Chapitre 4

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Je rêve de ma famille.

Je me retrouve devant ma petite maison, la porte est ouverte et j'entends Hanna crier. J'entre en saluant ma mère qui comme à son habitude prépare à manger dans notre minuscule cuisine. Je sens les effluves de la nourriture artificielle et des épices qu'elle glisse pour apporter plus de goûts aux plats. Mon père est à son bureau, toujours le travail et le travail. Ma sœur se trouve dans notre chambre, elle s'amuse avec des vieux jouets d'occasions que je suis allée lui chercher dans les cartons que la ville mets à notre disposition. Des jeux d'antan. Dès qu'elle m'aperçois, elle semble s'illuminer. Hanna se relève et court vers moi pour me serrer dans ses bras. Sa tête est enfouie dans mon haut. Quand elle lève son visage enfantin, je vois des larmes couler le long de ses joues rebondies. Ses yeux bleus sont mouillés et elle se mord la lèvre. Je continue de la câliner en la réconfortant, je lui caresse ses doux cheveux bruns en lui disant que tous va bien. Pourtant au fond de moi, je ressens le contraire. Soudain, Hanna a disparu et c'est fait remplacé par une rue sombre sombre et déserte. Il est là juste à côté de moi, celui qui a causé ma perte, celui que je considérais comme un ami. Le traite. L'heure est projetée sur tous les murs autour de nous, le décompte raisonne dans la nuit. Le couvre feu va bientôt sonner et je ne suis pas chez moi. Les raudeurs vont commencé leur ronde et je suis là à attendre des explications qui n'arriveront jamais. Il choisit ses mots avec la plus grande des précautions sans toute fois parvenir à rendre son discours cohérent et compréhensif. Le dernier rappel sonne. Un. Deux. Trois coups. Les lampadaires s'éteignent, nous plongeons dans une obscurité inquiétante.
Les raudeurs se rapprochent, leurs voix ricochent sur les murs abîmés. Il panique et s'échappe. Je ne suis pas assez rapide. Ils me prennent pour m'emmener à la prison de la ville. Fin.

Le réveil est brutal, je me redresse subitement et observe l'endroit où je suis actuellement. Je ne me souviens pas d'avoir déjà dormi ici. Je suis allonger dans un lit moelleux, les murs de la chambre sont peint d'un rose pâle, un petit bureau se situe près de la porte, une commode assortit au mur est placer à côté du lit. Les draps sentent le propres, je remarque aussi que mes anciens vêtements ont mystérieusment disparus pour être remplacé par un pyjama d'une douceur inattendu. Je reconnais la matière pour l'avoir déjà touchée, c'est du coton. Au cours du siècle dernier, c'est devenu d'une extrême rareté. Tous est fait dans une matière artificielle comme le reste des choses. Seul les personnes riches peuvent se permettent d'en acheter.

Des bribes de souvenirs me reviennent peu à peu. Même si la plupart de mes souvenirs sont confus, la majorité sont clairs. Je tente de garder mon calme en vue des récents événements, malheureusement savoir relativiser ne fait pas parti de mes talents.

Je m'empresse donc d'inspecter mon bras. Il n'a rien. Le stresse s'évanouit aussi vite qu'il est survenu. Je doute encore un peu. Alors je décide de vérifier l'autre et je me mets à pousser des cris sûr aigus.

Une femme d'âge mûre ouvre la porte.

"Que ce passe-t-il? demande-t-elle sûrement alertée par mes hurlements de sauvages. .

- Ce n'est pas possible, pas à moi, je n'ai rien fait! je m'époumone.

- Ne vous énerver pas, vous êtes encore faible.

D'un bras elle m'attrape et m'oblige à me rallonger.

- Laissez moi partir! LAISSEZ MOI! je hurle.

Sous l'effet de la colère je m'évertue à la repousser, l'adrénaline s'empare de moi. Sans résultat. Je suis moite à cause de l'effort. La dame à raison je suis faible. Mais ce n'est pas ça qui va m'empêcher de me débattre. Je recommence de plus belles. Elle aussi commence à fatiguer. Le besoin de me défouler est certainement l'aide qu'il me fallait pour réussir à la faire lâcher.

- Je vous ai dit de dégager, alors laissez moi!

- C'est hors de question!"

Je trouve le cran et la force de lui envoyer un violent coup de poing dans la mâchoire comme mon père m'a appris à le faire. Grâce à cela, je réussi à m'exprimer de son emprise. Abasourdie sous l'effet de mon coup, la femme s'assoie sur le lit une main posée sur son menton.

Je trouve juste bizarre que personne n'est encore entendu mes hurlements. Je me lève et cours en direction de la porte. Mais celle ci s'ouvre et se referme sans me laisser le temps de passer. 

Je me disais bien que c'était étrange que mes cries n'ait atteint personne. Le jeune homme d'hier me plaque contre le mur. Ma tête le heurte et je sens le début d'un mal de crâne . Il place sa jambe, qui de cette façon, m'empêche tout mouvement.

Je geins et me débats quelques minutes encore jusqu'à je sois complètement épuisée. En croisant ses beau yeux verts, je me calme directement et ressens une impression de bien être. Il desserre son étreinte. Cette fois-ci, je ne tente pas de m'enfuir.

"- Voilà, c'est ça. Tout va bien ce passer. Calmez vous. 

Il parle d'une voix reposée et sereine. Je suis totalement calme. Je vais sur le lit et il me rejoint.

-Qu'est ce qui ne va pas Mademoiselle?

-Je n'ai rien fait il faut me laisser partir. Je vous assure, je n'ai absolument rien fait de mal! Laissez moi partir je vous en supplie! 

Je n'ai jamais supplier quelqu'un de ma vie et je ne savais pas qu'un jour je le ferai. C'est un grand signe de faiblesse. Mon père m'a toujours rabâcher les oreilles que dans un monde pareil il ne faut pas être faible car sinon on se fait marcher sur les pieds.

- Non je suis sincèrement désolé mais c'est impossible. Vous ne pourrez plus jamais partir d'ici sauf si ma mère en décide autrement.  Malheureusement je ne pense pas qu'elle le face."

Il m'adresse un sourire contrit avant de glisser quelques mots à la dame que j'avais oublié et repart.













RebelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant