Après que Sebastien ait conduit un moment, on arrive devant un portail qui s'ouvre. Je regarde la grande maison avant de demander:
-C'est chez toi?-Ouep.
-C'est grand...
-Pas tant que ça...je sais pas.
-Ma maison, c'est une boîte à chaussures à côté.
Il sourit un peu avant de répondre:
-T'exagères, c'est sûrement juste à cause de notre salon géant. Géant pour rien, en plus. Mes parents ne ramènent pas beaucoup de gens et ma sœur peut plus le faire, depuis qu'elle a fait sa soirée où les gens ont saccagé, la maison.-Je crois que je me souviens avoir entendu les gens en parler.
Il rit doucement avant de couper le moteur. Je le suis et il ouvre la porte. Effectivement, le salon est grand avec une belle déco gris et blanc. Il y a aussi une table à manger dont la forme ronde me rappelle la mienne. Même si celle-là a l'air plus proche du marbre et est immense. C'est plus celle là qu'on prendrait pour un remake du roi Arthur. Les grandes fenêtres donnent un aperçu sur beaucoup de la verdure du jardin. Je me demande comment il est. J'ai toujours voulu avoir un grand jardin, plus grand que le petit que l'on a. Malgré tout ça et l'air "aesthetic" de sa maison, je préfère la mienne. Ici, tout ressemble à une photo que tu ne veux pas déranger. Je me demande même s'ils y mettent les pieds, vu comme c'est super rangé. Dans le genre visite immobilière. Sebastien me demande amusé:
-On monte?-Ah oui, désolé.
-Pas de problème.
Je m'arrête et lui demande:
-Ah mince, et pour les chaussures? Ça c...-C'est comme tu veux. Parfois, on est obligés de monter avec si on fait un truc ou d'autres choses, du coup c'est pareil. Du moment que c'est pas boueux...
Je hoche la tête et le suis à l'étage. Des deux côtés du long couloir, il y a des portes, beaucoup selon moi. Cet endroit, c'est un château ou quoi? Il s'arrête devant une porte qu'il ouvre en disant:
-C'est un peu le bordel.La chambre derrière la porte n'est pas géante, ça a l'air plus réaliste. Comme dans ma chambre, le lit est défait. Ça, c'est au grand dam de ma mère et ses attentes irréelles. Je tourne la tête et il y a une bonne pile de vêtements dépassant d'un panier. Il y en a aussi sur le lit d'ailleurs. Sur le bureau, je repère un paquet de chips ouvert et deux bouteilles de soda, probablement tièdes, que je prends en pitié.
Il y a beaucoup d'étagères sur les murs, avec tout un tas de trucs différents, des médailles aussi. Sûrement de gymnastique. Je me souviens encore du choc disproportionné des gens, quand il a arrêté, ils le voyaient vraiment aux JO on dirait. Je dois quand même avouer qu'une des seules fois où j'ai pu le voir, voler dans les airs, ce n'était pas rien. Je ne sais pas trop pourquoi ça me fait sourire. Heureusement il ne peut pas me voir derrière moi. Je me tourne et lui demande:
-Ça pourrait être pire comme bordel. Donc tu voulais me montrer quoi? Juste ça?-Euh je sais pas.
-Il y a plein de trucs que tu fais, contrairement à moi, donc tu dois bien avoir un truc à me montrer, à part ton lit.
Il s'empêche de sourire "discrètement", puis répond:
-Ben vu que tu parles de ce que je fais, enfin faisais...les gens aiment essayer le piano pour s'amuser.Je ne peux pas m'empêcher de le regarder surprise et excitée. Je me retiens de sourire en demandant :
-T'as un piano?-Oui, mes parents m'auraient jeté avant de le jeter, même si comme avec la gym j'ai arrêté de jouer, parce que ça m'a gavé. Ils doivent en avoir tellement marre de moi. Le parfait fils japonais qui jette tout.
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Wabi-Sabi
RomansaAmina a toujours détesté les maths, mais en 17 ans, elle a appris à les maîtriser, habituellement sans problème. Mais c'était sans compter sur son étourderie, qui lui a fait oublier de noter un contrôle. Pour s'éviter les foudres de son père, elle s...