Chapitre 2 (réécrit)

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J'ouvris les yeux difficilement. Je me réveillais sur la berge dufleuve, à quelques kilomètres du fleuve, non loin de la ville d'àcôté. J'étais gelée et mouillée et j'avais la désagréableimpression d'être passée sous un bus. Mais surtout je ne comprenaispas ce qu'il s'était passé. J'étais sûre et certaine d'avoircoulé à pic, je n'aurais pas du pouvoir m'en sortir indemne. Alorscomment m'étais-je réveillée ici ? Je n'allais certainementpas m'en plaindre mais quelque chose clochait dans ces événements.

Fatiguée et frigorifiée, je suis rentrée chez moi, me posantmilles questions sans réponses. En arrivant, près d'une heure etdemi plus tard, la maison était silencieuse, plongée dans le noir.Ma mère dormait, inconsciente de ce qu'il m'était arrivée. Ilétait 23 heure et il n'était pas étrange que je rentre tard aprèsles cours, traînant avec Manuella la plupart du temps. Ce n'étaitpas étrange qu'elle ne se soit pas posée de questions finalement...

En entrant dans ma chambre, commençant à me réchauffée àl'intérieur de la maison, je réalisais que je sentais l'algue etque l'odeur n'avait rien d'agréable... Je pris donc une bonne douchetrès chaude mais très courte, ayant vu assez d'eau pour un moment.

Trop fatiguée pour me poser d'avantage de questions que je nel'avais déjà fait, je me couchais sans attendre. Et bien que je mesois endormie très vite, le réveil fut tout de même trèsdifficile. Pour une fois, je me préparais rapidement, avec l'idéede retourner au pont avant d'aller au lycée pour essayer decomprendre ce qu'il s'y était passé. Mais, en retournant dans machambre, je lâchais un cri de surprise. Un homme, ne portant en toutet pour tout une jupe et un large collier pour seuls vêtements,était assis sur mon lit, semblant m'attendre. Alors que jem'apprêtais à lui demander qui il était et ce qu'il faisait là,il me devança en prenant la parole.

« N'ai pas peur, je ne te ferai aucun mal. Je suis Osiris, dieuégyptien de la mort et de la renaissance. Je sais que cela doit tesembler impossible et incongru, mais c'est la réalité à laquelletu devras maintenant t'habituer. »

Ce mec était fou... Je ne voyais pas d'autre explication à cebaratin. Et de toute façon, comment voulait-il que j'arrive àcroire qu'il ne me voulait aucun mal alors qu'il se présentait commele dieu de la mort ?

Je songeais une seconde à appeler ma mère, mais il me coupa dansmon élan une nouvelle fois.

« Ta mère ne me verra pas. Tu es spéciale c'est pour ça quenous avons cette conversation. Si tu lui parles de moi, tu ne ferasque l'inquiéter, crois-moi. Très peu de gens peuvent voir lesdieux, tu es donc en quelque sorte une élue. Mais même parmi cesgens spéciaux, tu es à part. Les autres ne peuvent pas communiqueravec nous, c'est comme s'il y avait une vitre insonorisée entre euxet nous, pourtant avec toi, il n'y a rien de tout ça...

-Vous vous fichez de moi ? le coupais-je, blasée. Je viens depasser une très mauvaise nuit, alors je vous préviens que vousdevriez arrêter de vous payer ma tête et partir rapidement.

-Très bien, parlons de cette nuit alors. D'après toi, comment as-tusurvécu et pourquoi ton corps n'a gardé aucune séquelle de tonpassage au fond du fleuve ? »

Bouche bée, je ne sus pas quoi répondre. Je n'avais aucune idéede ce qu'il m'était arrivée, mais un dieu... c'était complètementahurissant !

« Je vais te dire ce qu'il s'est passé, reprit-il. Je t'airamené à la vie, tout simplement. »

Cette fois, j'étais abasourdie. « Ramenée à la vie » ?« Tout simplement » ? Comment pouvait-on seulementconsidéré cette conversation comme sérieuse ? D'un autrecôté, y avait-il une autre explication possible... ?

« Je veux une preuve, m'entendis-je prononcer avant même queje l'ai réalisé. »

Seul le silence me répondit. « Osiris », aussidéboussolé que moi à présent, se ressaisit tout de même en selevant.

Le jour où tout a basculé (En Réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant