XII

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"Tu cesseras d'être déçu quand tu auras cessé d'espérer" #Guillaume Musso, Seras-tu là?

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Cela faisait 5 minutes que Alex m'avait laissé là, dans le couloir, seule, en partant de sa démarche assuré et féline. Son petit sourire m'avait fait rougir. Pourquoi? Je ne sais même pas. Je me suis rendue compte que je ne pouvais même pas être en colère trop longtemps après lui. Quand il avait cassé mon moment avec Matt ce matin, j'avais fait comme si cela ne m'avait pas affecté, mais en vérité j'étais hors de moi. J'avais tellement peu de moment comme celui là, et il me l'a pris, comme ça. En même temps il ne connaissait pas ma vie, et il ne savait pas que ces moments pour moi étaient sacrés. 

Mais je lui avais pardonné... Trop gentille?... oui, tu vas encore souffrir, comme d'habitude... et après tu te retrouveras toute seule encore une fois ... Merci toi... 

Je ne peux rien y faire, il ne vit certainement pas la même chose que moi, mais je sentais que dans un sens il pouvait me comprendre. Je me rattachais à cette volonté de trouver de l'espoir. Pourrais-je le trouver en Alex? 

Il me faisait perdre la tête dans un sens, et de l'autre, me donner envie de le connaître davantage. Un jour il pouvait être exécrable, une autre fois attentionné, doux et avenant, et le lendemain il redevenait arrogant et méprisable. Oui il me faisait perdre la tête. Je voudrais qu'il reste le même qu'il y a quelques secondes, juste quelques jours, je veux pouvoir en profiter. A la pensée de son petit air supérieur je souris, ça lui allait plutôt bien en fait... Non? Bon allez! Il est temps d'aller en cours non? parce que là je commence à perdre la tête.

Je marchais alors en direction de mon casier afin d'aller chercher mes affaires. La sonnerie n'avait pas encore retentit, les étudiants étaient nombreux dans les couloirs. Je tournais la tête et croisai le regard de Monsieur Stone, mon professeur de littérature. Il me fixait et je dus lui faire signe pour qu'il se reprenne. Il s'en étais rendus compte, et tourna rapidement les yeux dans l'autre direction. Ce prof était bizarre. 

Je fermais mon casiee et me souvins soudain que c'était avec lui que Léna avait rendez-vous le soir de son agression.

J'ai cours avec lui dans 2 heures, je lui demanderai, j'avais besoin de réponses.

La sonnerie retentit et tous les étudiants se dirigèrent vers leurs cours respectifs, je fis de même.

D'un certain côté ça me faisait du bien de revenir à la vie normale. Je savais très bien qu'une fois la journée finit, tout redeviendrai comme avant, ma mère toujours présente, mon père toujours absent, alors je souhaitais profiter de cette journée. J'entrai dans mon premier cours qui était une sorte de vie de classe.

Je partis au fond de la classe comme à mon habitude et m'assis. Notre professeur principal commença:

-"Très bien, aujourd'hui se sera un peu différent. Nous allons faire un débat" dit il

Bonne nouvelle, j'adorais débattre afin d'écraser les autres, oui je sais je suis un peu violente. Ces moments me permettaient de me défouler en quelque sorte. Je pouvais débattre sur n'importe quel sujet, les arguments venaient au fur et à mesure.

-"Le sujet d'aujourd'hui sera la maltraitance sur les jeunes."

Et là se fut la chute. Vous savez quand vous êtes tellement heureux après une bonne nouvelle et que au même moment une mauvaise nouvelle surpassant toutes les autres fait surface? C'était exactement la même situation. Dire que j'étais il y a encore quelques instants contente d'être revenue au lycée. Je devrais peut être me taire parce qu'à chaque fois, quelque chose vient tout gâcher. 

Je Vais Bien Ne T'en fais PasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant