Chapitre 15 :

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Narrateur : Léandre :

« Rappelle-moi pour quelle raison j'ai accepté, déjà ?

— Tu préfères vraiment répondre à une de leur question ? Crois-moi, ce n'est pas la joie. ».

Milla décharge son sac du coffre de la voiture avec une trombine incroyable. La flemme ; le manque d'intérêt ; les grimaces... Ouais, on a compris que l'envie est restée à l'appartement. :

« Merci pour cette idée géniale... Tu nous le paieras, toi. ».

« Allez... », l'encourage la cible de ma menace. : « Tu verras, une fois qu'on a commencé, on peut plus s'arrêter.

— C'est bizarre comme phrase, Liam. », l'interpellent Sybille et Fleur. :

« C'est vous qui avez un esprit bizarre. », se défend-il.

Nous voilà à destination. Le dernier défi tiré de ce jeu du roi débile... La piscine. Wow. Ma dernière fois remonte au lycée. :

« Le premier qui ose dire que ça date, je le retrouve. ».

Nous nous séparons avec les filles, je me retrouve dans le vestiaire avec les garçons... pleins d'énergie. Pff... On se demande bien pourquoi. :

« Quelle chance... », chantonne l'un. :

« Quel doux rêve. », suit l'autre.

J'enfile mon maillot et m'échauffe les articulations. Un peu de cardio ne me fera pas de mal. Quelques longueurs, histoire de se dégourdir les membres. :

« Vous les imaginez ? Les femmes... », saigne du nez Liam. :

« En maillot... », bave Eliott. :

« Je vous rappelle qu'il y a Caro avec nous. Et que je suis affilié à la police.

— Hein ? Léandre... Tu nous prends pour des gars bizarres ?

— Au moindre coup d'œil que je juge désobligeant envers la moindre demoiselle, je vous colle au trou. Compris ? ».

Trois récidives plus tard, la dernière couplée d'une paire de menottes en trop sortie de mon sac, ils se montrent coopératifs. Bien. :

« Pff... On sait tous que tu vas te rincer l'œil sur Milla. Personne ne peut t'arrêter, toi. ».

Le commentaire dispensable de notre chauffeur provoque l'agrandissement de mes yeux, ainsi que mon sourire jaune. Si peu suffit pour les amener à fuir dans l'eau pour se rafraîchir les idées. Je me craque les cervicales et rejoins les bains.

Peu de monde, venir en semaine nous sauve d'une potentielle crise d'angoisse de la part de madame. Moins de public signifie moins de risque de reconnaissance.

En parlant d'elle, je l'entends grommeler d'ici. Les filles la... rassurent sur quelque chose ? Bon, les échauffements d'abord. Pas envie d'enchaîner les tours de terrain parce que je me suis claqué ou que sais-je. :

« Mais Milla... Tu ne risques rien.

— On sera à côté, quoi qu'il arrive. ».

Quand je me retourne, je découvre... une boule. Milla s'est équipée d'une grosse bouée à l'effigie d'un flamant rose autour de la taille, ainsi que d'un brassard par poignet et cheville. Sa dégaine... Je me mords l'intérieur de la lèvre pour ne pas exploser de rire. Carla abandonne l'idée de l'aider et pique une tête dans la piscine. Caroline la rejoint pour jouer au water-polo avec elle. :

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