de sang et froissé que l'homme gardait fermement dans sa poche. Ray demanda à Astarion de l'accompagner, refusant de laisser quiconque seul, au risque d'être remplacé par Orin. Il accepta à contrecœur tandis que Gayle la guida jusqu'à l'auberge où il l'installa ensuite dans un divan alors qu'elle séchait ses larmes.

– Merde, je suis nulle, je sers à rien, se lamenta-t-elle.

– Chut, mon amour, ne dis pas ça. Tu sais que c'est faux.

Il posa une main chaude sur sa joue et elle s'y appuya, s'abandonnant à la douceur de sa peau.

– Ça passe un jour ?

– Quoi donc ?

– La douleur de perdre quelqu'un.

Il s'assit à ses côtés et attira la jeune femme dans le creux de son bras. Elle se tortilla pour installer sa tête dans le creux de son épaule et ferma les yeux tandis qu'il lui parlait d'une voix posée et apaisante dont les vibrations la berçait et calmait sa migraine.

– Tout le monde perd quelqu'un un jour. La douleur est réelle; physique et mentale. On ne peut la soigner qu'avec le temps et du soutien. Je ne peux pas te soulager de cette douleur, mais je peux tout faire pour être là pour toi.

Il déposa un baiser sur sa tête et elle finit par s'assoupir.

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– Nous devrions y aller tous ensemble !

– Oh voyons, c'est censé être une infiltration, chérie. L'aurais-tu oublié ?

– Je suis d'accord avec le vampire. Dans cette ville, nous risquons d'attirer l'attention. Même si plus de renforts seraient bienvenus, on ne peut prendre ce risque.

– J'en reviens pas, un repaire d'assassins et vous voulez y aller à quatre ? Avec Ray ? Elle a besoin de se reposer !

– Je peux très bien continuer, je ne suis pas si fragile.

Les têtes se tournèrent vers la cléresse.

– Ray ! Ça va mieux ? Dis-le nous si tu as besoin de quelque chose. T'es pas obligée de faire cette descente, lui dit Karlach d'un ton compatissant.

La jeune femme posa une main sur son bras et elle le serra doucement en souriant.

– J'ai surtout besoin de me vider la tête et de penser à autre chose. Les assassins de Bhaal sont un peu mes Némésis, c'est mon devoir s'y aller.

Chk , si c'est pour finir par te surmener et devenir un poids au combat, ça ne sert à rien.

– Elle a déjà prouvé qu'elle n'était pas un poids. Tu ne l'as pas vu contre ces assassins, gronda Astarion.

– Laisse, je la comprends. Je vous promets que je ne vous ralentirai pas. Laissez-moi y aller. S'il vous plaît.

Lae'zel la toisa, ignorant Ombrecoeur lui intimant de cesser et soupira de résignation.

– Comme vous voulez ! Mais nous ne resterons pas les bras croisés ici !

Ray se frotta la nuque, fatiguée mais déterminée. L'immobilisme dont le groupe faisait preuve actuellement l'agaçait et elle n'avait en tête que leur prochaine action. Elle avait besoin de bouger, de sortir, de quitter ce cercle vicieux de pensées où son inaction pourrait causer la mort de tant de personnes...

– Bon, fit-elle sèchement. Astarion, Gayle, Minthara et moi, nous allons au tribunal du meurtre. Ombrecoeur, Lae'zel, Halsin, vous cherchez une solution pour libérer Orpheus. Karlach et Will, vous trouvez des informations sur la garde de fer. Je n'ai aucune confiance sur la possible alliance avec Gortash et s'il est gardé par ses colosses... la balance ne penche pas en notre faveur. Tout le monde est d'accord ?

Ma prièreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant