XXXIV

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"On ne s'aime jamais comme dans les histoires; tout nu et pour toujours. S'aimer, c'est lutter constamment contre des milliers de forces qui viennent de nous ou des autres." Jean Anouilh

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Mia

La maison était à présent plongée dans un silence indescriptible. Ils étaient tous partis à leur rendez vous, pour leurs "affaires". Je n'ai pas pu les accompagner et je ne m'en plaignais pas. Je n'avais aucune envie d'interférer dans leurs affaires. Et puis la volonté de retrouver une vie à peu près normal m'avait aussi incité à ne pas demander de les accompagner.

J'étais donc seule dans cette grande maison. Je décidai alors de partir à la rencontre des mystères de leurs vies.

Je marchais dans la maison depuis quelques minutes maintenant en ouvrant toutes les portes pour tomber sur celle qui me permettrait d'en savoir un peu plus. Seul des chambres, des salle de bains ou même des bibliothèque s'offraient à moi mais c'est au fond du couloir que je trouvai une porte fermée à clefs.

Tiens! Mon côté honnête me disait de faire demi tour et de ne pas continuer à fouiller. Mais ma curiosité extrême et mon côté "enquêtrice" me poussaient à l'inverse.

Je pris une des barrettes qui traînaient dans ma poche et commençai à crocheter la serrure. Oui je sais ce n'est pas une attitude digne d'une vraie demoiselle mais je tous les moyens sont bons pour arriver à ce que je cherche. J'entendis le clic et ouvris cette porte.

J'eus alors en face de moi un nombre incalculable de dossier et de boîtes. J'allumai la lumière et fut stupéfaite de l'étendu de la pièce. Il y a avait des piles partout, les dossiers s'empilaient les uns sur les autres au risque de tomber à tous moments.

Quelques inscriptions étaient annotées sur chacune des boîtes. Des dates, des villes, des noms...

Je soupçonnai qu'il s'agissait de tous les dossiers retraçant les activités du gang des Sons. Certain datés d'il y a quelques années maintenant alors qu'Alex ne devait être encore qu'un enfant. J'ouvris une des boîtes pour y trouver des coupures de journaux, des photos, des rapports de police...

Une photo attira mon attention. Une photo de groupe dans un salon. Je reconnus directement le salon de la maison même si la photo avait beaucoup viellie.

Un homme et une femme au centre avec des sourires radieux. Les parents d'Alex, j'en étais sûre. Alex avait les magnifiques yeux de sa mère et le sourire de son père. Un couple parfait qui transpirait l'amour. Je reconnus, même si il était un peu plus jeune, Marck juste à la gauche du couple. Les autres m'étaient tous inconnus.

J'eus un sourire ému devant cette photo qui laisser apparaître une grande famille comme leurs enfants aujourd'hui. Ils avaient su gardé l'esprit de famille.

Étant un gang qui revendent des armes, il était évident qu'ils étaient recherchés par la police. De nombreux journaux découpés étaient là, les qualifiant de dangereux criminels, de mafia américaine... absurde selon moi. Ils n'étaient pas plus dangereux que certaines personnes.

Une feuille abîmée attira mon attention. Elle avait était salie et déchirée volontairement. Je la depliai en essayant de ne pas trop la détériorer davantage.

C'était un rapport de police, accompagné d'un article de journal. Je le lis rapidement.

"Un important incendie dans un hangar du port tue 3 personnes. Les résultats ne sont pour l'instant pas concluants. Les policiers privilegient un échange de gang qui aurait mal tourné. Le groupe communément appelé les Sons, un gang qui sévit depuis de nombreuses années, restent la piste principale des enquêteurs L'enquête se poursuit..."

Je Vais Bien Ne T'en fais PasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant