Dans la peau de Méhdna.
Aussi loin que nous emportera le vent ? Il nous a emporté à notre perte mon amour. On croyait tout avoir, tout savoir. Il t'a emporté jusqu'à la mort et m'a emporté jusque ta tombe. Je l'ai maudit ce putain de vent, je l'ai haït mais je le remercie d'une seule et unique chose, c'est d'avoir laissé notre amour intact.
Aujourd'hui comme chaque autres jours, j'ai la gorge nouée et les yeux humides. En fait ils ne sont pas que humides, ils sont rouge comme le sang à force de pleurer ta mort..
La semaine dernière tu es mort brûlé vif dans ta Mercedes à cause d'un fou.. Un fou qui prétendait m'aimer, qui t'a volé à moi en espérant prendre ta place.. C'est ce fou qui t'as mis en feu, qui t'as descendu l'enfer sur terre. J'avais qu'une idée en tête, tout laisser tomber, tout plaquer, me suicider, te rejoindre..
Quatorze ans de mariage, une vie partie en fumée, une autre en dépression. Tu m'avais aimé comme un père, un fils, un frère, un homme. J'aurais donné des milliards, des billiards, des trilliards pour qu'on échange nos places, pour que tu ne sois pas mort.. J'ai plus ce sourire que t'aime, j'suis plus la femme que t'aime, j'suis plus qu'un cadavre sans vie Sabri.. J'ai le regard meurtri, des traces de mutilations sur les bras, des cernes violettes, les cheveux sales et emmêlés : j'suis une femme pas soignée, tout ce que tu détestes.
Je rendais malade ma mère, je rendais fou mon père parce que j'avais perdu l'homme que j'aimais, celui pour qui je vivais.
T'es mort sur le coup tu sais, t'as même pas essayé d'te battre.. Moi j'me suis donnée pour ta justice tu sais, mais ici quand on est fou tout est excusé.. Regarde comme j'fais pitié à parler toute seule.. En fait j'te parle comme si t'allais revenir du travail le sourire aux lèvres, en m'embrassant, en me disant que tu m'aimes.. Depuis que t'es parti j'ai pas changé les draps, je mets tes hauts, ton parfum et je m'allonge à ta place. L'odeur de ta peau et de ton parfum sont restés et je m'y accroche parce que c'est tout ce qui me rattache à toi et tout ce qu'il me reste de toi..
Tu me manque profondément et tu me manquera éternellement. T'étais mon amour un jour et tu le seras pour toujours.. Tu es mon éternel amour.
Point de vu extérieur. > [...] tristement finie.
Le temps passait, l'hiver était déjà installé, le froid et la dépression n'accélérait pas le deuil de la jeune veuve..
D'ailleurs en parlant d'elle, elle ne mangeait que très peu et depuis la veille elle n'avait pas bougé. À vrai dire elle n'en avait plus la force, elle se sentait à bout de tout et n'avait plus envie de rien.. La mort de son homme l'avait atteinte au plus profond d'elle même. Méhdna se sentait vide, seule et anéanti.. Elle aimait tellement Sabri..
Sa mère envoyait une psychologue à son domicile trois fois par semaine, elle souffrait du décès de son gendre mais elle souffrait encore plus de voir dans quel état se retrouvait sa fille, sa perle, son bébé.. La seule chose que Méhdna disait à la psychologue était "Mon mari est décédé.", ni plus, ni moins. Sur chaque séance qui durait une heure elle n'en avait jamais dit plus que cette seule et unique phrase.
Un soir où elle se remettait en tête quelques souvenirs elle se rendit compte quelle n'avait pas été réglée depuis un bout de temps.. Elle se leva de son lit et décida de manger un peu de ce que sa pauvre mère lui avait apporté avant de retourner se coucher. Allongée sur le dos, elle faisait une fixette sur le plafond et réfléchissait sur ce point. Et si.. Elle était enceinte ? Méhdna se mit à pleurer rien qu'en imaginant cette idée, elle savait très bien qu'elle ne le supporterait pas.. Elle se releva difficilement et traîna des pieds jusqu'à la salle de bain.
Elle ouvrit un des tiroirs et sortit un test de grossesse qu'elle utilisa sans plus attendre. Méhdna patienta et regarda ce qu'affichait le test : "+".
- Non, non, non, non, non, c'est pas le moment.. répétait-elle en cherchant la boîte
Lorsqu'elle l'avait trouvé elle regarda la signification du signe et se mit à pleurer.
- NON ! NON ! NON !
Méhdna hurlait, pleurait et criait toute la haine et la tristesse qu'elle pouvait contenir en se tirant les cheveux et en balançant le peu de choses qu'elle trouvait au sol. Essoufflée elle se calma, s'asseya sur son lit et éclata en sanglot. Elle n'en pouvait plus, là c'était beaucoup trop pour elle, elle n'avait pas le mental pour assumer et supporter tout ça, elle était à bout.
La jeune veuve se leva, ouvrit la porte-fenêtre du balcon et regarda la neige tomber. Elle observa la vue et le spectacle que la nature lui offrait en pleurant. Une douleur lui prit aux pieds car elle avait marché sur des bouts de verres mais elle n'y prêta aucune attention.. Elle regarda face à elle et aperçue Younes assis sur un banc avec des jumelles pointées en sa direction, elle lui sourit malicieusement en lui faisant signe de la main puis lui refit des signes pour lui dire de la regarder faire. De l'autre côté de la rue Younes n'avait pas chercher à comprendre pourquoi elle lui souriait alors qu'il avait brûlé vif son mari et il la regarda attentivement monter sur les petites poutres du balcon en ricanant et chuchota légèrement qu'elle n'oserait pas sauter, à peine avait-il finit sa phrase qu'elle sauta. Lorsqu'il entendit un bruit sourd résonner Younes se leva et se mit à courir en espérant la retrouver en vie au sol.
Avant de sauter de son balcon qui était au quatrième étage, Méhdna s'adressa à Sabri en lui disant calmement "j'arrive mon amour". Pendant sa chute elle s'était cogné la tête contre les poutres du balcon du troisième étage avant d'atterrir par terre. Elle était affalée dans la neige, les yeux ouverts et la bouche légèrement ouverte.. La neige fraîchement tombée était d'un blanc magnifique qui commençait à prendre une couleur étrange à cause des litres de sang que perdait Méhdna. Younes arriva et la trouva au sol, une tache rouge dans la neige à l'arrière de sa tête.. Il recula et parti en courant aussi vite qu'il était arrivé, la laissant là, seule, morte et baignant dans une neige glacée ensanglantée..
Aussi loin que les emportera le vent ? Il les a emporté jusqu'à la destruction.
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Pour celles qui me demandaient ou qui voulaient savoir, non j'ai une histoire en cours d'écriture qui devrait pas tarder à arriver, voilà voilà, merci à toutes celles qui commentaient et qui aimaient ça motive de ouf gros gros bisous à vous toutes. ❤❤
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Aussi loin que nous emportera le vent.
Romance« Je t'aime et je t'aimerai et ça comme personne ne t'as jamais aimé. Et je sais que toi et moi on ira loin.. Aussi loin que nous emportera le vent. 🥀 »