Histoire d'un banlieusard, chacun sa vision du tie-quar.

O2; une vie à décrire une histoire à conter un passé à retracer.

Seulement deux heures du matin.

J'aurais pu écrire plus mais ma main se bloque, s'arrête.

Rien d'autre à raconter, pourquoi tout rallonger alors qu'on a déjà tout expliqué ?

J'ai écrit dix pages cette nuit, pas recto-verso, j'aime pas trop compliquer, je vais à l'essentiel, et si un jour je finis cette histoire, j'aimerais qu'elle ne sois pas compliquée, j'aimerais que ceux qui la liront se disent « ça à l'air tellement facile. »

Je suis une personne compliquée, ça oui, je l'admet, c'est assez dur de me cerner.

Je réfléchis plus que je n'agis.

Je suis dans mon monde à moi, sur ma planète, tout seul, c'est mieux ainsi, on ne m'a pas fait pour que j'ai de la compagnie.

C'est vrai je me plains tout le temps, mais je n'ai que ça à faire à présent.

Je ne suis pas fatigué. Puisque j'ai fini d'écrire, je vais faire ce que je fais de mieux, réfléchir, le toit du bâtiment sera parfait pour ça.

[..]

Je grimpe les escaliers, il faut que je me dépêche, mais je ne dois pas faire de bruit.

« - T'es qui toi ? Et qu'est ce que tu fais ici ?! Crachais-je à la personne présente avec méchanceté.

- Je.. Je, je.. Bégaya-t-elle en se relevant brusquement après s'être relevée et retournée.

- Oh bégaye pas ou ferme ta gueule c'est mieux.

- Parle bien je t'ai rien fait. Toi t'es qui?! répondit-elle sans aucune gêne.

- Ah tu sais pas qui je suis? Ricanais-je.

-Hmm, un con, non ?

- Loupé poupée. Aller dégage avant que je sois vulgaire. Ah et quand tu me parles sois gentille, je risque de devenir méchant.

- Je bouge pas ! J'étais la avant !

- Ouais c'est ça, aller casses toi !

- Tu peux rêver.

- Bon petite, t'es mignonne mais j'ai pas ton temps, j'suis trop grand, trop puissant, trop méchant pour toi alors n'essaye pas de faire la forte tête alors qu'il y a trente secondes tu bégayais. T'as les yeux rouges, t'as pleuré, laisser moi deviner, Kassim El Faroui ?

- Co.. Comment tu sais ça toi ? Hurla-t-elle en reculant.

- Le K. E. F. Sur ton poignet. Premier amour sa fait mal, il t'a disquetté. T'as craqué, tu l'aimais alors qu'il jouait, il t'as lâché alors tu viens ici pleurer en toute tranquillité, sauf que je suis là. Alors dégage, ici c'est ma place. »

Quoi ?

J'ai dit que j'étais dur à cerner, mais pas que j'avais du mal à cerner les autres !

Non, je suis plutôt fort sur ça, je dirais même champion.

« - Ah, avant que tu dégages, t'es qui ?

- Ley.. Leyna.

- Connaît pas.

- Je.. J'suis nouvelle.

- D'accord c'est bien. J't'ai juste demandé t'étais qui pas d'me faire une biographie. »

J'allais m'assoir sur le rebord pendant qu'elle partait.

« - Tu t'assois pour réfléchir à ta vie, qui dois être merdique. T'es plutôt philosophe dans ta façon de penser et tu fais le dur pour ne laisser personne t'approcher, t'as souffert dans ta vie, t'as jamais fais confiance à personne, si, une. Kassim t'as trahi, tu parles de lui aussi bien que si t'étais lui, j'en conclu qu'il était ton meilleur ami. T'inquiète pas, moi aussi je pense que je suis bizarre, et je pense que tu es pire que moi. Tu vois, moi aussi je peux cerner les gens facilement. »