ECLIPSE

CHAPITRE 52 - Zayn

(Coucou les girls ! Veuillez, je vous prie, vous rendre sur Youtube et taper "Renegade x under the influence x I was never there (sped up) long version". Voici donc, au cas où : . Je vous souhaite une bonne lecture !)

Elle m'embrasse avec une férocité innommable, comme si elle ne m'avait plus goûté depuis des lustres. Sa soif de mon corps est irrésistible et je sens déjà mon sexe se dresser dans mon jean, ayant enfin retrouvé sa dulcinée.

L'espace de quelques minutes, la pluie fine qui s'écoule sur l'herbe fraîche et sur la tonnelle, juste au-dessus de nous, contribue à m'enfermer dans un cocon d'amour dont je ne voudrais jamais m'échapper. Seulement, je sais quel est mon devoir, et ça n'est certainement pas de la laisser s'engouffrer encore une fois dans mon enfer personnel.

À contre-cœur, je me surprends à poser les mains sur son visage et même si ce contact est le plus doux dont il m'ait été donné de faire l'expérience ces derniers jours, je me dois de l'interrompre immédiatement. Je la tire doucement en arrière, décrochant sa bouche de la mienne à la volée, le cœur lourd et l'âme en perdition.

— Non... Non, attends... La bloqué-je alors, en descendant mes mains un peu plus bas pour maintenir ses épaules contre la surface plane de la porte, tout en éloignant mon corps du sien.

— Heu... Qu'est-ce qu'il y a...? M'interroge la jeune femme, changeant drastiquement d'émotion.

La seconde suivante, ses sourcils parfaitement entretenus et arrondis prennent une forme irrégulière, et ses prunelles se mettent à briller, non pas de désir mais d'inquiétude et d'incertitudes insurmontables. Elle doit le comprendre. Elle doit savoir que je ne fais que la protéger.

— Zayn... M'interpelle-t-elle, abandonnée. Je croyais qu...

La jeune femme se coupe elle-même dans son discours. Sans doute la peur de me froisser, ou que sais-je encore. Quant à moi, je prends le temps de reprendre mes esprits, avant de dire une bêtise de plus. Je m'éloigne encore, et lui tourne le dos lui offrant mes épaules qui semblent s'affaisser de plus en plus à mesure que je me rapproche de cette heure fatidique durant laquelle je n'aurai plus aucun secret pour elle. Seulement, avant de me lancer, je réfléchis beaucoup plus que de raison dans le silence de la nature dont je ne perçois plus que les bruissements réguliers. Mon pouls, quant à lui, est erratique. L'excitation se mêle à la peur, ou la peur se mêle à l'excitation, je ne sais même plus comment y voir clair dans ce vortex passionné qui nous enferme dans notre bulle dès que nous sommes ensemble. Tout ce que je sais, tout ce dont j'ai bien conscience, c'est que je vais devoir prendre une décision, et vite. Mais des questions restent toujours sans réponses.

Comment la préserver ?

Comment ne pas la faire souffrir ?

Et puis, quand j'y réfléchis, je me dis que le mal est déjà fait. Je me dis que depuis ce jour après notre balade, où j'ai osé entrer en contact avec ses lèvres qui me désiraient depuis le commencement, nous avons plongé dans les abysses de notre dégénérescence.

Maintenant, faut que je lui dise...

Je n'ai plus le choix.

Même si je n'ai pas d'explication, il faut que j'en aie le courage.

Le silence continue d'étendre ses ailes au-dessus de nos têtes. Mon jardin ne ressemble plus à un jardin d'Eden apaisé mais à une prison invisible de laquelle nous ne pourrons nous échapper que si je me décide enfin à lui dévoiler ce qu'il se trame dans mon esprit.

— Zayn, bouge-toi... Songé-je carrément à voix haute.

— Quoi...?

Je ne tourne aucunement les talons dans sa direction, au risque de succomber à ses beaux yeux à nouveau. Cependant, je finis par m'exprimer :