Holly Garland sur les genoux du Père Noël [FINI]

Chapitre 17 : Mi casa es su casa

L'eau chaude de la douche façon pluie tropicale de la salle bain de Nick est incroyable ! Ça, au moins, c'est un des gadgets de riche que je ne trouve pas inutile !

Il nous a fait livrer de la nourriture Thaï pour le dîner et nous avons partagé ce repas tous les trois dans sa cuisine. Apparemment, Tony ne se nourrit pas qu'avec des petits enfants.

Mais je ne suis toujours pas très rassurée en sa présence. Il n'est pas très loquace. Je vous explique pas l'ambiance à table. C'était vraiment bizarre. Pourtant, je ne devrais pas être aussi étonnée, tout est bizarre et inhabituel depuis que j'ai rencontré Nick ! Mais est-ce une mauvaise chose ?

Non. Je dois l'avouer. Comme il l'a adorablement dit tout à l'heure, si on pouvait tout effacer et tout recommencer, je ne changerais rien à ce qui a permis notre rencontre.

Ma vie a été complètement bouleversée, certes. Mais ça n'a pas eu que des effets négatifs. Je dirais même plus. Il y a eu davantage de bons côtés que de mauvais.

Même si on ne sait pas de quoi demain est fait, un retour en arrière n'est plus possible maintenant. À quoi bon continuer à se voiler la face ? Il faut aller au bout de cette (més?)aventure.

Je sors de la douche et m'enveloppe dans une immense serviette de Nick que je trouve dans une colonne en miroir. J'y trouve aussi un sèche-cheveux et je jubile. Le summum du luxe ! Je m'en sers pour faire sécher ma tignasse rousse. Sans lisseur, mes mèches sont bouclées et volumineuses mais il faut savoir se satisfaire de ce qu'on a. C'est déjà un grand pas en avant et je n'aurais pas à m'endormir avec les cheveux humides.

En me lavant les dents, je peste de devoir retourner au salon en serviette car je n'ai plus de vêtements propres. Espérons que Tony ait déjà récupéré ceux qui étaient au sèche-linge, sinon je devrai encore me contenter de porter uniquement mon t-shirt fétiche en attendant. Sur la pointe des pieds, je m'aventure dans le salon en priant pour ne croiser personne. Et surtout pas Tony, il me fait tellement flipper que je serais capable de sursauter en lâchant ma serviette !

Ouf, ça va, on dirait que la pièce est vide. Je me faufile jusqu'au canapé pour récupérer mon t-shirt. Mais là aussi, c'est vide !

— Merde ! je m'exclame, désappointée. Mais où sont mes affaires, bordel ?!!!

— Dans ma chambre, s'exclame Nick, appuyé au chambranle de celle-ci.

Je le rejoins calmement et passe devant lui pour pénétrer à l'intérieur, tandis qu'il referme derrière moi.

Ensuite, il m'ouvre les portes de son immense dressing et me montre la place qu'il a libérée pour moi, avec mes vêtements propres soigneusement pliés sur les étagères ou suspendus sur des cintres près des siens. C'est assez troublant en soi.

— Désolé, ce n'était pas dans le but de te forcer la main mais tu me faisais trop de peine avec tes sacs, on aurait dit une sans-domicile fixe...

— Hmm... Pour te dire la vérité, avoué-je en souriant à demi, c'est un peu comme ça que je me sens en ce moment.

— Ooh, Ginger..., fait-il d'une voix attendrie. Je veux que tu te sentes chez toi ici. Mi casa es su casa..., aussi longtemps que tu le voudras.

Je sais que ce ne sont que des paroles en l'air, de simples formules de politesse, mais ce sont tout de même des mots réconfortants qui me mettent du baume au cœur.

— Muchas gracias señor ! réponds-je, avec un sourire franc cette fois.

— Et rien ne t'oblige à dormir avec moi si tu n'en as pas envie. Si tu veux, tu p...