Soobin.
Février 2025.
— Je veux t’emmener quelque part, j’avoue à Haneul.
Celle-ci arrête son travail pour se tourner vers moi, les sourcils haussaient.
— Où ça ?
— C’est une surprise.
— Oulah... j’ai peur, ricane-t-elle.
Je rigole.
— Tu penses que tu peux prendre ta soirée ? Je demande.
Elle se fait pensive.
— Oui, mais tu ne devrais pas t’éloigné du groupe.
— Ne t’en fais pas, je suis en sécurité avec toi.
Elle me sourit tendrement, ce qui fait battre mon cœur. Je me sens plus vivant à ses côtés. Même si on me dit que je suis en danger.
— OK, je vais prévenir Haru. Il est de garde aujourd'hui.
• 🎤 •
Haneul fixe l’horizon, son visage est baigné par les derniers rayons dorés du soleil. Nous sommes assis dans sa voiture, garée sur cette colline qui surplombe l’océan. On a fait une petite trotte pour venir ici mais ça en valait carrément la peine. Le silence est agréable et il est seulement interrompu par le bruit des vagues lointaines et le souffle léger du vent.
— Ça valait le coup de venir, non ? Je dis à son intention.
Elle incline légèrement la tête, un petit sourire se dessinant sur ses lèvres. Je craque complètement.
— C’est magnifique. Merci, Soobin.
— Je savais que tu avais besoin de souffler un peu, murmuré-je. Avec tout ce qui se passe en ce moment, je voulais qu’on prenne du temps juste pour nous.
— J’ai l’impression qu’on a le temps pour rien...
Elle tourne son regard vers moi, et je vois dans ses yeux une gratitude mêlée de fatigue.
— Parfois, j’aimerais pouvoir tout arrêter, dit-elle doucement.
— Tu veux dire quoi ?
— Le boulot, l’enquête, tout ça… c’est comme si ça ne finissait jamais. Quand je t'ai revu il y a quelques mois, je me suis dit que c'était le moment ou jamais pour arranger les choses. Mais ce n’était pas idéal et... il y a tellement de choses que nous devons vivre ensemble.
— Comme quoi ? Je lui demande en posant ma tête sur son épaule.
Elle sent merveilleusement bon.
— Du saut en parachute, par exemple.
J’éclate de rire.
— Tu as oublié que j'ai le vertige ?
— Non, j’ai juste dit ça au hasard, se marre-t-elle.
Je pose une main sur la sienne, mes doigts caressant doucement sa peau froide.
— Et de nous ? Qu’en penses-tu ?
— Je suis heureuse de t’avoir retrouvé, souffle-t-elle, son regard se perdant à nouveau vers la mer. Mon meilleur ami mon petit-ami. Toi, Soobin, tu es la seule chose qui me garde ancrée. Même quand j'étais dans l’armée, ton seul souvenir m’aidait à tenir le coup.
Un silence s’installe, mais il n’est pas gênant. Je sens que quelque chose la tracasse, et je décide de ne pas attendre qu’elle en parle.
— Qu’est-ce qui te fait peur, Haneul ?
Elle hésite, ses doigts se crispant légèrement sous ma main.
— J’ai peur de ne pas être à la hauteur, finit-elle par avouer. J’ai peur de te décevoir, de me décevoir… et surtout de perdre ceux que j’aime.
Je reste silencieux un instant, digérant ses mots.
— Tu sais… moi aussi, j’ai peur, dis-je finalement.
— De quoi ?
Je prends une profonde inspiration, regardant le soleil disparaître à l’horizon.
— De te perdre. Quand tu es partie. Chaque fois que je t’imaginais partir en mission, que tu te mettais en danger, j’avais l’impression que je pourrais te perdre à jamais. Surtout aujourd'hui que tu dois nous protéger, moi et les garçons. Je ne veux pas que tu sois blessée par ma faute.
Elle se tourne vers moi, ses yeux brillants dans la lumière déclinante.
— Soobin…
— Et ce n’est pas juste toi, Haneul. C’est aussi tout ce qu’on a traversé. Je pense souvent à Hongjoo.
Son nom suspend l’air entre nous comme une ombre. Je vois la douleur passer sur son visage, mais elle ne détourne pas les yeux.
— Moi aussi, dit-elle, sa voix brisée. Je pense à lui tous les jours.
— Je me demande souvent ce qu’il aurait fait à ma place.
— Il aurait été là, comme il l’a toujours fait, il nous aurait soutenu, répond-elle avec un petit sourire triste.
— Tu crois qu’il serait fier de nous ?
— Oui. Fier de nous deux. Il est notre plus grand supporter.
Le silence revient, mais cette fois, il est plus doux, presque apaisant. Je me penche vers elle, caressant sa joue doucement pour attirer son regard vers moi.
— Je suis fier de toi, Haneul. Je le serai toujours.
Elle ne répond pas, mais je sens sa main se poser sur la mienne, sa chaleur me réchauffant malgré la fraîcheur de la soirée.
Nos lèvres se rencontrent, doucement d’abord, puis avec plus d’intensité. Ses lèvres ont le goût de fraise. Ma drogue. Je sens ses doigts glisser sur ma nuque, et mon cœur bat à tout rompre. Je peux même entendre le siens battre au même rythme que mon palpitant, à l’unisson, comme la plus belle mélodie.
Je la serre plus fort contre moi, ne voulant plus jamais la lâcher.
— Haneul, je murmure avent de reprendre ses lèvres dans un baiser qui se fait plus intense.
Mes mains se posent de part et d’autre de son corps alors qu’elle halète. J’aime ce son. Haneul pose ses mains sur mon torse qu’elle caresse doucement.
À ce moment, nous partageons un amour, une mélodie, des retrouvailles. Lim Haneul et Choi Soobin. Notre histoire produit la plus belle des musiques, les plus belles des notes. Et nous protégerons toujours notre mélodie. Quoi qu’il arrive.
— Haneul, je dois t’avouer quelque cho-
Mais je suis brutalement interrompu par la sonnerie stridente de son téléphone. Elle se raidit immédiatement, attrapant l’appareil dans un geste automatique.
— Haneul ? C’est Haru ! Hurle une voix paniquée à l’autre bout du fil.
Je la vois blêmir, sa main tremblant légèrement alors qu’elle serre le téléphone contre son oreille.
— Qu’est-ce qui se passe ?!
— Yeonjun a été attaqué… il… il est inconscient et...
Je n’entends pas tout mais mon estomac se nous en voyant son visage se figer.
— Yeonjun ? Où est-il ?!
Je n’entends pas la réponse, mais Haneul est déjà en mouvement. Son expression bouleversée me fait perdre la tête. Sans attendre, elle démarre.
— C’est Yeonjun, il est à l’hôpital.
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Protect Your Melody | C.Sb
Lãng mạnIls sont menacés de mort, elle est chargée de les protéger. Depuis quelque temps, plusieurs groupes reçoivent des menaces. Ces différentes menaces semblent toutefois provenir de la même source, ce qui n'est pas anodin. Mais impossible de retrouver l...