Discussion présidentielle
12-
Comme nous étions tous en assez bonne santé, même Océane et Josh dont les blessures ont vite cicatrisé, on nous a laissé à peine une nuit de repos depuis notre sortie d'arène. Aujourd'hui, le lendemain de notre victoire, est réservé à nous rendre présentables pour les interviews de ce soir. Je grommelle. Encore une journée de torture.
On me conduit dès mon réveil d'un sommeil sans rêves, vers une ou deux heures de l'après midi, au centre de transformation. Je n'ai pas pu revoir les autres depuis que l'on s'est tous endormis dans l'hovercraft. J'entre dans une petite pièce où Gialla, ma préparatrice/styliste, m'accueille. Elle me prend dans ses bras et me félicite. Je lui souris. Puis remarque un homme derrière elle.
- Vous être qui vous ? Je demande sur la défensive.
- Ton styliste ma chère. Celui de Nash également.
Je vois rouge.
- Dégagez. Vous en aviez rien à foutre de nous quand on était de pauvres tributs, il est hors de questions que vous reveniez maintenant qu'on à gagné. Gialla est notre styliste officielle. Point.
- Ça ne se passera pas comme ça, jeune fille !
Il m'envoie un regard noir. Je n'en ai rien à faire. Je pourrais le tuer de dix manières différentes si j'en avais envie. Il frissonne et sort.
- Ma chérie, tu est sûre sur c'était nécessaire ?
- Certaine, je n'aurais pas pu supporter qu'il vous vole la gloire que vous avez mérité.
- Merci beaucoup.
Après quelques secondes, je me retrouve allongée dans une mixture dont je ne préfère pas savoir le contenu. J'ai précisé à ma nouvelle styliste officielle que je voulais garder mes cicatrices et mes tatouages. Ils font partis de moi, sont un rappel de ce que j'ai subit.
Une fois après avoir bien macéré dans divers liquides, on attaque l'épilation totale. Je ne peux m'empêcher de retenir quelques cris qui font rire ma tortureuse. Cette étape finie, je peux enfin m'asseoir. On passe à la manucure et la pédicure. Que des noms barbares... Mes ongles sont tous vernis de rouge. Je ne sais pas pourquoi mais ça me laisse présager le pire pour la suite. Elle me laisse manger, car mon estomac fait trop de bruit, et m'annonce:
- Bien, maintenant que tu es toute propre, on enfile la robe, ensuite coiffure et maquillage, puis tu retrouveras ton hôtesse et Nash !
- Pardon. Vous avez dit robe ?
- Oui, tout à fait. Tu n'y échapperas pas.
- Non.
- Oh que si.
Je tremble. Elle sort l'horreur d'une housse protectrice. Rouge. C'est la première chose que je remarque. À bustier, je crois que l'on y appelle comme ça. Je détourne la tête, ne pouvant la regarder plus.
- Tara, tu m'enfile ça.
- Mais...
- Tara. Tu as passé vingt-quatre jours, un record, dans une arène. Tu as bataillé pour trouver de la nourriture, peu ou mal dormi, traqué, tué, été poursuivie. Tu ne vas quand même pas me dire que mettre une robe te fait peur.
-Si... Ça me pétrifie de trouille...
Le pire, c'est que c'est vrai. Je ne me sens vraiment pas à l'aise. Gialla me lève et me l'enfile de force sans que j'ai eu le temps de protester. La robe m'arrive au dessus du genou, moulante de partout. Elle me colle vraiment au corps.
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Les Hunger Games du Renouveau
Hayran KurguEn cette Quizième année des jeux, les juges de Panem ont décidé de plusieurs nouveautés. Cette nouvelle édition, dite "du renouveau", symbolisée par un phoenix renaissant de ces cendres, brise une des règles primordiales des Hunger Games. Suivez les...