| TIME TRAVELERS | tome 1

𝑼𝒏 𝒂𝒏 𝒆𝒕 𝒅𝒆𝒎𝒊 𝒑𝒍𝒖𝒔 𝒕𝒐̂𝒕

« - Alors ? Qu'est-ce qu'ils ont dit ? »

Arthur s'empare de ma main et nous nous dirigeons ensemble vers la sortie. Sa peau chaude contre la mienne parvient un peu à apaiser mon inquiétude. Je l'observe du coin de l'œil : ses yeux sont cernés de noir et son visage ne paraît plus aussi rayonnant que d'habitude. C'est normal, il n'a pas beaucoup dormi, ces derniers jours. Mais ils l'ont enfin fait sortir de l'hôpital... alors c'est que ça doit aller mieux, non ? Sinon ils l'auraient gardé encore quelques jours.

Il me tire par la main jusqu'au parc d'à côté, où nous nous installons sur notre banc favori : celui qui se trouve sous un cerisaie. Je contemple les fleurs roses et blanches au-dessus de nos têtes, émerveillée. Une brise fraîche me caresse le visage, et je ferme les yeux un instant, ma main toujours enfouie dans celle d'Arthur.

« - On m'a fait passer des radios et toutes sortes de scanners. »

Je me tourne vers lui, attentive. Il y a quelques jours, Arthur s'était plaint d'avoir des maux de tête, de plus en plus intenses au fil du temps. Ces migraines l'empêchaient de dormir, de se mettre devant un écran et même de dessiner. C'était devenu insupportable. Autant pour lui que pour moi, car je souffrais de le voir dans cet état. Il en a donc parlé à ses parents et ces derniers ont accepté de voir un docteur, qui par la suite a recommandé à Arthur une courte hospitalisation. Il jugeait son état trop grave et trop important pour être pris en charge par un simple docteur - aussi brillant et diplômé soit-il.

« - Et ? » je m'enquiers, inquiète.

Son regard bleu fixe le vide pendant quelques secondes, puis se pose sur moi. Un petit sourire se dessine au coin de ses lèvres.

« - Et ça va mieux. Je vais mieux. »

Je pousse un soupir, envahie par le soulagement. Arthur va bien. Arthur va bien. Cette certitude m'emplit d'une joie immense. La dernière chose que je souhaitais, c'était que sa santé soit mise en danger. Mais il va bien. Il va bien, et nous pourrons continuer à être Arthur et Louna.

Je pose ma tête sur son épaule et lui enlace la taille de mes deux bras. Son bras à lui s'enroule autour de mes épaules, protecteur. Nous observons en silence les passants pressés et marchant à toute vitesse sur le trottoir devant nous. Certains sont au téléphone et ne font pas attention au monde autour d'eux, d'autres ont les bras remplis de sacs de courses... Je les contemple et, enveloppée dans les bras d'Arthur, je me sens comme la fille la plus chanceuse de cette planète.

Car ma vie ne sera jamais stressante ou emplie de chaos tant que mon petit ami sera à mes côtés.

Il est ma source de paix.