Chapitre cinquième ✅

23.1K 1.4K 202
                                    

Dès qu'ils ont passé la grande porte marron à deux battants, Liria se fait une idée de ce qui l'attend à l'intérieur. Or, jamais elle ne se serait attendue à un endroit aussi luxueux de la part d'un repère de vampires. En face d'eux, un large escalier blanc mène au premier étage. Sur leur droite une sorte de salon ouvert couvre deux canapés d'angle en cuir noir, ainsi que quatre autres fauteuils de la même couleur. A leur gauche, un grand espace n'accueillant seulement qu'un piano et une porte. Les murs blancs ne font qu'accentuer la luminosité des lieux, car deux simples lampadaires trônent de chaque côtés de la pièce principale.  

        De loin, Liria entend une mélodie mélancolique jouée au piano.

        « En possèdent-ils tous un ? »

        Sa question muette reste sans réponse car déjà Aiden s'engage dans les escaliers surplombés d'un tapis rouge. Elle le suit non sans se demander qui et quoi va-t-elle trouver là-haut.

        La première porte que lui montre Aiden est sombre. Aucune lumière ne l'éclaire, juste les rayons de la lune filtrant par la fenêtre.  Soudain, la lumière se fait. Liria se retourne pour voir Aiden, adossé au mur près de l'interrupteur. Avec de la luminosité, le lieu est moins difforme. Mais ce n'est pas pour autant que l'adolescente découvre des meubles. Si, une chaise installée au milieu de la pièce. Elle interroge du  regard le vampire –car elle peut l'appeler ainsi désormais- qui lui montre d'un geste du menton la chaise.

- Assied-toi.

- Pourquoi ?

- Fais ce que je te dis !

Son ton est remonté d'un cran. Il fallait s'en douter. Les vampires doivent souvent avoir des sautes d'humeurs.

- Non ! crie-t-elle avec indifférence.

        Aiden soupire et lève les yeux au ciel, avant de s'emparer des bras de Liria et de l'asseoir avec force sur cette chaise de bois. Il lui attache les mains dans le dos de la chaise avec elle-ne-sais-quoi. Tout ce qu'elle sait, c'est qu'il a bien tiré sur les liens, car ils lui font un mal de chien. A plusieurs reprises elle grimace, mais Aiden n'en a que faire.

- Pourquoi m'avoir fait asseoir ?

- Je veux une autre réponse que celle que tu m'as donnée tout à l'heure.

- Quoi ?! S'égosille-t-elle. Je ne changerai pas d'avis.

        Pour montrer qu'il a tout son temps, le vampire s'installe face à l'humaine et croise les bras en ne montrant aucun signe qui pourrait trahir son impatience.

        « Déjà, que veut dire pour lui le sens du mot bonheur ? »

        Il lui semble qu'Aiden la regarde d'un air surpris, en se redressant.

- Je ne suis pas pervers. Les humains le sont.

        Le rouge monte aux joues de Liria. Elle se sent tellement embarrassée et rassurée à la fois. Au moins, elle est sûre qu'il n'a pas un esprit pervertis. En revanche... elle ne connait pas encore ses frères.

        Aiden exagère un petit souffle amusé à sa pensée.

- Tu veux savoir ce que je veux comme bonheur ? Je veux que tu me fasses rire et sourire chaque secondes de ma vie. 

- Tu viens de sourire à l'instant, fait elle remarquer.

- Je veux dire, sourire volontairement, pas qu'on me fasse rire à cause d'une pensée.

        Liria prend un air faussement amusé avant se rembrunir.

- Tu veux que je fasse le clown ?

Kidnappée par un vampireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant