XIII

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"Les débuts sont généralement effrayants, les fins sont habituellement tristes, mais c'est pour tout ce qu'il y a entre les deux que la vie mérite d'être vécue"

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J'avais couru jusqu'au réfectoire et avais trouvé une table vide de toute personne afin d'être tranquille. J'étais maintenant assise occupée à penser comme toujours à tout ce qui venait de se passer.

Selon ce qui s'était passé, il me semblait bien que Monsieur Stone, enfin Alaric était coupable de l'agression de Léna, c'est en tout cas ce que je pensais. Je ne comprends pas pourquoi leur rendez-vous amoureux a si rapidement dégénéré. Et pour combler le tout, je n'avais même pas vu Léna depuis cette soirée. Même lorsque j'avais passé la nuit chez les garçons, elle devait être là mais j'étais rentrée tard et était partie trop tôt ce matin. Il fallait que je lui parle pour éclaircir tout ça.

Et Alex... lui je ne savais pas vraiment quoi dire à part que mes sentiments me faisaient peur, vraiment très peur. J'avais pour habitude d'écouter ma raison, mais cette fois mon cœur en faisait des siennes et j'étais perdue. Je pensais avoir assez souffert, je pensais être tranquille après avoir construit cette armure autour de moi et cette espèce de forteresse autour de mon cœur. Apparemment non, rien n'était totalement acquis et je m'en rendais compte maintenant.

Alex avait cette façon de me regarder qui me faisais me sentir spéciale pour lui. Oui je sais il est insupportable, arrogant, égocentrique, violent, mais autre chose se cache derrière ce tas de défauts, j'en étais sûre et certaine. Je savais qu'il y avait quelqu'un d'autre qui ne demander qu'à être découvert. C'est ça qui m'attirait chez lui. Ce côté mystérieux et réservé sur sa vie. Je me souviens la première fois que je l'ai rencontré, je le détestais tellement pour avoir fait de ma première journée un enfer. Et maintenant, contre toute attente, cet abruti m'attirait en quelque sorte. Oui je sais je suis naïve parfois. Il avait cette façon de me faire me sentir en sécurité avec lui, me faire sentir unique et spéciale, comme si il n'avait jamais été comme ça avec quelqu'un d'autre.

Alors oui j'étais attirée par ce garçon, mais il me faisait tellement peur en même temps. Peur d'avoir mal, peur de trop m'attacher pour à la fin me retrouver comme d'habitude seule et le cœur brisé...

-"Coucou belle demoiselle". Deux mains se posèrent sur mes yeux, et je reconnus tout de suite la voix de Jacob.

-'Hey." dis je d'un ton peu assuré.

Il s'assit en face de moi en souriant en laissant apparaître ces grandes dents blanches. J'étais mal à l'aise, je ne voulais pas qu'il remarque ma jou rougie par la claque d'Alaric.

Le temps ne se fit pas prier, puisque rapidement il tourna ma tête pour mieux apercevoir la blessure.

-"Il est où? Je vais lui casser la gueule." Je trouvais ça tellement adorable qu'il réagisse comme ça, si protecteur que j'esquissai un sourire. "Il y a quoi de drôle dans ce que je viens de dire." D'accord, il n'avait pas envie de rire...

-"Arrête un peu, ce n'est pas lui. Comme si un prof pouvait me frapper, t'es dingue ou quoi?!" mentis-je ne voulant pas qu'il soit au courant de cette mésaventure. Je ne voulais pas lui dire avant d'avoir éclairci les choses avec Léna.

Il me regarda longtemps, il ne me croyais pas alors je décidai de jouer la plus impressionnante comédie du monde.

Je pris mon air gênée et inspirai fortement. "Tu ne me connais pas encore Jacob mais..." Il me fixait comme si je m'apprêtais à dire l'information du siècle, quelque chose de primordial. Je continuai "Mais je suis une fille très mal à droite... ne commence pas à rire compris?" Il hocha la tête, semblant un peu plus rassuré. "J'étais aux toilettes des filles et..." Je faisais exprès de jeter des coups d'œil vers lui afin de lui faire croire que cette révélation était d'une quelconque gêne pour moi, ce qui renforçait encore plus ma version. "Et quand j'ai voulu sortir, je... je me suis prise la porte dans la tête!" Et là il explosa de rire. Je fis mine d'être vexée, alors que j'étais contente qu'il est cru mon histoire tellement stupide.

Je Vais Bien Ne T'en fais PasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant