Holly Garland sur les genoux du Père Noël [FINI]

Cadeau bonus ~Partie 2~ Un jour sans fin 2

— HOLLYYY, NIIICK ! Debout, c'est l'heure ! Vous avez quinze minutes...

Ça y est, ça recommence...

C'est Noël.

Encore.

Je grogne dans mon oreiller.

Nous sommes arrivés un peu avant huit heures du soir avant-hier au chalet, nous avons copieusement fêté mon anniversaire, puis le réveillon, et ça a été la croix et la bannière pour ne pas montrer que je ne pouvais pas boire d'alcool. Refuser le vin et le champagne aurait été une erreur monumentale devant les cinq bonnes femmes démoniaques qui siégeaient à la table. J'ai fait comme toute femme enceinte raisonnable aurait fait dans un cas pareil.

J'ai fait semblant.

À l'apéro, j'ai accepté le verre de vin qu'on me tendait, j'ai discuté tout en le tenant en main, j'ai fait un passage en cuisine et fait mine d'aider mes belles-soeurs pour l'oublier sur un plan de travail.  Au repas, même topo. Aller-retour rapide en cuisine pour chercher du sel, et hop, je vide le tout dans l'évier.

Pour le dessert et le champagne, ça a été plus dur.

J'ai tendu mon verre pour qu'on le remplisse, porté le toast avec tout le monde, cogné ma coupe contre les leurs, et j'ai levé mon verre en y trempant seulement les lèvres. Ensuite, j'ai discrètement échangé mon verre avec celui de Nick une fois que celui-ci s'est retrouvé vide. Bien évidemment, cette folle de Debbie m'a resservie, et j'ai dû reproduire le même stratagème avec Jamie à ma gauche.

Oh, Seigneur... Ça ne fait que trente trois heures que nous sommes ici, mais c'est comme si ça faisait une semaine. C'est épuisant de devoir faire toutes ces singeries juste pour ne pas être grillée par mes belles-soeurs ou par ma mère. Elles ont l'œil vif et je sais qu'elles sont à l'affût du moindre détail qui pourrait leur apporter un sujet croustillant à se mettre sous la dent. Ce sont de vraies bêtes je vous dis !  Elles me font penser à des charognards de la savane africaine. Tantôt vautours, tantôt hyènes.

J'ai envie de me rendormir et de rester cachée sous la couette toute la journée pour ne pas avoir à les affronter, elles et ce marathon de Noël infernal.

Mais une faible lumière s'allume dans la pièce et une main large et chaude n'a pas l'air prête à me laisser faire.

— Bonjour Gingerbread, il faut y aller, me dit Nick tout bas, en frottant mon dos pour me réveiller en douceur.

Je plonge mon visage plus profondément dans mon oreiller et je marmonne des protestations.

— Allez, petit elfe... Un peu de courage, on a des cadeaux à distribuer ! fait Nick avec la grosse voix qu'il utilise pour jouer au Père Noël.

— Non..., je râle, sans sortir ma tête de son cocon.

La main de Nick glisse le long de mon T-shirt XL — le sien — et s'aventure plus bas vers mes fesses, qu'il se met à caresser.

Involontairement, je pousse de petits gémissements d'appréciation.

— Qu'est-ce que tu fais Nick ? je baragouine, le visage emmitouflé dans mon oreiller.

— Je me disais que j'allais te faire un petit cadeau de Noël spécial, comme l'an dernier, et qu'on pourrait en faire une tradition ? Histoire de bien commencer ce marathon de Noël chaque année...

— J'adore cette idée..., je souffle, en sortant ma tête de son trou d'autruche.

Pas seulement parce qu'elle est excitante, mais aussi et surtout, parce qu'elle signifie que Nick envisage de revenir ici tous les ans avec moi. Il parle d'un futur à deux, et ça, c'est ce qui me plait le plus.