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«Une des plus belles qualités d'une véritable amitié est de comprendre et d'être compris» - Sénèque

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Alex

Ils étaient là toujours blottis l'un contre l'autre et nous étions 7 abrutis à les regarder. Je me demandais quand est ce qu'ils allaient se lâcher.

Mia avait été agaçante aujourd'hui... et toi alors?... Moi? Je ne vois pas ce que j'ai fait. J'ai toujours été comme ça. Quand elle est arrivée dans la cuisine toute à l'heure, j'avais tout de suite reconnu le tee-shirt de Matt et mon regard était resté bloqué. J'aurai peut être dû être énervé qu'elle aie quitté le lit alors qu'elle n'était pas du tout en forme, mais cette simple image d'elle avec le tee-shirt de Matt avait remplie mes pensées. Il s'était rapproché d'elle, seul un aveugle n'aurait pu voir leur rapprochement et cela m'agaçait au plus au point. Pourquoi? Je ne sais pas. C'était d'ailleurs un sentiment assez étrange. Matt avait réussi à la faire rire, à lui parler, à lui dire des choses qui ne pouvait sortir de ma bouche. J'étais égocentrique, une personne violente, avec un caractère de merde. J'en étais conscient mais je ne voulais pas changer car cela servait entre autre de barrière pour toute sorte d'émotions. Et voilà pourquoi je ne voulais pas d'elle ici. Elle me faisait me remettre en question, chose que je n'avais jamais fait. Je me mettais à m'inquiéter pour elle, à réagir au moindre rapprochement qu'elle avait avec un autre. Ce n'est pas bon pour moi. Le clou du spectacle a été le moment où Matt a passé une main derrière son dos, j'ai failli exploser. Je suis totalement stupide, cette fille n'est rien pour moi et je me mets dans des états pareils.

Léna n'avait pas cessé une seule seconde de me jeter des coups d'œil pour scruter ma réaction. Vas-y Léna amuse toi bien. Tu vois que je n'aime pas n'est ce pas? Tu vois comme à cet instant je n'ai qu'une seule envie, celle de flanquer mon poing dans la tête de Matt n'est ce pas?

Après cet incident dans la cuisine. Mon sang était en ébullition, je ne voulais plus la voir et surtout ne pas lui parler. Je savais que rien de bon n'aller sortir de ma bouche.

Mes remarques cinglantes à son intention avaient fusé mais cette fille ne s'était jamais démontée et contrairement aux autres elle ne cherchait pas à me calmer, à prendre des pincettes avec moi. Non elle renchérissait et ne se laissait pas faire.

Elle m'avait touché en plein cœur (oui car j'en ai un) lorsqu'elle s'est défoulée sur moi. Elle avait craché tout ce qu'elle pensait de moi et j'avoue que ça fait mal. Oui elle me prenait pour un enfant pourri gâté, un petit con suffisant, un égoïste... des qualificatifs aussi faux les uns que les autres. Même si je ne lui avait pas laissé le temps de voir le peu de bon qu'il y a en moi elle m'a stigmatisé en quelque chose que je déteste.

Et la cerise sur le gâteau, son abruti de pote, Jacob je crois est venue faire irruption chez moi. Déjà que je ne voulais pas d'elle mais maintenant elle amenait un de ses potes. En se ruant directement sur moi je n'avais tout d'abord pas compris mais ensuite il m'avait accusé d'avoir fait "ça" à Mia. Je suis peut être un abruti mais comment pouvait-il penser que je pouvais lever la main sur quelqu'un? Même Mia ou une autre, je n'imaginais pas que l'on me voyait comme ça, à frapper les femmes, cette vision que les autres ont de moi me dégoûte. Je n'avais pas perdu de temps et avait fait la première chose que je savais faire: frapper. Oui j'ai frappé son abruti de pote. Il m'avait énervé. C'est tout.

Mia m'avait regardé avec son regard remplie de peur. Elle avait peur de moi? En même temps son pote n'avait pas à me sauter dessus. Elle s'était jetée sur lui comme si je venais de le tuer. Elle dramatise enfin.

Et nous revoilà avec ces deux imbéciles qui s'enlacent et ne se lâchent plus. Parce que oui, j'ai été un abruti mais c'est quand même moi qui ai incité son pote à rester ici et ne pas la lâcher lorsqu'elle lui a raconté ce qu'elle avait vécu. En même temps qu'elle pote laisserai sa meilleure amie comme ça après qu'elle lui aie confié un truc dans ce genre? Personne. Et même avec mon caractère de con je ne voulait pas la voir triste et la voir pleurer comme une gamine... tu veilles juste sur elle non?... Non! Elle m'agace quand elle pleure... Elle n'a jamais pleuré devant toi.. Non c'est vrai... Et je ne veux pas que ça commence.

Je Vais Bien Ne T'en fais PasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant