Chapitre 34 : Happy ending

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Comme d'habitude, Tony passe la porte en premier pour s'assurer que tout est en ordre avant de pénétrer dans ma petite brownstone. Après ça, nous entrons à sa suite et Nick observe les lieux attentivement. C'est vrai que c'est la première fois qu'il vient chez moi. Je ne peux m'empêcher de me demander si ça lui plait. Ça n'a rien à voir avec son somptueux et luxueux appartement. Même si je préfère mille fois le mien !

— C'est chaleureux, commente-t-il à mon plus grand soulagement. Ça te ressemble beaucoup.

— Merci. Je  t'offre un café ? demandé-je un peu gênée.

— Oui, moi je veux bien ! répond Tony, même si on ne lui a rien demandé.

— Je ne veux pas de café et Tony non plus, décrète Nick en menaçant Tony du regard pour le mettre au défi de prétendre le contraire.

— Euhm, oui. C'est vrai, pas de café pour moi ! J'oubliais, ça m'empêche de dormir..., se justifie Tony avec sarcasme pour se donner une contenance.

— Je crois qu'on va avoir une discussion de grandes personnes, interviens-je en m'adressant à ce dernier pour lui éviter de se faire mettre en boîte à nouveau par son patron. Et si tu montais dans ta chambre ?

— Mais il est même pas minuit ! proteste-t-il, comme si c'était la fin du monde. Je vais juste me mettre devant la télé et vous ne m'entendrez pas, promis. Vous pourrez faire vos affaires tranquillement, je me boucherai les oreilles si jamais vous vous mettez à crier en vous disputant ou en faisant d'autres trucs comme...

— Dans ta chambre, Tony !!! nous le coupons en même temps.

— Ok, ça va ! Je monte. Mais je préfère vous prévenir tout de suite, si quelqu'un se pointe à l'improviste et appuie sur cette maudite sonnette en pleine nuit, ne comptez pas sur moi pour aller ouvrir !

Je souris en l'entendant râler en continu pendant qu'il gravit les marches des escaliers. Si quelqu'un se pointe à l'improviste comme il dit, je sais pertinemment qu'il sera le premier à débouler ici !

— Alors, commencé-je en me tournant vers Nick, et si tu me racontais ce qui s'est passé exactement à Paxton Software ? J'ai l'impression qu'il est arrivé quelque chose de grave...

— Eh bien, l'histoire de détournement de fonds à fuité, la presse s'est emparée de l'affaire et nos actions en bourse ont un peu agité le marché. Il a fallu prendre un vol interne en urgence pour la Géorgie et on a eu une journée longue et infernale...

— Oh, je suis vraiment désolée...

— Ce n'est pas de ta faute. C'était inévitable. Mais tout est sous contrôle maintenant, enfin... sauf ici à New-York. C'est le bazar sans toi au bureau. Tu t'absentes à peine deux semaines et tout va de travers ! Surtout avec ce qui s'est passé avec Cheatham... Les clients sont inquiets et le personnel aussi est inquiet ! Sans le capitaine à bord, le navire va droit au naufrage ! Il faut que tu y retournes, ils ont besoin de toi ! Carolyn a même essayé de te joindre tout l'après-midi pour te convaincre de ne pas démissionner et de venir au bureau...

Je suis désolée d'entendre ça. Et cette fois, je me sens vraiment coupable. Si je n'avais pas été si idiote je...

— Je suis navrée, m'excusé-je encore. Je croyais que c'était toi qui me harcelais, et j'ai...

— Oh, je t'ai appelée plusieurs fois moi aussi, je plaide coupable, m'interrompt-il. Je m'absentais dès que je pouvais pour le faire et pour gérer cette histoire de courrier à distance avec Carolyn. Je n'arrive toujours pas à croire que tu pensais sérieusement qu'on voulait te virer ! Dis-moi que tu as renoncé à partir...

Holly Garland sur les genoux du Père Noël [FINI]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant