11 > C'est l'histoire d'une étoile qui voulait voir le Soleil.

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Dans la peau de Méhdna.

Ça faisait un moment que je me lamentait sur mon propre sort dans mon lit. J'avais laissé mon téléphone le plus loin possible de moi de façon à ce que je puisse avoir la flemme de me lever le récupérer.

Sabri m'avait déçue. Il m'avait déçue, blessée, offensée. J'étais brisée de l'intérieur, mon coeur criait à la déprime. J'aimais cet homme.. J'aimais vraiment Sabri..

Maman - Chérie lève toi t'as de la visite..
Moi - C'est qui ?!
Mam - Un petit jeune, Sabri il s'appelle.
M - Qu'il crève

Papa : CA SOOOOOOOOONNE !!

Qu'est ce qu'il était venu fouttre ici ? Sérieux il voulait quoi là ? Si je répondais pas à ses appels ça voulait pas dire que je voulais le voir chez moi je tiens à le dire ça.

Trois coups venaient de frapper à ma porte. Je savais pertinemment qui c'était, instinctivement les battements de mon coeur ont accélérés.. J'avais peur, peur de ce qui allait se passer, peur de craquer.. Voyant que je ne donnais pas de réponse il entra et s'avança vers moi.

Moi - SORS.
Lui - Méhdna je..
M - TU SORS, BOUGE, SABRI TU..
L - Écoute moi au moins !
M - T'as 2 minutes.
L - *soupire*..
M - Le temps passe hein.
L - Surtout reste bien sous ta couette, c'est l'feu comme ça. Bref. Tu m'croiras pas mais au moins j'aurai le sentiment d'avoir essayé d'te garder. T'es la première relation sérieuse que j'ai Méhdna, la toute première femme que j'ai aimé et ça j'espère que tu seras la dernière. T'es arrivée dans ma ive et t'es venu y mettre un sens.. J'te remercierait jamais assez d'ça. J'sais c'que tu penses là, genre ouais le gars j'le vois avec une meuf et il fait comme si de rien était. Déjà c'est pas c'que tu crois, fin un peu si mais pas totalement.. Méhdna je.. wAllah que je t'aime, elle c'est rien, la vie d'ma mère elle c'est juste une meuf que j'ai traîné dans mon lit, jl'aime pas j'te jure.. Elle représente même pas un dixième de c'que tu vaux.. Méhdna je.. J'sais que j'fais tout d'travers et vraiment j'te jure que.. Eh.. Pourquoi tu pleures?.. Pleures pas arrête..
M - Termine, snif.
L - *soupire* J'te mérite pas.

[...]

amour : sentiment fort et positif que l'on l'oppose communément à la haine, difficile à définir de façon unie et universelle.

Point de vue extérieur. > Elle crèverai pour lui, il tuerai pour elle.

Après cette phrase et ce soupir, Sabri avait baissé la tête, il se dégoûtait du mal qu'il avait pu causer.. Méhdna était choquée, choquée des paroles qu'il avait pu prononcer, elle pleurait silencieusement, au fond elle était heureuse, elle savait enfin ce qu'elle représentait pour lui. Elle aimait Sabri, elle l'aimait plus que tout, beaucoup plus que sa propre personne ! En essuyant ses joues elle se mit en tailleur et le fixa.

M - Sabri.. T'es pas tout seul.. Je.. J'peux t'aider et tu le sais..
S - J'veux p..
M - C'est pas question de me mêler à ça ou pas.. Tu veux du taff ? Mon père il te trouve un truc tranquille dans une de ses boites, ma mère pareil.. Accepte mon aide Sabri.. Accepte la..

Et dire que pendant ce temps là Meriem écoutait de l'autre côté de la porte.. C'est fou comme sa curiosité l'emportait sur l'intimité. Elle écoutait attentivement, comme si elle suivait un de ces films à l'eau de rose particulièrement compliqué.. Ça lui rappelait sa jeunesse.. Sa belle et tendre jeunesse. Elle se dirigea bien déterminée vers la cuisine et se lança dans la préparation du plat préféré de son mari. Pendant la mi-temps, ce dernier alla chercher une canette de soda dans la cuisine et demanda à sa femme :

- Qui c'est qu'avait sonné ?

Meriem, toute souriante, répondit que c'était leur beau-fils, Kader qui lui manquait de s'étouffer fit les gros yeux.

K : Et il est où là ?!
M : Ils mettent les choses au clair
K : AVEC MA FILLE ?!

Elle se retourna, fusilla son mari du regard et lui dit en arabe :

- Mon père était comme ça avec toi ?

Kader soupira et retourna au salon en demandant :

- Il mange avec nous je suppose ?

Sa femme qui venait de retrouver le sourire ajouta fièrement :

- Cela va de soie.

Un peu plus haut, nos deux tourtereaux avaient fait la paix. Sabri avait promis de tout arrêter, tout. Plus de femmes de joie, plus d'argent sale, plus rien. Comme s'il devait mettre la Rue entre parenthèses, comme si Méhdna ne supportait pas le quotidien qu'entretenait son homme et la Rue, comme si elle était jalouse d'une illusion à l'apparence d'une femme. Mais c'était ça la réalité, elle était jalouse de la Rue.

Sabri qui regardait les actualités sur le "classico" en ligne fut dérangé par Méhdna qui lui dit :

- Au pire mon père il regarde le match en bas va avec lui j'vais à la cuisine avec ma mère
S - Hein ? Ça va pas nan, tranquille j'vois tout ce qui se passe là
- Anh je rêve !
S - Quoi ?
- Me dit pas que..
S - ...
- T'as peur de mon père ?! ajouta-t-elle en rigolant.

Il refusa de passer pour une "tafiole" devant sa femme et prit son courage à deux mains pour accepter d'y aller. Méhdna l'emmena jusque devant son père en souriant timidement et fit les présentations. Kader, son père, se leva en fronçant les sourcils, finit par sourire car il sentit le malaise s'installer et serra la main de Sabri en ajoutant :

- Real ou Barça ?

Aussi loin que nous emportera le vent.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant