18 > Quand l'esprit est ailleurs [...]

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Dans la peau de Méhdna.

J'avais des horaires assez larges, avec seulement deux trois rendez-vous par jour si ce n'est moins, j'avais un temps libre à envier, avec un joli salaire, maquilleuse professionnelle c'était le métier de mes rêves concrètement. L'art de maquiller, travailler sans trop faire d'effort, être en contact avec les gens, c'était fait pour moi ça. Tout ça me permettait de passer mon temps libre en famille, surtout avec mon Sabri pour être honnête, m'enfin bon fallait s'en douter.

*sonnerie* > Sabromri

« Moi * Oui mon coeur ?
Lui - Comment elle va ma femme ?
* Bof elle s'ennuie, et Sabri comment il va ?
- *rires* C'est qui Sabri ?
* *rires* C'est mon chéri, mon idéal, mon âme-soeur !
- *rires* Ouais j'préfère ouais ! Tu t'habille on sort ?
* *rires* Tu passes me prendre ou pas ?
- Pourquoi ?
* Bah comme ça j'sais si j'met des talons ou pas quoi
- Ah pas mal ça anticipe, ouais vas-y tu peux
* Bon bah à de suite alors ptit chou
- Méhdna ?
* Hm ?
- Pas de trucs court hein..
* *en le coupant* Bisouuuuuus ! »

Qu'est ce qu'il pouvait être exigeant cet homme. Mais surtout qu'est ce que je l'aime.. C'est ça l'important, l'amour qu'on se porte mutuellement, y'a que ça de vrai, de fort.

Devant mon dressing j'ai pas hésité cent ans, j'ai pris un jean, des petits talons pas trop haut et top tout simple avec une petite veste. Pour le maquillage j'avais mis du fard à paupières noir, du mascara et question cheveux je les avait laissé détaché avec un headband à fleur qui les projetaient tous à l'arrière.

J'étais entrain de m'arranger dans le miroir, en fait j'étais déjà prête de la tête aux pieds, j'avais juste à me parfumer et j'étais prête, mais à peine le temps de soupirer que Sabri était déjà entrain de klaxonner. J'avais pris le sac à main qui convenait le mieux à ma tenue en vérifiant de n'avoir rien oublier et claqua la porte en partant pour rejoindre la voiture.

Mon coeur s'est emballé quand il m'a lancé son petit sourire et j'ai bien faillit mourir en sentant son parfum tout autour de moi. L'effet qu'il me renvoyait, qu'il me faisait remonter était étrange. Ça partait des pieds et traversait toutes les parties de mon corps, comme une espèce de vague de chaleur.. Cette sensation me rendait folle, je la ressentait à chaque contact physique, à chaque regard, à chaque moment où j'étais en sa présence. A chaque fois que je l'avais près de moi, c'était difficile de le laisser partir, c'était comme une déchirure, une plaie ouverte auquel on venait de jeter un sceau d'alcool..

C'était douloureux.

Point de vu extérieur. > .. [...] Les sentiments sont meilleurs.

Méhdna et Sabri faisaient plaisir à voir, ils souriaient et riaient aux éclats dans la voiture, comme deux gosses, mais c'était ce qu'ils étaient, des grands enfants.

Il emmena sa petite princesse faire le tour de la ville, jusqu'au moment où il jeta un coup d'oeil à sa montre, il était dix-neuf heures et douze minutes. Il souria légèrement et pris la direction de sa cité, son quartier. Quand il se gara, il regarda Méhdna un bon moment, en fait il la contemplait, cette dernière souria avant d'ajouter.

- *sourire* On va chez tes parents ?
- Tu m'en veux pas ?
- *bisou* Non. Mais on y a.. Avant que le stress me fasse changer d'avis.

Dès qu'ils sortirent de la voiture la jeune s'empressa de prendre le bras musclé de son homme en lui racontant les petits potins de ses clientes de la veille.

- Non mais tu te rends compte ? Elle et sa meilleure pote, l'hypocrite, elles ont carrément le même amant !
- C'est un bon lui, *rires* il s'met bien wAllah
- *rires* Sabri c'est dégueulasse sérieux.

Ils arrivèrent dans un endroit où étaient implantés des tours. Entre le parking et cet endroit il y avait une différence car le parking était neuf et ces tours semblaient être vieilles à n'en plus avoir d'âge. Elle aimait le décor qui se présentait à elle et à présent elle voulait dessiner, retranscrire ce qu'elle voyait, tout mettre sur papier.

Le couple avança en direction d'une tour où quelques personnes étaient devant.

> Ah ça y est les gars, on sait qui nous a pris notre shab, ajouta l'un d'entre eux.
- *rires* Toujours dans l'excès ce khel, répondit Sabri en empoignant la main de tous un à un.
> Tu présente pas ? Demanda un autre.
- Ma femme, les gars, et les gars bah voilà, ma femme.
> Enchanté euh.. Repris un autre dans le but de savoir son prénom.
- Sa femme. *sourire* Enchanté, dit-elle amusée.

Ils saluèrent la troupe avant de monter quelques marches et de taper à une porte. Cette dernière s'ouvrit et Méhdna pu voir une photocopie de son homme en plus âgé.

Aussi loin que nous emportera le vent.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant