Chapitre 15

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-Tu es sûre que c’est ce parc qu’elle a dit? M’interroge Joshua l’air fatigué. Ça fait une demi-heure qu’on l’attend. On a même fait tout le tour complet du parc et pas de trace de ta belle-mère.

Mais où est-elle? Je n’étais quand même pas sourde quand elle a dit le nom du parc. J’ai bien entendu S-A-I-N-T - A-N-T-O-I-N-E. Je sens mes illusions tomber à l’eau, je sens que je ne réussirais jamais à piéger Catherine, jamais réussir à la mettre dehors de nos vies. Je suis si déçue, si découragée.

Je me sens si au chaud dans mon lit, la fenêtre ouverte et le vent qui circule dans toute la pièce de ma chambre. J’observe quelques photos qui sont collé au mur et je souris en regardant une photographie de ma mère à côté d’une madame, cheveux longs, bouclés, grand sourire, on voyait une montagne derrière eux. Je suis resté surprise, je n’avais jamais vu cette photo et je ne m’en souviens même pas de l’avoir mis dans mon mur. Mais qui est cette madame? Je décolle la photo et la prends. Je continus à la regarder, en pensant à cette personne qui m’était totalement inconnue.

-Cette madame, tu l’as connais? Ai-je questionné France quand je l’ai croisé dans la cuisine, je pointe le visage de la personne anonyme.

Elle sourit.

-Comment je peux oublier ce visage si pur, si noble. C’était l’amie de ta mère, elle venait à tous les jours ici, chez toi. Tu étais encore bébé. Elle te prenait dans ses bras. France regarde le plafond, comme si elle parle toute seule. Elle t’aimait beaucoup. Mais, tout à coup, elle a arrêté de venir...

-Comment elle s’appelle?

Elle est prête à me répondre quand la porte de l’entrée s’ouvre. C’est Catherine et lance un sourire à France et à moi avant de lâcher sa sacoche dans la table.

-France, tu prépares le dîner?

Avec le ton qu’elle le disait, ça ressemblait plus à un ordre qu’à une question. France lui mime un oui et elle s’en va faire son travail en me faisant signe qu’elle continuerait à me parler après.

Comme toujours, je n’ai jamais le temps de parler avec France. J’ai attendu une éternité pour que ma question soit répondue, tout ça pour rien, car, je ne l’ai même pas su. Pourquoi? Parce que Catherine l’appelait à chaque seconde. Mon père est arrivé et on a soupé. J’ai profité pour lui demander ma question.

-Papa, France m’a parlé d’elle. Comment elle s’appelle?

Je lui montre la photo et mon père qui mange ses brocolis a failli les cracher, il s’est mis à tousser et observe la photo nerveux. Je le regarde intrigué. Son comportement est bizarre...

Maudit destinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant