Ma vie dans la Scuderia (Tome 2)

Chapitre 33

Song : Someone you loved (Plamina)

Point de vue de Charles (7 Novembre 2025)

Austin. L'air texan a quelque chose de spécial : l'odeur de la gomme brûlée, le soleil intense qui tape sur le circuit, et surtout cette ambiance folle qui règne dans les gradins. Le Circuit of the Americas est un véritable challenge. Ses lignes droites interminables et ses virages serrés demandent à la fois de la vitesse et de la précision, et ce week-end s'annonce compliqué. Mais le sprint est une occasion unique de marquer des points et de se placer avantageusement pour la course de dimanche. Mon objectif est clair : monter en première ligne.

Dans la voiture, j'ajuste mon casque, prenant un moment pour respirer profondément. Je sens la tension monter, l'adrénaline se répandre dans mes veines. Chaque qualification est une bataille, mais aujourd'hui, il y a un sentiment d'urgence. Je sais que le week-end va être dense. Les instructions de l'équipe défilent dans mon oreille, mais mes pensées se recentrent vite sur la piste et le premier tour de qualification pour le Sprint de demain.

Je m'élance pour mon premier tour, prenant les virages avec prudence pour voir comment la voiture réagit. Je me sens bien, la voiture est stable, et je pense pouvoir attaquer un peu plus. La qualification se passe plutôt bien. Je termine la Q1, puis la Q2 et me retrouve donc dans la dernière partie de cette étape. Je lance un tour, dans les virages en S, j'appuie davantage, cherchant le maximum d'adhérence. Mais soudain, en arrivant dans le virage 11, je freine un peu tard et sens l'arrière qui dérape. Je récupère la voiture de justesse, mais ce petit dérapage me coûte de précieuses secondes.

Malia : P5 pour l'instant, Charles, mais les écarts sont serrés. Essaie d'aller chercher ces derniers dixièmes.

Je hoche la tête, même si elle ne peut pas le voir, et m'élance pour un deuxième tour. J'attaque les virages en S avec plus de précision, mon esprit focalisé uniquement sur les trajectoires et les points de freinage. Mais les pneus sont déjà moins performants, et malgré tous mes efforts, je termine en P5. Ce n'est pas catastrophique, mais je ne peux pas m'empêcher de ressentir une pointe de frustration. J'aurais pu faire mieux.

De retour aux stands, je retire mon casque et ma combinaison, la tête encore pleine des images de mon tour. En relevant les yeux, je croise le regard de Malia, et elle me sourit. Elle connaît mon niveau d'exigence, elle sait que ce P5 ne me satisfait pas complètement, mais elle me rassure en un clin d'œil. Dans ses yeux, je lis un encouragement silencieux, une confiance que rien ne peut ébranler.

Moi : Ce n'était pas parfait, mais demain... je donnerai tout.

Elle pose une main légère sur mon bras, un geste qui me rappelle que, quoi qu'il arrive, je peux compter sur elle.

Malia : Tu as fait du bon travail. Demain, tout peut encore changer, et tu sais ce dont tu es capable. 

Point de vue de Malia

Le week-end à Austin est intense, et la qualification de Charles a été une montagne russe d'émotions. Depuis le muret des stands, j'ai suivi chaque virage, chaque mètre. Quand il a perdu le contrôle pendant un bref instant au virage 11, mon cœur a manqué un battement. J'ai du me retenir de lui demander comment il allait, je dois rester professionnelle. Mais il a repris le contrôle comme il sait si bien le faire. P5 n'est pas son meilleur résultat, mais vu la difficulté du circuit, il a fait un excellent travail.