Chapitre 3

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 Je regarde de nouveau le garçon, je ne vois plus aucune trace de moquerie sur son visage. Il affiche une expression totalement neutre. Il recoiffe ses cheveux châtains. Ça dois être sa mère qui lui fait cet effet là.

J'avoue qu'elle est assez intimidante. Ses yeux sont comme ceux de son fils vert mais a une différence près. Les siens sont froid et n'ont aucune lueur. Elle a les yeux d'une morte, figés et sans expression. Ses cheveux caramel sont tirés en un chignon très stricte, aucunes mèches ne s'en échappent, comme si elles avaient peur d'elle. Elle est grande et élancer. Un seul mot pour la décrire entièrement: imposante. L'aura caractéristiques des gens riches se dégage d'elle.

Elle me jauge de son regard calculateur. Si je n'avais pas aussi peur je lui lancerais une réplique cinglante avec un ton sarcastique, malheureusement tout mon aplomb a disparu rien qu'en la voyant, elle et ses cheveux parfaitement coiffés. Je me contente juste de lui renvoyer son regard glaçant. 

Elle continue à m'observer encore quelques secondes et secoue la tête en signe de désapprobation. Mon allure négligé en comparaison à son style soigné doit joué dans son jugement hâtif. Une petite fille arrive en sautillant et attire toute son attention. Elle la prend dans ses bras et la soulève. La ressemblance avec sa mère est flagrante.

"Qu'est ce que tu fais ici petite chipie? Tu ne devais pas rester dehors jusqu'à ce que ton grand frère et moi n'arrivions?

La petite ne se donne même pas la peine de répondre; elle me couve de son regard de fillette et plisse les yeux de concentration. Elle ne doit pas croiser souvent de fille de mon genre dans son quartier, je ne ressemble en rien aux filles qu'elle fréquente habituellement. Je suis une découverte pour elle, un nouveau spécimen.

-T'es qui toi? me demande-t-elle avec une voix enfantine comme Hanna avant, quand elle me posait une question. 

Sa présence me met mal à l'aise, et en même temps me réconforte. En constatant que je ne lui réponds pas, elle continue à parler sans s'interrompre.

-Je m'appelle Lauria Livya. C'est toi qui va venir vivre chez nous? Tu vas jouer avec moi? Tu es très jolie!"

Oh, elle est trop, trop mignonne. Par contre je ne suis pas trop d'accord avec le dernier point. Après tous ce temps passé dans un cachot, mes vêtements sont déchirer et je devais être sale et avoir les cheveux emmêler. Rien de réjouissant. Et même sans avoir était enfermée, je ne suis pas jolie. Avec mes cheveux noir assez long, ma peau extrêmement pâle et mes yeux bleu presque translucide. J'ai l'air d'un fantôme. Cet enfant est vraiment attendrissante. Lauria, elle, a les cheveux blonds bouclés, des beaux yeux verts que toute la famille Livya possède et d'adorables fossettes.  Elle est vraiment jolie.

Sa mère lui jette un regard glacial et sa fille comprend le message. Ensuite elle se tourne vers moi avec un ton beaucoup moins chaleureux que celui qu'elle avait emprunter dernièrement:

"Rebecca Lope, 16 années, arrêtée pour ne pas avoir respecté le couvre feu. Reconnu comme complice d'un rebelle, identifié comme la personne lui tenant compagnie ce soir là. Vous êtes désormais l'esclave de la famille Livya, vous êtes à nos ordres. Nous sommes les seules à pouvoir vous rendre votre citoyenneté. 

Le seul problème dans son discours c'est que je connais aucun rebelle. J'avoue pour le couvre feu, mais pour le rebelle je nies tous les faits. Jamais je ne fréquenterais l'un d'eux, ils me dégoûtent. J'avais juste rendez vous avec un garçon. 

"Juste un garçon t'es sûre?" me souffle une petite voix à l'intérieur de moi.

" Tais toi!" je lui répond.

Je crois que je deviens réellement folle!

-Je ne connais aucun rebelles! je lui assure d'une un peu tremblotante. C'est complètement  impossible!

- Pourtant s'en était bien un hier! Dommage qu'il se soit enfui."

Je sais très bien avec qui j'étais et je sais très bien aussi que ce n'en était pas un.

Elle ressort avec Lauria toujours dans ses bras suivi de près par son fils. Un homme, un garde je constate grâce à ces habits et à son insigne, m'emmène hors de la salle. je vois le jeune homme disparaître au bout du corridor. Par réflexe je me mets à marcher vers l'intersection pour le rejoindre. 

Mais le garde me retient et me met des menottes. Il me retourne pour aller dans l'autre sens. Nous sommes vite arriver dans une vaste salle. Il me fait asseoir et prend mes mains encore menotté. Il passe mon bras dans une sorte de machine avec un rayon. Il tape quelques choses sur un écran et c'set là que je ressens un effet de brûlure et je commence à hurler. 

La douleur est atroce; je vois alors la marque qu'à laisser l'objet:

05/03/2130

C'est le date de mon arrestation! Il m'a marqué comme du vulgaire bétail. 

J'ai terriblement mal. Tellement mal que je m'évanouie sur le coup.

















RebelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant