Chapitre dix-huitième

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- Arrête, Zack, marmone Liria.

Elle marche, tête baissée, tandis que le paysage autour d'elle change de seconde en seconde. Passant du joli au moche, et du moche à carrément dégoûtant. Cependant, elle se fiche de savoir en détail ce qui l'entoure. Ce qu'elle veut dans l'immédiat, c'est que tout ici disparaisse et qu'elle se réveille. N'importe où : chez elle, dans un lit d'hôpital, dans la rue mais pas ici. Elle veut partir de cet endroit et ne jamais revenir. Elle veut être avec sa famille sans jamais connaître l'existence de cette famille vampirique. Les Santos.

Le changement ne l'étonne plus. Zack  l'a dit lui même : il aime déstabiliser ses proies. Car jusqu'à preuve du contraire, elle est encore une proie.

Enfin, le changement ne l'étonne pas jusqu'à ce qu'elle perçoive la maison en face d'eux. Non, pas la mais sa maison.

Elle ouvre de gros yeux ronds. Rien n'est pareil que dans sa rue. Si ce n'est sa maison.

- Zack, grince-t-elle les poings serrés.

Il se contente de sourire, et tout redevient normal. Une maison banale, mais pas la sienne. Sans perron. Sans choses familières. Et bien que cela la rassure, ça lui fend le cœur de voir tout disparaître. C'est comme-ci toute l'histoire se répétait depuis le début.

Mais l'intérieur... Liria attend que Zack soit à l'intérieur, et c'est instinctif : le poing de la jeune fille fait un demi tour vers le visage du vampire avant que ce dernier ne l'intercepte facilement.

Liria tente avec le deuxième poing, mais il fini comme l'autre : encerclé dans la main de Zack. Elle le regarde noir, les larme aux yeux.

- Ce n'est pas chez moi ici ! Arrête de me faire tout voir comme ci c'était chez moi !

- Et tous les deux, arrêtez de vous comporter comme des gamins, gronde Aiden. Liria, tu es fatiguée. Viens avec moi.

Elle vient de dormir deux heures ! Elle n'a pas de quoi être fatiguée. Pourtant, des qu'il en parle, elle se met à bailler. Alors c'est sans faire d'histoire est se dégageant sèchement des poignes de Zack qu'elle rejoint Aiden sur l'escalier de verre. 

- On va rester ici pendant un petit moment je pense, alors, fait des efforts Liria. Ce n'est pas en faisant ta rebelle que l'on sera plus indulgent avec toi, la sermonne Aiden en passant de le couloir de couleur gris et noir.

Elle ne répond rien. Elle regarde. Les murs sont dépourvus de cadres, de tableaux et aucun meuble n'est présent. Il est vide. À l'exception de six portes.

- Aiden ? Demande doucement la jeune fille, de peur de se faire réprimander.

Il marmonne un vague "hum", signalant à Liria de reprendre sa question.

- Tu... vous habitiez ici ? Avec vos parents ?

- Oui. Pourquoi ?

- Eh bien... par simple curiosité. Et aussi car je ne vois que six portes alors que vous êtes sept frères et sœur.

Il s'arrête devant une porte grise, semblable aux autres, et tourne ses yeux rouges vers Liria.

- Il pourrait très bien y avoir des chambres en bas.

- Et il y en a ?

- Non. Entre.

Elle entre dans la chambre aux étonnantes couleurs rouges sombre. Même la parure du lit double rouge.

Aiden prend place dessus, toujours en regardant Liria dans les yeux.

- S'il n'y a que six chambres, c'est simplement car quand on habitait ici, Zack et moi dormions ensemble, que Louis et Nael pareillement, et que mes parents aussi. Quand à mes trois autres frères, ils avaient une chambre respective.

Puis un terrible silence se fit. Liria se racle la gorge à plusieurs reprises, mal à l'aise que Aiden ne cesse de la dévisager de la sorte.

- Liria, je veux que tu me promette de faire tout ce qu'on te dira, et que tu ne te feras pas remarquer.

- Je... je pense que je n'ai pas le choix, soupire-t-elle.

- Et moi je pense que j'aurais beau te dire d'arrêter de soupirer, tu ne m'écouteras pas ?

Liria se posa contre le mur et croisa les bras. Par la fenêtre, le soleil commence à se coucher.

"Déjà ?"

Son air redevient triste, et elle se met de nouveau à ressasser les événements de la nuit passée. La nuit ou sa vie à basculée à cause d'un inconnu sir internet. Elle ne cesse de penser que si jamais elle ne lu avait pas parler, elle ne serais pas là en ce moment même, à regarder par une fenêtre un pays qui n'est pas mentionné sur le planisphère. Elle serait encore au près de sa mère et de son frère, dans sa maison sans se soucier de savoir ce qui se passe à l'extérieur.

Une larme s'échappe et roulé sur sa joue.

- Liria ? Qu'est-ce qui se passe encore ?

- Encore ?! Tes vraiment... Aiden ! Pourquoi tu poses la question ? C'est évident ! Je me demande même pourquoi tu me m'as pas déjà tuée... dit-elle en ramollissant là dernière phrase.

A ces mots, Aiden se leva précipitamment vers Liria, et ne s'arrêta que très proche d'elle. Comme à chaque fois qu'il s'apprête à lui faire quelque chose.

- Écoute moi bien, Liria : si tu doit mourir un jour, ce ne sera pas de ma main. Je ne te tuerait pas. Jamais. Peut être que Zack le fera, ou peut être que tu seras assez sotte pour aller dénoncer ton humanité à tous ses vampires qui grouille dans la rue, dit-il en pointant la fenêtre du doigt.

- Mais moi j'en ais assez Aiden, sanglotte-t-elle. Tu me fais vivre un enfer, Zack me fait vivre un enfer. Mais vous ça ne vous fait rien ! C'est moi qui en pâtit. J'ai tellement envie que vous me laissiez une part de liberté ! J'ai tellement envie que tout ça s'arrête...!

Elle laissa libre cour à ses pleurs, tandis que Aiden sourit. montrant qu'il aime la voir souffrir. Il se rapproche de plus en plus. Il l'embrasse dans le cou une fois, puis deux, avant de venir l'embrasser sur la bouche passionnément.

- Pourtant, commence-t-il en se détachant, ça ne fait que commencer.

Kidnappée par un vampireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant