Kidnappée par un vampire

Chapitre onzième

Le pire moment pour Liria fut sûrement lorsqu'ils se retrouvèrent tous autour d'une immense table dans la salle mangé –qui ne doit pas leur servir à grand-chose ! Et quand c'est tous, c'est tous : même Nael est ici, assise en bout de table à côté de Louis. Elle a vraiment l'air attachée à son frère.

Tous sont en train de la fixer, elle. La proie de deux d'entre eux. Tandis qu'elle est sagement les mains jointes sur la table, à les examiner la tête baissée.

- Bon, commence Aiden, même si tu connais tout le monde, on va refaire un tour.

« Comme à une rentrée des classes... ! Youhou... »

Alors, elle se résigna à tourner la tête vers le premier sur sa droite : Will. Il soupira et dis son prénom en détournant son regard furieux. Ensuite vint le tour de Cade, de Nate et puis celui de Louis. Lorsque les yeux de Liria rencontrèrent les violets du vampire, une onde électrique lui parcouru l'esprit, et elle pouvait clairement « entendre » dans ses pensée ce que lui disait Louis :

- Ne les laisse pas faire ce qu'ils veulent de toi.

L'expression de Liria durcit un peu plus. Il voudrait qu'elle ne se laisse pas faire ? Mais comment ?! Aiden et Zack la brutalisent dès qu'elle fait ne serait-ce qu'un mouvement, alors là, se défendre, ils la tuent !

A cette pensée, Liria soupira –malheureusement- et posa sa tête entre ses bras, sous la reprise de Aiden...

- Liria...soupire-t-il, arrête de faire ta gamine, et arrête de soupirer.

Il ne lui en faut pas plus pour relever la tête et rester droite comme un piquet, sous les regards amusés des trois frères –que Liria surnomment intérieurement «Les Acolytes»- nommés Cade, Nate et Will. Elle dut s'abstenir de ne rien leur dire : car si Zack et Aiden peuvent l'effrayer, ce n'est pas la même chose pour ces trois-là.

- Je vais aller te chercher à manger, dit Zack. Tu dois avoir faim.

Bien sûr qu'elle a faim ! Le problème, c'est qu'elle ne veut pas se nourrir devant sept vampire qui –elle en est sûre- veulent absolument se nourrir de son sang à elle. Même si elle est la « proie » d'Aiden et Zack, elle ne préfère pas.

- Non, ça va aller. Merci.

Aiden la déconcerta, surpris, mais amusé. Puis il lève les mains tantôt croisées sur la table, vers la porte, puis s'adresse à Liria.

- Soit. Alors vas-y, je vais te montrer ta chambre.

Elle avala de travers et se leva difficilement.

Aiden la conduit par un escalier en colimaçon, puis par un couloir ressemblant en tout point aux autres : vieux et tapissés par de vieilles toiles. Quand il s'arrête enfin devant une grande porte en bois très imposante. En pénétrant dans la salle, Liria crut qu'il s'agissait d'un dortoir, tellement la pièce est grande. Mais non, c'est juste sa chambre. Composée d'un lit double à baldaquin avec trois commodes. Les deux premières sont remplies de ses propres vêtements, mais dans la dernières s'y trouvent des vêtements qu'elle n'a jamais vus. Néanmoins tous plus beau les uns que les autres.

Elle regarde le lit une seconde fois, et y remarque deux choses importantes sans lesquelles elle n'aurait pu dormir : sa peluche et son oreiller.

« Aiden a vraiment pensé à tout... » Se dit-elle.

Liria fait pour se retourner et poser la question à Aiden de comment sait-t-il pour son oreiller et sa peluche, mais il est déjà parti. Volatilisé.

Alors elle s'installa sur le lit, et prend sa peluche en forme de lapin dans sa main. Elle et James ont eu la même à leur naissance. Jamais elle n'aurait pensé que son frère puisse autant lui manquer.

Soudain, elle eut un déclic : elle a son téléphone dans sa poche ! Si jamais elle arrive à avoir du réseau, elle pourrait très bien joindre James ! Même si ce n'est que pour quelques secondes, elle voudrait juste entendre sa voix...

Alors elle obtempéra, sortit son téléphone : une barre de réseau. Aïe ! Ça ne va pas être évident pour capter... Sonnerie. Une fois, deux fois, puis, Liria entend une mélodie. La mélodie de la sonnerie du téléphone de son frère. Son téléphone est ici, dans le château. Peut-être même dans la pièce d'â côté. Ce qui veut dire que si le téléphone de James y est, son propriétaire y est aussi.