33-Arthème: Rancœurs fraternelles

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Remerciements:

Ourale04

Natacha Liberato

Phoebedoherty95

EthanS20

Marga_Peann

Nnoiva

Je vous remercie tous infiniment pour vos lectures, votes et commentaires qui me font extrêmement plaisir :)

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Lorsque je me réveille, assis contre un mur de pierre me frigorifiant les ailes; je scrute doucement les alentours de la cellule. 

Mon corps est parcouru d'une immense douleur insupportable. Je tente de bouger, afin de trouver une position confortable qui permettrait d'atténuer mes souffrances; cependant, le poids écrasant des chaînes qui m'entravent, m'empêche de faire le moindre geste. 

Pire encore; ma torture s'accentue. Je ne peux contenir un hurlement suppliant. C'est comme si à chacun de mes mouvements, les chaînes m'administraient une décharge de cent mille volts. 

Mon regard devient flou, au point que je peine à percevoir l'ombre qui se meut soudain, derrière les barreaux de ma cellule. Je tente de reprendre contenance et me concentre intensivement, pour mieux discerner le visage du nouveau venu. 

Progressivement, je détaille les contours de la silhouette, qui me fait face: un visage de persécuteur, un regard terne, un teint blafard et de longs cheveux blonds attachés en une queue-de-cheval lui descendant jusqu'aux reins. 

Je ressens un frisson, en reconnaissant la Divinité qui me rend visite. Je parviens difficilement à demander, sans même essayer de me montrer avenant:

-Que me veux-tu, Kerskor?

Ma voix, bien qu'extrêmement fébrile, réussit à montrer à mon interlocuteur toute l'antipathie que je lui porte. 

L'ancien Réprouvé n'essaie aucunement de cacher la délectation, que lui procure cette situation. 

Laissant apparaître son habituel et répugnant sourire mielleux, il me répond, d'un ton sarcastique:

-Je venais juste vérifier que tu trouves ta nouvelle demeure à ton goût. S'enquérir du confort de mes prisonniers est une vertu à laquelle je n'oserais me soustraire.

-Tu n'as pas plus de vertu, que je n'ai d'addiction au confort...

L'ancien Réprouvé s'esclaffe. Son rire homérique se répercute en écho dans tout le cachot.

-Ta mauvaise opinion de moi, m'en voit navrée. Je pensais pourtant avoir démontré la toute sincérité de ma rédemption... D'ailleurs, en parlant de rédemption; pourquoi n'évoquerait-on pas la tienne?

Abasourdi, je lève de grands yeux ronds, dans sa direction. La Divinité jubile fièrement, de ma stupéfaction. 

Comme pour inviter quelqu'un à venir nous rejoindre; Kerskor tend son bras gauche; en direction du couloir sombre, qui s'étend derrière lui.

-Je connais, justement, une personne qui serait ravie de parlementer, avec toi; au sujet de ta prétendue rédemption; mon cher Arthème!

-De qui veux-tu parler? -Je demande le cœur haletant.-

-Tu peux venir! -Ordonne brusquement, la Divinité.-

Des bruits de pas résonnent graduellement, dans le corridor. Ma gorge s'assèche, mon front perle de sueur, mon corps tremble (me provoquant de petites secousses électriques, de la part des chaînes). 

Zibaë, les mystères de l'autre monde T1. Les fantômes du passéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant