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Bonne Lecture 📖
« Tough girl whose soul aches No time for love No time for hate Big girls cry when their hearts are breaking » -Big girls cry, Sia-
Je recule jusqu'au fond du lit et détour le regard.
Moi: faut vraiment que t'arrêtes de mettre ta colère sur les gens, surtout quand c'est pas justifié
- donc quand ça l'est je dois le faire ?
Je ne répondis rien ce qui eu l'air de l'agacer. Je l'entends marcher et avant que je n'eus le temps de relever la tête, je me retrouva allonger sur le lit avec Mourad en haut de mon corps.
- Mou...Mourad tu fais q...quoi ?
- pourquoi tu joues avec mes nerfs ? Qu'est ce que je dois faire pour que tu m'écoutes hein ? T'enfermer dans cette maison ce n'était pas suffisant... MERDE DIS MOI CE QUE JE DOIS FAIRE ALORS
Je le regardais choquée, choquée de voir autant de rage sur son visage. Je ne comprenais pas en quoi cela pouvait le déranger que je sorte, que je vois d'autres personnes. Nous n'étions rien.
Moi: tu...tu me fais mal
J'essaie d'enlever mon bras de sa poigne mais rien y fait.
- je ne veux pas que tu vois un homme, je ne veux pas qu'un autre te toucher. Arrêtes toute cette merde parce que sur ma vie je pourrais t'enfermer ici jusqu'à la fin
Moi: tu n'as pas le droit
Mourad: et qui va m'en empêcher
Moi: la police
Je le vois hausser le sourcil. Il attrape mes mains d'une main et les places en haut de ma tête. Puis de son autre il m'attrape la mâchoire et fait une légère pression dessus me faisant couiner de douleur.
Mourad: y'a longtemps tu les aurais appelé si tu voulais réellement sortir d'ici. Toi comme moi on sait pourquoi je te garde ici et pourquoi tu ne veux pas partir en appelant une aide. Tu me désires comme je te désire mais je ne te toucherais pas, savoir que des centaines de personnes sont passées sur toi me dégoûte, et savoir quand te laissant sortir ici tu continuerais à te prostituer me fou la haine. Tu n'es rien à mes yeux qu'un corps que je veux j'espère que ça tu le sais
Je ferme les yeux pour pas que les larmes me montent et qu'il soit satisfait de m'avoir blessé avec des mots.
Je le savais que je n'étais rien pour lui. Mais l'entendre le dire ça faisait mal. Je n'étais pas amoureuse de lui ou autre. Mais je mentirais si je disais que le voire, ou le sentir lorsqu'il faisait exprès de me frôler, ne me faisait rien.
- si je te dégoûte à ce point arrête de vouloir me garder avec toi, si tu ne veux pas me toucher, arrête de me frôler à longueur de journée. Je fais ce que je veux de mon corps Mourad, je ne te dois rien. Comme tu l'as dit je ne suis rien pour toi. Des centaines de personnes veulent de moi et de mon corps comme tu l'as si bien dit. Et Salim il......
- arrête toi là, me dit-il, me faisant comprendre que je ne devais pas en dire plus.
Mais je voulais qu'il comprenne que je n'avais pas besoin de lui, pas besoin de son attention ou autre. D'autres étaient là pour me la donner.
Moi: Salim il me désire, et il ne s'en prive pas de me le faire comprendre. Tu veux savoir une chose, parmi tous ceux avec qui couché, c'est le seul que j'ai embrassé. J'aurais pu lui donner ma virginité si je l'avais rencontré plus tôt. Là il m'aurait demandé de partir avec lui, je l'aurais fait san....
- TAIS-TOI PUTAIN, JE T'AI DIT DE NE PAS EN DIRE PLUS, QU'EST CE QUE TU NE COMPRENDS PAS
MOI: ET TOI QU'EST CE QUE TU NE COMPRENDS PAS DANS TU ME FAIS CHIER. JE NE SUIS PAS TON OTAGE OU JE NE SAIS PAS QUOI. JE NE SUIS RIEN POUR TOI ? BAH C'EST PARFAIT PARCE QUE TU NE REPRÉSENTES RIEN POUR MOI AUSSI
PAFF!!
Ma tête tourna sur le côté. J'ouvris gros les yeux choquée de ce qu'il venait de faire. Je remonte mon regard au ralenti vers lui, et le vois me regarder avec....peur.
Moi: tu...tu viens de m...me gifler Mourad. Tu as levé la main sur m...moi.
- Issra...
Moi: sors
- je ne v......
Moi: JE NE VEUX RIEN SAVOIR DE CE QUE TU VAS DIRE SORS MOURAD, SORS, VAS T'EN. TU VIENS DE LEVER LA MAIN SUR MOI...TU...TU ES COMME LUI. LAISSE MOI, JE NE VEUX PLUS TE VOIR
Je gigotais dans tous les sens pour qu'il me lâche. Il finit par se redresser et se positionner devant moi. Je me redresse et le dévisage avec toujours les larmes qui coulaient. Il passe sa main sur son visage et va pour l'avancer vers moi mais je me recule aussitôt.
Il finit par lâcher un juron puis tourne dos mais avant qu'il ne franchisse la porte je l'arrêta.
Moi: tu ne me garderas pas ici plus longtemps, je rentre chez moi et tu ne m'en empêchera pas sache le
Il me jette un dernier regard puis sors en claquant la porte. Je m'écroule aussitôt par terre me tirant les cheveux pour me chasser les horribles souvenirs qui essaient de faire surface depuis quelques minutes.
Je me revoyais là dans ce salon, avec lui, essayant de me toucher, de faire passer ses mains sous mes habits et moi me débattant. Une petite gamine 7 ans, qui essaie de se protéger seule d'une agression. Pour le montrer son mécontentement il n'avait rien trouvé de mieux que de mon frapper au visage.
L'excuse qu'il a sorti a ma mère, a été que je m'étais battu dehors au parc avec un enfant plus âgé que moi. Un parc où je ne m'étais pas rendue.
Ça a été le premier homme à lever la main sur moi, et j'osais espérer qu'il aurait été le seul, mais on dirait que non. Je n'attire que des hommes violents à croire.
J'essayais de m'arrêter de pleurer. Mais je n'arrivais pas. Cela remonte à trop longtemps que je n'avais pas pu libérer la tristesse mais aussi la haine que j'enfermais à l'intérieur de moi.
Je le détestais de m'attirer autant mais aussi de me faire le haïr autant.
