Chapitre 7

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"Je vous prie de ne pas tenir compte de mon saut d'humeur.

J'avoue être ravie qu'il s'excuse pour son comportement désagréable.

-Parfois certains événements nous énerve tellement que pour évacuer, on se déchaîne sur la personne la plus proche et inoffensive ,continue le jeune homme.

-Inoffensive ?

-Plutôt où on ne craint aucune retombée. Je crois que nous n'avons pas était correctement présenté. Je suis Jonathan Livya et vous ?

-Rebecca.

-Et que c'est-il passé pour que vous égariez ma sœur ?

-Elle voulait à tout prix vous montrez sa cabane dans sa chambre. Elle est partie vous chercher, il y a de cela plus d'une vingtaine de minutes. J'ai une sœur de son âge un peu près et je sais qu'il faut les surveiller en permanence.

-Si vous saviez que les enfants doivent recevoir beaucoup d'attention pourquoi l'avoir laissée se débrouiller seule?

-C'est chez elle ici. Je ne pensais pas... Je ne croyais pas...

-Ce n'est pas grave, elle ne doit pas être bien loin, me coupe-t-il sûrement agacé par mon hésitation.

Il réfléchi quelques instants et reprend:

-Lauria aime bien se cacher pour faire des blagues, c'est peut-être ça ?

Je manque de m'étouffer.

-Une blague ? Une tel frayeur pour une blague ?

Jonathan me lance un regard noir qui ressemble tant à celui de sa mère.

-Et dans ce cas là, où elle se cache habituellement? le questionné je.

-Je ne sais pas.

-Vous ne savez pas?

-C'est exactement ce que je viens de dire.

-D'accord alors nous n'avons qu'à refaire le tour en vérifiant des cachettes potentiels ?

-Nous ?

-Vous ne vouliez pas m'aider ?

-J'ai terminé mon travail, maintenant je vous donne les commandes des recherches. J'ai d'autres choses à faire. Et au plaisir de vous recroiser."

Avant de repartir, il me souri une nouvelle fois. Pas un sourire franc. Non merci, pas pour lui. Un sourire arrogant accompagné de ses yeux verts éclairés par une lueur de moquerie. Jonathan a un certain charme, un mélange raffiné d'élégance et de supériorité avec un brin de sincérité brute. On ne va pas se mentir, il est aussi très beau, à la façon des riches, une beauté classique et épurée. Ce garçon est particulièrement... Particulier.

Durant les dix minutes suivantes, j'arpente les couloirs à la recherche de la moindre trace de la petite fille mystérieusement disparue. Je regarde sous chaque meubles, derrière chaque rideaux et j'ouvre chaque portes non verrouillé. Elle reste introuvable. Je regrette que Jonathan et ça bonne conscience soit parti. Et puis ce n'est pas une catastrophe, elle finira forcément par réapparaître.

Marta est en cuisine, si je ne retrouve pas Lauria, j'irai lui demander conseil.  Je n'ose pas m'aventurer dans un autre étage de crainte de croiser Barbara Livya, donc je stagne au premier en quête d'un signe de la fillette.

Quand soudain, toujours plonger dans mes pensées, j'entend un cri venant de l'autre côté.

"Rebecca, c'est bien toi?"

Instinctivement, je me retourne précipitamment pour identifier celui ou celle qui m'a interpellé. Mais en reconnaissant la personne à l'origine de l'appelle, je me traite tout bas d'idiote de ne pas avoir fait le rapprochement.

Sur tous les gens de la planète et des univers aux alentours, il a fallut que ça tombe sur lui ! Sur celui qui a causé ma perte, ma chute et mon statut actuelle. Je souhaite de tout mon être que ce ne soit qu'un mirage qui me fait juste prendre conscience de la bêtise irréparable que j'ai commise. Mais non ! Il est bien là, en chair et en os. Surprenant et impossible. Je le connais assez bien pour savoir où il travaillait et ce n'était pas chez les Livya. Ou connaissait vu les circonstances. La seule explication plausible est qu'il est esclave. Mais là aussi quelques choses coince. Ne serai-je pas censé être au courant des agissements de mon meilleur ami?

Il se rapproche de moi et tente de me prendre dans ses bras, presque immédiatement je me recule. Il le voit et fronce les sourcils d'étonnement. Il n'a pas à être surpris après ce qu'il m'a fait subir. Je crois qu'il n'a pas bien intégré le fait que notre petit rendez-vous a mis fin à notre amitié que je pensais indéfectible

Dans ma tête tout est embrouillé, un côté veut lui demander des explications, un autre le frapper et le dernier tout lui pardonner. Les mots refusent de sortir et se bloquent dans ma gorge.

Enfin, il semble se souvenir de toute la peine qu'il m'a infligé.

"Je peux tout expliquer, commence le jeune homme.

Je reste silencieuse à sa déclaration.

-J'étais sur le point de te raconter absolument tout avant qu'ils n'arrivent.

-Je sais ce que tu es, je ne suis pas stupide à ce point. Je viens de comprendre.

-C'est vrai ? Mais n'empêche que je regrette que se soit arrivé.

-Pourquoi tu ne m'as pas dit que tu étais un esclave ? Tu n'as pas à avoir honte.

Il paraît d'abord confus suite à ma question et fini par ce ressaisir.

-Je ne suis pas... J'avais..., babulti le garçon.

Je l'encourage d'un signe de tête.

-Tu as raison. J'avais honte et je ne savais vraiment pas comment te l'annoncer.

-Contemple le désastre, contemple ton œuvre. À cause de toi, je suis moi aussi devenue une esclave. Tu as pensé à ma Hanna, à ma mère ? Lucas bon sang !

-Je suis désolé, il faut vraiment que tu me pardonnes ! Je n'ai jamais voulu de ça ! Tu ne comprends pas !

-Je crois au contraire que je comprends parfaitement. Je croyais que tu étais mon ami

Je lui lance un regard qui combine haine et dégoût. Il pose ses mains sur mes épaules.

-J'ai une chose urgente à te dire, avant qu'il ne soit trop tard."

Je ne sais pas pourquoi, mais à cet instant tout me semble claire. Je me rappelle ce qu'à dit Barbara Livya lors de mon arrestation, que c'était dommage que les gardes n'est pas trouvé le rebelle présent ce jour là. Je pense... non, je suis sûre, qu'elle ne serait pas très contente d'apprendre que le seul et l'unique rebelle que l'on avait vu avec moi avant qu'il ne s'enfuit est sous son propre toit !

Je suis ébahi parce que je viens de découvrir. Ne voulant pas l'unculper injustement, je tente de rester vague dans mes questions. Si c'est bien un rebelle, il comprendra.

_Tu n'es pas seulement un esclave, c'est ça ?

Lucas ouvre la bouche pour me répondre, quand une discussion retentit au bout du couloir.

"Qu'est ce qu'il se passe ici ?" nous interrompt un Jonathan la mine sombre.

RebelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant