XIX

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"Amour, Amour! Ton véritable nom est jalousie" Eugène Achard.

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                             Mia

Je suis face à Léna qui ne comprend pas ce que je viens de lui apprendre.

-"Quoi?"

-"Jacob arrive" répétai-je une seconde fois quelque peu agacée par son manque d'attention.

-"Et alors?" me dit-elle. Elle ne comprenait pas bien pourquoi j'avais l'air si inquiète.

-"Mais Léna! Si il vient ici, il va me voir, je vais devoir lui dire ce qu'il m'est arrivé. Il va savoir ma vie. Qu'est ce qu'il va dire? Qu-"

-"Mia! Mia! Mia! Arrête! Ne te mets pas dans des états pareils s'il te plaît!" cria Léna pour couvrir ma voix.

Je criais presque. La peur m'avait envahie. Je ne voulais pas que Jacob l'apprenne comme ça. Il va encore plus m'en vouloir quand il va voir que je lui ai menti. Il va me détester... Le seul qui était là depuis le début. Celui qui arrivait toujours réussi à me faire sourire. Je dramatise là non? Il faut espérer.

Je respirais fort. Je m'assis sur le canapé et tiens mon ventre qui me faisait un mal de chien. Jacob allait maintenant arriver d'une minute à l'autre et je n'étais pas prête à le voir, pas après tout ce qu'il s'était passé.

-"Mais qu'est ce qu'il se passe ici?!" Alex arriva énerver dans le salon. Apparemment il n'appréciait pas que du bruit vienne déranger sa petite vie tranquille. Abruti... Il s'avança vers Léna en lui demandant du regard des explications sur ces cris.

-"Un de ces potes arrive..."

-"Pardon?" Son ton traduisait parfaitement la surprise qu'il laissait paraître. "Qu'est ce qu'il vient faire ici?"

Un silence s'installa. Je devais certainement répondre puisque je n'avais pas eu le temps d'expliquer à Léna. Tout le monde était maintenant réunis dans le salon. Je me relevai doucement en m'appuyant sur l'accoudoir du sofa et fis face à tout le monde.

-"Je lui ai dit que j'étais malade et que j'étais chez moi... Mais il a entendu Matt et à commencer à s'énerver alors il voulait venir chez moi... Bien évidemment je ne pouvais pas le laisser y aller sachant qu'il... qu'il n'allait y trouver personne. Alors je lui ai dit que j'étais chez... chez toi." finis-je en fixant Alex de mon regard le plus gêné qu'il soit.

-"Bien sûr! Ce n'est pas un moulin chez moi!"

Pardon? Parlait-il sérieusement?

-"Excuse moi? Si tu insinues par là que je ferais mieux de partir, n'hésites pas à me le dire surtout." lançai-je froidement à Alex. Sa remarque m'avait blessé. Je n'avais pas fait exprès de me retrouver ici, à vrai dire je ne savais pas où aller. Trop gênée pour aller voir mon meilleur ami et trop fragile pour rester dans la rue. Je n'avais pas vraiment eu d'autres choix.

Mon regard ne lâchait pas le sien et il semblait tenter le pour et le contre. Continuer les réflexions cinglantes ou passer à autre chose.

Il ne répondit pas ce qui m'énerva encore plus. Tous mes sentiments étaient tous en ébullition et tout était en train de sortir. Je ne pouvais pas retenir le tout plus longtemps. La peur, la tristesse, la colère, le dégoût, l'appréhension, la surprise, la fatigue... Tout se mélanger pour former un tout qui n'était pas si agréable que ça. Alex en faisait les frais.

-"Tu n'as rien à dire? Tu es devenu muet? Tu ne m'as pas adressé un seul mot depuis que je suis arrivée. Je suis désolé de t'avoir dérangé dans ta petite vie si tranquille. Je savais que je n'aurai pas dû venir ici. Je suis rentrée chez toi, j'ai franchi la ligne, j'ai passé la limite et je vois bien que ça te fait chié qu'une totale étrangère soit ici. Depuis que je suis arrivée tu me regardes comme un extra-terrestre que tu désires chasser et oublier le simple fait qu'il est existé. Je ne comprends même pas comment une personne entourée de personne si géniale, enfin pas toute" dis-je en regardant en direction de Tina. Elle voulut intervenir mais je ne lui laissai pas le temps. "Comment tu peux être aussi con et aussi froid. La dernière fois tu as réussis à être un minimum agréable mais non ça n'a pas duré. Je me doutais que tu ne voulais pas de moi dès le début, mais ne t'inquiètes pas je serai partie dès ce soir, je ne vais pas déranger ta petite vie paisible de riche plus longtemps."

Je Vais Bien Ne T'en fais PasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant