Happy new year

Chapitre 28

Il arrive une demie heure plus tard devant l'immeuble où vit Jules. Je monte à ses côtés et lui demande de démarrer. Il s'exécute sans poser de question. Il brise le silence en me posant une question que je redoutais tant.
-Tu étais chez qui ?
-Jules.
-Pourquoi j'ai du venir te chercher ?
-Je lui ai menti... Soufflais-je.

Je finis par lui expliquer. Il s'arrête sur le bord de la route et me demande de sortir de la voiture. Je ne comprends pas mais le fait quand même. Il coupe le contact et sors à son tour. Il passe de mon côté et me prend dans ses bras. C'est alors que mes larmes coulent de mes yeux sans que je puisse les contrôler. Il se sépare de moi, sèche mes larmes et m'embrasse doucement la joue.

Je le remercie puis nous remontons dans la voiture. Le fin du trajet se fait dans la joie et nous écoutons la radio à fond et chantons sur l'air de la musique. Lorsqu'on arrive chez moi, je descends de la voiture et laisse Bellamy qui repart aussitôt. Je rentre dans la maison et monte dans ma chambre. Je fais le peu de devoirs que j'ai puis descends pour manger. Alors que je descends la dernière marche, j'entends frapper. Je vais ouvrir d'un pas lent. Jules se trouve derrière la porte, les mains dans le dos.
-Qu'est ce qu'il y a ? Dis-je.
-Je suis désolé, je n'aurais pas dû m'énerver.

Il retire ses mains de derrière son dos. Dans sa main droite, il a un bouquet de rose rouge. Il me les donne tout en s'approchant de moi. Je le repousse doucement à l'aide d'une de mes mains.
-Non, Jules ! Tu as cru que tu pouvais revenir, un bouquet à la main et que j'allais te pardonner ?
-Je suis désolé. Il faut que je te dises, que je t'ai suivi lorsque tu es rentré et que je t'ai vu pleurer. Ca m'a fait mal au coeur. Je t'aime et je n'aurais pas dû t'accuser. Si tu me dis que c'est faux, je te crois.
-you'd rather leave me broken
than whole with an empty heart
we were better left unspoken
than the million miles apart

it's torture here in the space between
as you're loving and leaving me

you say there's nothing left to fight for
'cause this feels like too much
your heart is too afraid to want more
of the pain you have to touch
you only win
if you don't give-up
cause love is war, and war is love

Il me regarde, dépité de toute force. Il n'aurait jamais pensé que je chante comme ça. Je lui fais signe d'entrer. Il passe à côté de moi et me donne le bouquet. Je vais le déposer dans un vase d'eau puis je vais dans ma chambre suivi par Jules. Nous nous allongeons sur mon lit.
-Pourquoi tu ne me l'as pas dit ?
-Presque personne n'est au courant autour de moi. Je ne veux pas que les gens le sachent.
-Je respecte ce choix, je pense que j'aurais fait le même.

Je l'embrasse tandis qu'il bascule au dessus de moi. Il est à califourchon sur moi. Je lui retire son tee-shirt et le jette à l'autre bout de la pièce. Je déboutonne son jean et passe mes mains en dessous de l'élastique de son caleçon. Alors qu'il commence à retirer son tee-shirt, je le pousse autant que je peux, sans être méchante et lui dit que j'ai pas envie aujourd'hui. Il semble déçu mais il rigole de mon piège. Je m'approche de lui et m'allonge à ses côtés. Je pose ma main droite sur sa jambe. Je remonte peu à peu et la pose près de son entre-jambe.
-Arrête de faire ça ou je te saute dessus.
-Faire quoi mon cœur ?
-Tu le sais très bien.

Alors que je m'approche de lui pour l'embrasser, son téléphone sonne. Il le sors, et lorsqu'il voit son destinataire, il se lève et m'embrasse avant de partir dans le couloir pour répondre. Il ferme la porte derrière lui. Je m'empresse de me lever et d'aller écouter.
-Pourquoi tu m'appelles ?
-...
-C'était une erreur.
-...
-Arrête de me faire du chantage.
-...
-Bon d'accord. Une fois mais tu as pas intérêt à lui dire.
-...
-Qu'est ce que j'en ai à faire que tu la connaisse ?
-...
-Bon laisse moi, ne lui parle pas de ce qui s'est passé et oublie tout.

Il raccroche et lâche un "putain". Je me dépêche d'aller vers mon lit avant qu'il arrive. Lorsqu'il ouvre la porte, je viens d'atterrir sur mon lit. Il arrive puis je lui demande qui c'était.
-Ma mère. Elle veut que je passe chez elle avant d'aller à mon appartement du coup faut que je rentre.
-C'est dommage... N'oublie pas ton tee-shirt dans ces cas-là.

Il va le chercher puis vient m'embrasser. Je sais qu'il me ment, j'ai entendu une partie de sa conversation. Il sort de ma chambre tandis que je réfléchis à comment trouver la vérité. Je finis moi aussi par descendre. Je me prépare à manger puis m'installe sur le buffet. Je dépose ensuite mon assiette dans l'évier et remonte dans ma chambre pour prendre ma douche. J'enfile une chemise à carreaux à Jules puis je vais me coucher. Je reçois un message de mon copain me demandant si on peut s'appeler. Je ne lui réponds pas et l'appelle directement. Il souris immédiatement en me voyant. Je fais de même. Au début, personne ne parle mais on finit par se parler en disant qu'on se manque mutuellement.
-Demain tu viens me chercher après les cours ?
-Oui ma chérie.
-J'aimerai tellement être à tes côtés.
-Moi aussi mais ce soir je pouvais pas. Si tu veux mercredi on le passe ensemble.
-J'aurais aimé mais j'ai une répétition.
-Pourquoi tu en as autant ?
-Le spectacle avance à grand pas.

On parle encore une vingtaine de minutes avant que je m'endorme toujours en communication avec mon copain.