Dimanche.
Manger, dormir, écrire, boxer, péter des ble-câ, fumer et ainsi d'suite.
J'vais craquer putain j'le sens.
J'suis redevenu un p'tit con arrogant, triste à dire et facile d'en rire.
Une semaine, plus qu'une putain de semaine pour que mon séjour ici devienne à tout jamais un mauvais cauchemar, enfin, dans les contes de fées.
J'y suis passé, en sortir ne réparera pas les pots cassés, toujours la même étiquette me sera collée.
« Banlieusard orphelin qui a fini taulaurd sans rien. »
Et j'suis retombé d'dans comme un lâche, comme le lâche que je suis.
Lina m'ignore, et j'sais même pas pourquoi j'pense à cette htey ( meuf ), tu la dégoûte laisse faire, tourne la page, merde comme si à sa sortie elle m'aura pas zappé.
« P't'être un peu parano mais parfois ça m'conviens. Vaut mieux s'auto détruire que s'faire détruire par quelqu'un. »
Deux semaines, ça fait deux semaines que j'suis plus ti-sort, j'm'en fou, à croire qu'à la naissance on m'a jeté un mauvais sort.
J'déprime putain c'est pire qu'une meuf.
Parce que la vie m'a trop donné d'coups, j'finirai fou alors en attendant j'laisse tourner la roue.
Et j'écris, j'écris encore et toujours. Cette feuille m'a détruit et m'a aidé, cette feuille c'est ma shabe ( pote ) parce qu'elle m'a pas lâché, parce qu'elle a réussi la ou les autres ont échoués.
« Les gens disent que je ne sers à rien. De toute façon j'ai toujours préféré les pizzas aux êtres humains. »
La sonnerie retentit, parce qu'ils veulent pas nous laisser crever et parce qu'ils veulent d'abord nous balancer à la morgue, ils nous font bouffer.
J'parle de l'état voyez vous, j'me rebelle. J'm'appelle Youssef et j'suis made in Maghreb alors ils m'écouteront pas.
J'avoue qu'ça m'fou la rage d'me dire que parce que j'suis pas Italien et qu'mon père est un chien, aux yeux des gens j'suis dérangeant, aux yeux d'l'État j'suis rien.
Ouais j'suis rebeu désolé, et j'vois bien, même les tons-ma ( surveillants ) font la différence, y'a ceux qui bouffent steak frites et ceux qui mangent Halal, autrement dit d'après notre chère société, les riches et les pauvres, mais ils sont pas racistes, ah non ils sont pas racistes.
Laissez moi rire, à part Taubira et Belkassem vous m'montrerez les Africains, et m'dites pas qu'ils manquent, en France y'en a plein.
Désolé si j'en ai oublié deux ou trois, mais vu que les gens de la patrie Liberté Égalité Fraternité ( déconnez pas les gars faut changer ça, l'gouvernement a assez d'défauts pour en plus être hypocrite, à moins qu'il le soit déjà.. ) ne sont pas disposés à lire les écrits d'un citoyen Français rejeté d'la société actuelle parce qu'il est plus foncé.
C'est pas mes mots mais les leurs, croyez pas j'suis pas un tre-trai, je suis qui je suis et en déplaise à la France, j'm'en bas les couilles de vos avis sur moi.
J'suis un rebelle alors prolongez ma peine, parce que j'me suis exprimé alors qu'il y a des gens qui en tuent d'autres juste à côté, enfermez moi parce que j'ai délivré ma haine.
VOUS LISEZ
Histoire d'un banlieusard, chacun sa vision du tie-quar.
Misteri / ThrillerLes idées fusent dans ma tête, l'encre & ma main avec, je me bats pour ne laisser échapper aucune de mes pensées, idées et de toutes les retranscrire sur le papier, croyez-le ou non, j'écris une histoire, un livre, mon histoire, mon livre. Apparemme...