20; putes sur putes ils ne veulent que ma chute.

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« J'cherche le moment d'me barrer, peut être que la meilleure des idées c'est d'me venger. »

Elle est la.

J'l'ai pas cherché et elle apparait ? Bien trop facile pour être vrai.

Ah oui, infirmière ? Non elle m'l'a pas déclaré, j'lui ai rien caché moi, pourquoi elle l'aurait fait ?

C'n'était qu'une comédienne. Une salope qui veut manipuler les pauvres pélos * déprimés ?

Tête d'ange, cerveau de démon. Tellement facile de prendre des dépressifs pour des cons.

J'tire peut être des conclusions hâtives mais la vie m'a ainsi élevé, dire qu'elle m'a eu, elle m'a trop facilement dompter.

J'l'arrête pas j'finirai par la recroiser, mon esprit de vengeance est réveillé, recherche de plan activé.

[..]

« Mother... »

J'te regarde et j'me regarde, je sais plus qui être, maman, j'me perd. J'deviens parano, t'apparais dans mes rêves, dans mes défonces. J'associe ce mot à toi et j'me dégoûte. J'aurais pu être parfait, j'suis perdant. Saches que j't'aime quand même, maman.

[..]

J'décide de sortir, d'aller fumer ? J'en ai envie en effet mais j'ai mieux à faire, prépares toi, j'arrive ma chère, j'suis pitoyable, mais pas aimable.

« - Oh ! J'appelle une blondasse au téléphone, elle me regarde comme si j'étais un bout de viande à manger. Désolé j'suis occupé. Y'a pas une Lina ici ? Elle fouille.

- Non. Désolé. Ah si, deux, Lina Elna, chambre 324 ou bien Lina, pas de nom de famille enregistré, chambre 128, étages pathologie avancée.. Et sinon on pourrait peut êtr...

- Non merci c'est bon. »

J'vais commencer par la 128, histoire d'être assuré. Pathologie avancée ? J'pourrais pas la guérir, mais peut être mieux la détruire...

J'toque et j'entends un « ouais » assuré, j'connais la voix c'est bon, putain la connasse elle m'a douillé.

« - Ça fait si longtemps que ça déjà. Elle lève la tête, les yeux sortant d'leurs orbites et j'comprends qu'elle s'attendait pas à me revoir de si tôt. T'inquiète, j'vais pas t'manger, depuis quand t'es sortie ?

- Youssef ? Je... J'suis pas sortie. Elle me montre sa main, menottée au lit, sérieusement ?

- Ah t'défonces en taule ?

- Bah comme toi...

- Cherches pas.

- Tu m'as frappé ! Hurle-t-elle et je ris nerveusement.

- Tu m'as menti. J'voulais m'excuser, mais t'es partie. Pour toi c'est pas trop dur la vie ? J'ironise mais elle sait que j'ai pas apprécié.

- J'ai juste essayé... Boude-t-elle.

- Et t'es à l'étage des avancés ? J'inspire. T'es dans une prison d'hommes, tu sympathises avec moi et comme par hasard je découvre que t'es la sœur de mon pire ennemi, on m'balance en psychiatrie, j'reviens, pouf ! T'es plus la ! J'me défonce un peu trop, on m'envoie en cure et, magie, t'es la. Tu trouves pas que ça fait beaucoup de coïncidences, non ? J'expire. J'veux des explications Lina et si tu m'les donnes pas je pourrais devenir quelqu'un qu'il ne faudrait pas que tu découvres.

- Je... J'y peux rien moi ! Je te jures Youssef, j'y suis pour rien.

- Bah vas y expliques ! M'énervais-je, saoulé par son cinéma.

Histoire d'un banlieusard, chacun sa vision du tie-quar.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant