Je Vais Bien Ne T'en fais Pas

XXII

« J'ai appris que le courage n'est pas l'absence de peur, mais la capacité de la vaincre. » Nelson Mandela

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Mia

Une main se posa sur mon épaule à l'instant où je m'apprêtais à m'avancer vers la sortie du lycée.

-"Ne te retourne pas pour l'instant ma belle"

Alaric. Que fait - il là? Je pouvais reconnaître sa voix entre milles. J'eu peur. Que pouvait il me faire là devant tous ces étudiants?

-"Qu'est ce que tu me veux?" Lui crachai - je au visage.

-"Tu me tutoie maintenant? Et le respect?" Je le sentais sourire derrière moi. Son visage était pratiquement collé à mon oreille et ses lèvres touchaient l'arrête de celle ci. Il me répugnait au plus haut point. J'aurai voulu avoir la force de me retourner, de le frapper un bon coup, de lui montrer qu'il ne pouvait plus me faire du mal, que j'étais forte.

-"Je ne te respecte plus depuis que tu as osé lever la main sur moi!" Répondis je sèchement. Je voulais être froide mais je savais que ma voix trahissait aussi une certaine inquiétude.

Il m'attrapa le bras et le plaça dans mon dos dans le but évident de me faire mal mais aussi de me faire peur.

-"Ne sois pas vilaine s'il te plaît, non pas que l'idée de te voir me supplier d'arrêter de te frapper ne me tente pas."

Sa phrase me glaça le sang. Comment pouvait on avoir si peu de coeur et si peu d'humanité. Je ne comprendrais jamais ces gens qui prennent plaisir à voir d'autres personnes souffrir.

-"Bien, je vois que tu as compris". Dit il toujours du même ton.

-"Qu'est ce que tu me veux à la fin?" Énervée de ce suspens sans fin.

-"Tu as raison, je vais faire vite avant que ton petit copain... Jacob c'est ça?"

Je me retournai en vitesse dès qu'il prononça le prénom de mon meilleur ami. Comme il s'y attendait, mon regard était envahi d'inquiétude et de peur. J'étais terrorisée, non pas pour moi mais le fait qu'il prononce le prénom de mon meilleur ami me terrifiait. Son sourire n'en devînt que plus malsain.

-"Voilà la réaction que j'attendais." Il éclata de rire devant ma réaction. Un rire digne des plus grands psychopathe.

-"Tu ne le touch-"

-"Chut! Chut! Je ne lui ferai rien, pour l'instant. Je te demande une seule chose. Tu ne dis rien, tu te tais." Je l'interrogeai du regard pour lui faire comprendre que je ne le suivais pas.

-"Allons, allons Mia, je sais que tu es au courant de ce que j'ai fais à Léna n'est ce pas?"

Je n'osais pas le regarder dans les yeux, il me dégoûtait. Je revoyais encore cette soirée tourner en boucle dans ma tête. Il semblait fier de lui en plus... Un sourire malsain toujours collé sur le visage.

-"Oui tu le sais. Alors voilà je te conseille de n'en parler à personne. Ne t'approches plus d'Alex et de ses amis non plus, tu pourrais avoir mal. Petit conseil."

Je regardais au dessus de son épaule, assimilant tout ce qu'il me disait. Mais les mots se mélangeaient dans ma tête.

-"Ce que... ce que tu as fait à Léna... quelqu'un le saura et ils iront le dire à la police!"

Il éclata de rire.

-"Tu parles d'Alex et de sa bande? Aaaah ma petite Mia, ils ne diront rien parce que c'est aussi dans leur intérêt."

Leur intérêt? De quoi parlait il? Pourquoi ils n'allaient pas dénoncer Alaric à la police? Il a agressé Léna, et aussi moi dans la salle de cours alors qu'il était enseignant. Pourquoi n'avaient ils pas déjà été voir la police? Je ne comprenais pas.