Je Vais Bien Ne T'en fais Pas

XIV

"Nous commençons à vieillir quand nous remplaçons nos rêves pas des regrets" #SENEQUE

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Point de vue d'Alex.

Cette fille me rendais dingue! Je ne savais plus comment réagir avec elle. Lorsque j'étais entré dans cette salle de classe et avais vu cet enfoiré lever la main sur elle mon sang n'avait fait qu'un tour. Voir quelqu'un lever la main sur elle... c'était insupportable pour moi. Elle n'avait même pas eu l'air d'avoir peur de lui. Était-elle suicidaire ou quoi? Je m'étais rué sur cet homme tellement rapidement qu'il n'avait rien vu arriver. Je l'avais arrêté et frappé de toute mes forces. Je ne parvenais pas à arrêter mes coups ...ou plutôt je ne le voulais pas. Il avait fait du mal à Mia et même si cette fille n'était rien pour moi je ne pouvais le supporter... elle n'est rien? Tu es sûr de toi? ... Non elle n'est rien, je ne la connais pas et elle ne me connait pas point. Oui elle m'intriguait, son caractère et sa personnalité me plaisait, oui elle me rendait dingue, oui dès qu'elle approchait une personne de trop près comme son pote ou même Matt ça me mettait en colère, oui j'avais l'impression qu'elle me comprenait, oui elle avait ce regard qui m'attendrissait à chaque fois qu'elle le posait sur moi, oui... mais ça ne veut rien dire, elle n'est rien pour moi.

Mais lorsque qu'elle m'avait arrêté en posant sa main sur moi, j'avais pris conscience, conscience de ce que je faisais. Je n'étais pas mieux que cet enfoiré qui lui avait fait du mal. J'avais doucement arrêté mes coups et avais laissé le corps inerte du professeur jonché le sol même si l'envie de le finir me démangeait. Je ne pouvais pas faire ça à Mia, elle ne méritait pas de voir cette facette de moi. Je m'étais doucement levé et lui avais fait face. Elle avait posé délicatement sa main sur ma joue et cette sensation avait été tellement plaisante que je ne voulais pas que ça s'arrête. Nos yeux étaient connectés et elle ne m'avait pas lâché. Est ce que pour elle aussi cet instant était autant plaisant et spécial que pour moi? Un filet de sang coulait de mon arcade, puisque ce cher professeur avait tout de même réussit à m'assigner quelques coups bien placés.

La seule chose qui m'importait pourtant c'était Mia. Savoir si elle allait bien, si elle n'avait pas trop mal. En tournant sa tête j'avais vu une marque rouge sur sa joue et je m'étais raidit tout de suite, mais encore une fois elle m'avait rassuré et avait même tenter de me faire sourire. Comment avait-t-elle pu sourire après ce qu'il s'était passé? Elle ne ressentait rien alors? Une fille normal aurait fondu en larme devant moi ou même pire elle serait partie en courant, mais elle? Non elle n'était pas comme toute ces filles, elle n'avait pas peur et ne se défilait pas. Elle réagissait comme une adulte, mais comment à 17 ans on pouvait faire face à une situation comme celle là avec autant de calme? Je ne la comprenais pas...

Et alors que nos corps n'étaient qu'à quelques centimètres l'un de l'autre elle s'était rapidement écartée de moi. Je n'avais pas compris le pourquoi de cette distance qui ne me plaisait pas vraiment. Elle m'avait simplement dit qu'elle avait faim et était partie en courant aussi vite qu'elle pouvait. Avait-elle peur de moi? Je le comprendrait, mais je ne voulais pas qu'elle aies peur, et surtout pas de moi.

J'étais resté quelques instants immobiles analysant la situation. Je m'étais tourné doucement vers le professeur toujours à terre mais qui avait commencé à reprendre connaissance. Je m'étais approché de lui et m'étais abaissé à son niveau. En me voyant approcher il avait tenté de se relever mais je l'en avais empêché.

-"Fais en sorte que je ne revois plus ta tête ici compris?" Mon ton avait été froid et menaçant. Je ne pouvais pas réagir autrement avec lui, parce que si je venais à le revoir ça pourrait être plus grave. "Tu ne parles plus à Mia, à Léna ou à quiconque que je pourrais connaître. Il serait préférable pour toi que je ne revois plus ton visage." J'avais prononcé ces mots sans même le regarder dans les yeux une seule fois et je m'étais relevé pour me diriger vers la sortie.