Chapitre 2

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Les deux hommes repartent et me laissent seule dans la pièce sombre. J'entends la porte claquer et la serrure cliqueter. Me voilà de nouveau seule et toujours en terrain inconnu. Je regrette alors la compagnie des deux hommes. Pas très aimable mais de la compagnie quand même.

La pièce sens le désinfectant, ce qui me change de l'immonde odeur de la prison. Je renifle ma veste qui en est imprégnée, je me dépêche de l'enlever et de la balancer à l'autre bout.

Je prête plus d'attention à la salle. Je n'y vois rien tellement il fait noir.Une faible lueur attire mon regard. je me dirige vers ce petit point de lumière.

Et là... oh génial je suis sauvée. Une fenêtre! J'ouvre le rideau et j'aperçois le soleil haut dans le ciel. Je suis d'abord un peu éblouie; je laisse entré les raillons à l'intérieur. Je savoure la délicieuse sensation du soleil sur ma peau. La lumière donne presque l'impression que cet endroit n'est que le fruit de mon imagination. Une chaise se trouve au milieu de la salle, baigné d'une lueur irréelle. Je décide d'abord d'essayer d'ouvrir la fenêtre et m'enfuir. Ou, en cas d'échec, de m'asseoir.

Je dirige ma main vers la poignée et l'agrippe, je tente de la tourner. Rien ne se passe. Je réessaye une seconde fois, espérant que se soit la bonne. Toujours rien. 

"C'est pas grave restons calme, tout va bien ce passer" me dis-je pour me raisonner.

Je réfléchi à toutes vitesses, soudain la chaise devant moi, vient de changer d'utilité. Je la prends par ses pieds et la cogne de tout la force dont je suis capable contre la vitre. Elle ne se brise pas. Frustrée de ne trouver aucun moyen de partir, je repose la chaise et commence à faire les cents pas, une de mes manies quand je stresse beaucoup.

Je n'abandonne pas, je suis juste obligé de laisser tomber l'idée d'une évasion... pour l'instant.

Tout ça à cause d'une petite histoire de rien du tout, je me retrouve ici à attendre qu'un miracle arrive et que je puisse m'échapper de cette salle, que je trouve maintenant sordide. Et oui, je change très vite d'avis sur le monde qui m'entoure et aussi sur les personnes. C'est à cause de ça que je suis bloquée là.

J'en ai vraiment marre de ma confiance que j'accorde à n'importe qui! Je suis enfermée dans une pièce, toute seule, j'ai faim et soif. Ça ne leur suffisent pas que je devienne esclave, ils veulent en plus m'affamer! 

Mes parents me manque et ma petite sœur aussi. Mon père a toujours était stricte, il ne me pardonnera jamais cette faute. Ma mère si douce et généreuse envers tout le monde ne mérite pas une fille comme moi. 

Et ma petite Hanna. Surtout ma petite Hanna. Qu'est ce qu'elle pourra bien faire sans moi? Comment mes parents pourront-ils lui expliquer que sa grande sœur chérie n'a pas respecter les règles d'or? Qu'elle exemple je donne à ma sœur? Je ne veux pas qu'elle pense que je suis une rebelle! Alors ça hors de question! Je ne suis pas un de ces êtres violents qui sont contre tous ceux qui n'approuvent pas leurs idées et contre les lois qui servent à nous protéger. 

Car dans la nouvelle ère, les enfants vont encore à l'école mais pas pour apprendre les même matières qu'avant.Avant ils faisaient apprendre des poèmes et des chansons populaires. Dans la nouvelle ère tout ça est interdit! Quand j'allais à l'école, les premières choses que l'on nous enseigner était les règles d'or ,comme on les appellent, et l'Histoire. Le gouvernement pense que connaître l'Histoire d'avant aidera les générations futures à ne pas commettre les erreurs du passé. Evidemment nous apprenons aussi à lire et à compter. Mais le plus important, est de savoir ce qu'on ne doit pas faire et ce que nous ne devons pas reproduire.

Une des règles les plus importantes: La terre ne t'appartient pas, c'est un héritages précieux que tous le monde se partage. 

Je crois que celle là est la plus respectée des rebelles. 

Les rebelles sont des personnes comme je l'ai déjà expliquer avant, contre la nouvelle ère. Ils pensent que ce n'est qu'une mascarade pour dissimuler leurs véritables intentions. Leurs, soit disant intentions, seraient de privilégier qu'une petite partie des habitants, de la populations. Pour eux la nouvelles ère repartit inégalement le pouvoir et la richesse. Je suis en parti d'accord avec cela. Mais ce qui me dégoûte le plus chez eux, c'est bien leur façon d'étaler ce qu'ils pensent. Ils n'hésitent pas à recourir à la violence. 

Un jour, une bombe a été lâché dans un petit marché. Il y a eu beaucoup de mort et la majorité des esclave qui faisaient des courses pour  leurs maîtres. 

 Je suis exténuée. Je m'approche de la chaise pour pouvoir enfin me reposer un peu.

Avant que n'est eu le temps de poser mon derrière sur la chaise et de me laisser aller gambader dans le monde des rêves, la porte s'entrebâille et une ombre apparaît sur le sol. Je me réfugie derrière la chaise, car je ne suis pas aussi téméraire que tout le monde le pense ou que j'aime le croire et le faire croire.

je fixe l'ombre des yeux. Elle se fait vite remplacer par une belle paire de chaussures très coûteuses. Je lève le regard pour observer le garçon se tenant devant moi et à qui appartiennent les chaussures. Je remarque qu'il doit avoir environ mon âge et qu'il est entrain de se moquer de mon grand courage. 

Ne voulant pas passer pour la plus grande des peureuses, je tente tant bien que de mal de me redresser et de lui faire face. Malgré le léger problème de taille (je suis assez petite et lui largement plus grand), je ne me dégonfle pas et le fixe dans les yeux. Il cède en premier. Je ne veux pas me vanter, mais en ce qui concerne de fixer les gens en certain temps, c'est une des seules choses pour lesquelles je suis extrêmement doués, mis à part me plaindre, contredire les gens, être têtue et ne pas respecter les ordres. 

Pour raccourcir, mes qualités... ou plutôt mes défauts, tout dépend du point de vue. 

Je me rends compte de mon accoutrement ridicule à côté du sien. Mon haut noir taché qu'on m'a donné à l'école, ma veste à terre, mon pantalon en toile déchiré sur le bas. Tandis que lui, porte un long manteau chic et un pantalon parfaitement taillé.

Il faut quand même avouer qu'il est assez beau. Il a des yeux vert à coupé le souffle, si ce n'est pas déjà fait par sa carrure imposante et ses pommettes seyantes. Sa peau est pale. Il ne doit pas travailler dehors, ce qui explique les belles chaussures. 

Je cherche désespérément une phrase sarcastique qui ne me ferait paraître pas trop cruche et qui ferait disparaître se sourire si... supérieur. En manque d'inspiration, je continue de le regarder fixement et lui de détourner ses flamboyants yeux verts.

Il ouvre la bouche comme pour dire quelques choses mais la referme aussitôt en voyant une dame entrer.
La nouvelle arrivante lui ressemble beaucoup. 

C'est ça mère! Que suis-je bête! 

Le gardien de tout à l'heure l'avait bien dit. J'allais être une esclave dans la famille Livya. Par contre Barbara Livya à l'air de mon rigoler que son fils.

RebelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant