Chapitre 3 (réécrit)

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En ouvrant les yeux, je remarquais immédiatement que je ne metrouvais plus dans le couloir mais dans un des lits de l'infirmerie.Mais comment étais-je arrivée ici ? Je n'ai aucun souvenird'avoir marcher...

Je commençais à me demander s'il était possible d'êtresomnambule lors d'un évanouissement lorsque l'infirmière entre dansla pièce. Sans que je ne demande rien, elle me donna du sucre et del'eau et m'expliqua que Raphaël m'avait portée jusqu'ici aprèsqu'il m'ait trouvée dans le couloir.

« J'espèrequ'elle n'a pas de problèmes chez elle, elle a l'air complètementlessivée. »

Je grimaçais à l'entente de la comparaison de ce qu'il m'arrivaitavec un passage dans une machine à laver... L'infirmière n'y prêtapas attention et me dit que si je me sentais mieux, je pouvaissortir.

En sortant de mon lit, je remarquais enfin que ni la musique ni lachaleur ne se faisaient sentir. J'avais l'impression que tout étaitredevenu normal jusqu'à ce que je réalise que l'infirmière n'avaitpas parlé de mes possibles problèmes personnels à voix hautes maisque je l'avais bel et bien entendu directement dans ma tête. Etmaintenant que j'y prêtais attention, il était vrai que j'entendaissans cesse un bruit de fond dont aucune phrase n'était réellementdistincte.

Ne sachant pas réellement quoi faire, je me rendis sur le toit, medisant que je serais au calme la haut puisque personne n'y allait àcette saison. D'ordinaire, les élèves qui n'avaient pas le vertigeétaient nombreux à s'y regrouper puisque l'accès était autorisédepuis que des balustrades avaient été installées trois ans plustôt. Mais en décembre, les courageux à bien vouloir rester dehorsétaient rares...

Un fois plantée au milieu du toit, j'appelais la seule personne quiaurait des réponses de la seule manière qui était en mon pouvoir :je criais le nom d'Osiris en espérant que personne ne vienne voirqui était l'idiote qui criait le nom d'un dieu égyptien...

Plus réellement surprise par toutes les bizarreries quim'arrivaient depuis ce matin, je ne sursautais même pas lorsqu'ilapparu juste devant moi, me contentant de cligner frénétiquementdes yeux pendant quelques secondes. Mais, à présent, j'espèresincèrement que ce qu'il me racontait était réel parce que sinonj'étais bonne pour l'asile...

« Tu te sens mieux ? me demanda-t-il.

-D'après toi ? répondis-je en grinçant des dents.Explique-moi ce qu'il m'arrive. »

J'essayais de paraître pleine d'aplomb, les pieds bien ancrés dansle sol et les bras croisés sur ma poitrine, mais je ne pouvais pasm'empêcher de taper mon index sur mon bras.

« Très bien, souffla-t-il. Comme tu aspu le remarquer, les humains ne peuvent pas me voir et il en va demême pour les autres dieux et ce depuis toujours... Cependant, ilarrive que certains humains puissent nous voir, même si c'est unphénomène très rare et qu'il est impossible de communiquer aveceux : ils ne nous entendent pas. »

J'eus l'impression que le silence quiaccompagna cette dernière phrase n'avait rien de naturel etqu'Osiris laissait délibérément durer le suspens alors je posaisla question qui me brûlait les lèvres.

« Alors pourquoi j'y arrive moi ? »

Osiris sembla soudainement hésiter àcontinuer et cela ne me rassura pas du tout...

« Au début, il y a des millionsd'années, lorsque certaines personnes ont commencé à dire qu'ilsvoyaient des choses, ils ont été soit brûlés vifs sur un bûchersoit recrutés dans les ordres religieux. Plus tard, certainsparlaient d'apparitions, de fantômes ou autres et ont été accusésde folie et internés. Et je peux t'assurer que la condition des fousjusqu'à encore pas si longtemps n'étaient réellement pasenviable... »

Le jour où tout a basculé (En Réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant