Maudit destin

Chapitre 19

 Je pars chercher Joshua.

Je le vois. Il est assis dans les escaliers et je cris son nom. Sans perdre une seconde, il me rejoint et je me lance sur lui.

-Tu avais raison. Ai-je chuchoté dans son oreille. J’ai été trop dur avec ma belle-mère.

On est resté comme ça environ trois minutes et on s’est décollé. Il est proche de moi. Je sens son souffle doux me caresser le cou. Je m’approche plus de lui, je ne sais même pas ce que je fais, il passe ses mains dans mes cheveux et je sens des frissons dans tout mon corps. Ses mains sont chaudes, je voulais prendre sa main et la remplir de baisers. Mon cœur bat très fort et je veux que ce moment dure une éternité. Mais comme toujours, j’ai tout gâché.

-Mon...euh, mon père m’appelle.

-Il ne travaille pas?

Je fais les gros yeux en réalisant ma grosse erreur.

-Je veux dire, ma...ma...belle-mère.

Il me regarde avec ses yeux bruns miels qui me font fondre. Nerveuse, je change mon regard.

-Ah oui? Je n’ai rien entendu.

Il s’amuser à me voir mal alaise. D’un bon, je me décolle de lui.

-Moi oui, en tout cas.

Et je disparais.

Je ferme la porte de ma chambre et je me plaque sur celle-ci. Je laisse mon poids tomber par terre. Je reste un instant sans bouger et sans penser. Jusqu’à que je réalise... J’ai failli embrasser Joshua! J’ai failli! Mais qu’es qui m’a pris?  C’est la première fois qu’un garçon de mon âge me flatte les cheveux, la première fois que je sens des frissons traverser mon corps, la première que je voulais qu’un moment dure une éternité. Mais, ça ne veut rien dire. Ça ne veut absolument rien dire. Je n’ai jamais été amoureuse et pourquoi je le serais maintenant?

France a préparé le délicieux souper : piccata de poulet au citron. Mon père est déjà à la maison. Catherine me sourit et je savoure le repas en lui rendant son sourire. Je bouge de gauche à droite ma fourchette et ma tête qui pense à Joshua. Qu’es que j’ai fait? J’ai gâché mon amitié avec lui. C’était mon seul ami...

La voix de mon père m’écarte de mes rêveries.

-Sarah, ça va? Tu as l’air triste.

Juste au moment où j’allais répondre, France entre dans la pièce pour amener le dessert  et m’interrompe.

-Triste? Tu n’es pas contente à l’idée que Carol vienne à la maison?

Je suis resté surprise et j’ai sauté de ma chaise en échappant un son d’étonnement. Et comme prévu, mon père se met à tousser répète sans cesse un quoi désespéré.

-Monsieur Payne, vous ne saviez pas? Je pensais que c’était vo... France me regarde et réalise que c’est moi qui a tout inventé. Ah! Comment je n’ai pas pu imaginer avant... chuchote la femme de ménage.

- Il n’est pas question qu’elle vienne! lâche  Robert rouge comme une tomate.

-Mais pourquoi? Dis-je énervé. Je veux la connaître! 

Sur ses mots, mon père disparait de la table.