Holly Garland sur les genoux du Père Noël [FINI]

Chapitre 12 : Le marathon infernal

Des coups de tonnerre retentissent dans l'air, explosant mes tympans et vrillant douloureusement dans ma tête. Ils sont accompagnés par des cris désespérés et incessants qui ne signifient qu'une seule chose : c'est la fin du monde.

— Aaaaargh !!! Au secours !!! je crie à mon tour, pour que le déluge s'arrête.

— HOLLY ! NICK ! Debout, c'est l'heure !

Les appels à la porte ne veulent pas cesser. Ni les coups qui tambourinent.

Allongée sur le dos, j'essaie de me mettre à l'abri en calfeutrant l'oreiller sur ma tête, pendant que je sens le matelas bouger à côté de moi.

— Ginger ! Lève-toi, il y a quelqu'un à la porte ! marmonne la voix de Nick, encore voilée par le sommeil.

— Umph... Grrrr...

— Bon. Ok... J'y vais.

Le matelas tremble.

— HOLLY ! NICK ! Allez, on se réveille !!!

— Ouais, ouais... j'arrive, grommelle Nick, comme un ours dérangé en pleine hibernation.

J'entends la porte s'ouvrir et la voix aiguë de Lizzie écorche mes oreilles.

— Ah, bonjour ! Ben c'est pas trop tôt ! Vous êtes sourds ou quoi ?

Si seulement...

Je me replonge dans mon coma en essayant de mettre leurs voix en sourdine derrière ma tête.

— Qu'est-ce qu'il y a... ? bougonne Nick, visiblement pas en état de faire des politesses.

— C'est le matin de Noël gros bêta ! Il est cinq heures, il faut se dépêcher d'installer les cadeaux sous le sapin !

— Cinq heures du mat ? Mais c'est pas un peu tôt ?

— Tu rigoles ? Quand tu auras des gamins, tu verras ! Tu te rendras compte qu'ils se lèvent très tôt le matin. Surtout quand c'est le jour de Noël ! Allez, Holly, sors du lit, vous vous reposerez plus tard. Comme nous ! Hollyyyy !!!!

— Nick, par pitié, fais la taire ! je râle, en tirant la couette par dessus  l'oreiller sur ma tête comme rempart supplémentaire, pour ne plus entendre la voix criarde de ma belle sœur.

— T'as pas peur de réveiller les gosses ? il lui demande pour m'aider un peu.

— Naaaan... ! Ils sont à l'étage au-dessus. Bon, débrouille-toi comme tu veux, mais fais en sorte qu'elle se lève et descendez tous les deux, on vous attend dans la cuisine pour le conseil de guerre.

— Le conseil de guerre ?

— Oui. Dans quinze minutes, pas plus. Bon courage, elle nous fait le coup tous les ans... !

La porte se referme.

Le silence et la paix reviennent.

Je me rendors instantanément.

Le matelas s'affaisse.

— Ginger... Faut y aller.

La voix de Nick me parvient de manière étouffée. Comme s'il était loin. Très loin.

Je suis à nouveau dans mon rêve. Un rêve doux et chaud. Je nage dans un océan de bien-être, traversé par des vagues de volupté, au milieu de bancs de poissons multicolores qui m'effleurent sur leur passage.

— Oooh, je gémis langoureusement lorsque leur contact se transforme en caresses lascives sur mon ventre.

Quand la sensation délicieuse atteint le creux de mes reins, j'ondule pour l'accompagner, mais lorsqu'elle devient plus intense et concrète, j'ouvre grand les yeux.