Chapitre 29

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Dès que je mets un pied à l’entrée Catherine ferme aussitôt la porte. Mon père est assis sur le sofa, France est près de lui. Ils sont tous l’air troublé. Je les regarde sans comprendre. Ma belle-mère fouille sur sa poche et sort un pistolet. Apeurée, mes yeux verts s’ouvrent grands, je recule en mettant les mains en l’air.

-Qu’, Qu’es-tu... qu’es tu fais? Dis-je et je regarde vers la direction de France, elle avait les yeux fermé.  Je me précipite vers France et je le secoue plusieurs fois. France, réveille-toi!

-Elle a bu une forte dose, que je lui ai donnée. Elle se réveillera ici demain.

-Catherine, baise ton arme! Qu’es que tu fais, bon sang? Dit mon père en se levant désespéré pour venir me rejoindre.

-Reste où tu es! Hurle la sorcière.  

Je fais des pas vers l’arrière, terrorisée.

-Elle n’avait que vingt-deux ans. Continue Catherine en s’adressant à mon père.

-Mais, de qui tu parles? Catherine, j’ai une idée, baise ton arme et parlons comme des gens civilisés, d’accord?

Elle fait signe que non et pleins d’eaux se remplissent sur ses yeux.

-Tu ne sais pas de qui je parle? De Carol Smith. Tu l’as abandonné sachant qu’elle attendait un bébé de toi. Une larme s’échappe et tombe sur sa joue. Ce jour-là, elle est rentrée à la maison les larmes aux yeux et s’est enfermé dans sa chambre, je suis allé la rejoindre et elle m’a tout raconté. Si tu peux savoir à quel point elle souffrait. Si au moins tu le saurais! C’est moi sa sœur, Lena Smith.

J’ai eu de la misère à reprendre mon souffle. C’est trop de vérité à la fois. J’ai regardé Catherine une bonne minute et plonger mes yeux sur ceux de mon père qui est resté comme une statue, immobile.

-C’est vraie, papa? C’est vraie tout ce qu’elle raconte?

-Dit lui! Dit lui tout à ta fille. Ta fille  croyait qu’elle avait  le père parfait, le père idéal devant elle, mais elle s’est complètement trompé. Tu n’es qu’un salaud. Ajoute-t-elle.

-Tu veux savoir  la fin de toute cette histoire? Carol n’en pouvait plus, elle ne savait même pas comment élever  un enfant.  Plusieurs larmes coulent sur sa joue.  Elle s’est suicidée, quelques jours après.  C’est ta faute! Ta faute que ta femme soit morte. Les photos que Sarah trouvait c’était moi qui les mettais sur son mur et sur sa poche, je voulais te voir mort d’angoisse que ta fille finisse par te découvrir et ne t’adresserait même plus la parole. Je me suis marié avec toi parce que je veux  me venger, me venger de toi et de ta famille! C’est à cause d’eux que tu as laissé tomber ma pauvre Carol.

Elle vise son pistolet vers mon père.  Mon père a la bouche grande ouverte.

-Cath...Len...Lena, tu n’as vraiment pas envie de le faire. S’il te plaît ne fait pas de bêtises. Dis-je morte de peur.

-Tu n’en veux pas ton père?

J’observe Robert et fais face à Catherine.

-Bien sûre que je l’en veux et même plus de ce que tu crois. Mais...

-Il n’y pas de mais! Il va payer tous les larmes, toutes les pensées suicidaires que j’avais aussi, je voulais simplement que ma sœur soit avec moi... Dit-elle en mettant le poids de son doigt sur la détente.

-NON! Je crie en me lançant sur mon père et le bruit de la balle se fait écouté. Trop tard, la jambe de mon père saigne de partout.

-Mais, qu’es que t’a fait, vieille folle!

-Maintenant à ton tour, petite curieuse.

Robert essaye de me prendre avec lui, de me protéger mais, il n’y a pas de forces. Quand je regarde qu’elle va mettre son  petit poids sur son doigt, je me dis : voilà, c’est fini, elle va me tuer, elle a gagné. Mais tout à coup...

-POLICE! Cri une voix masculine en mettant un gros coup de pied sur la porte pour pénétrer dans la maison. Baiser votre arme! Les bras mains en l’air! Ordonne celui-ci et quatre autres de ses collègues le rejoint. Ils ont tout un équipement et pointent sur Catherine.

Elle a l’air d’une petite fille de cinq ans, perdue qui ne comprend rien de ce qu’il lui arrive quand elle fait un mouvement : elle colle le pistolet sur sa propre tête.  Merde, qu’es qu’elle va faire?!

-J’ai attendu huit interminables années à vivre. Comment j’ai fait? Ma sœur était tout pour moi, tu n’avais pas le droit de l’abandonner comme une chienne.

-Ce n’est pas en vous tirant que vous allez arranger quoi que ce soit. Dit un policier. Lâcher votre arme! Il faut que je m’occupe du blessé, il est en train de perdre beaucoup de sang.

-C’est ce que je veux justement : qu’il meure en souffrant, comme ma sœur a souffert.

Si vous pouvez savoir ce que je ressens en ce moment : un horrible stresse avec  une peur affreuse.

-Mais, je n’en peux plus. J’ai attendu trop de temps. Je veux mourir, mourir avec ma sœur.  Poursuit ma belle-mère.

Elle a l’air si détruite, si faible et si morte.

-Regarde. Dit le policier de devant.  Je vais baiser mon arme, je vais m’approcher de vous et vous aller me donner la vôtre, d’accord? Répond-t-il en faisant l’action.

Il se retourne pour faire face à ses collègues et les faire signe de ne pas tirer et il avance ses pas vers Catherine.

-Vous ne comprenez pas ce que je ressens. Dit-elle en collant sa main sur sa poitrine. Je dois le faire.

Elle a fait un cri, un cri que je n’oublierai jamais et elle appuie sur la détente.  Son corps tombe directement par terre et sa tête s’enflamme de sang. 

-Merde! Cri le policier.

Ses collègues appellent une ambulance et s’occupe de mon père qui hurle de douleur. 

Maudit destinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant