Chapitre 20

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 Je lance un regard à Catherine comme si elle pourrait changer les choses. Elle passe sa main sur la mienne et m’observe l’air désolé et je me retire de la table.

Joshua et moi avons échangé nos numéros de téléphone pour si nos plans ne fonctionnent plus. Sincèrement, je ne savais pas comment parler à mon voisin après ce que j’ai failli faire. Je ne quitte pas ma vision du téléphone, j’avoue, je veux entendre la voix de Joshua, la voix qui me réconforte, la voix douce et belle qu’une fille ne peut pas s’empêcher d’écouter. Alors, je prends le téléphone et je l’appelle.

« -Allo?

-Salut... dis-je d’une voix embarrassée. C’est moi, Sarah...

Je l’entends tousser et sa voix s’illumine.

-Ah, allo... Et ton plan pour te débarrasser de ta belle-mère? Je crois bien qu’il est annulé, n’est-ce pas?

-Ouais... J’avais trouvé deux photos où une femme apparaissait, je ne l’avais jamais vu de ma vie! La première s’est retrouvée dans mon mur de chambre et l’autre dans la poche de mon jeans. Et mon père était vraiment bizarre quand je lui posais des questions sur Carol Smith, la femme sur les photos! Je suis sûre qu’il cache quelque chose.

-Mais, quoi? Tu sais où on peut contacter cette femme-là?

-Oui! J’ai son adresse,Catherine s’est offert pour m’accompagner là-bas, mais mon père m’interdit d’y aller.  . Je prends une pause et continu. Mais, maintenant que mon père s’en mêle, je crois qu’elle a changé d’idée.

-Il y a toujours quelqu’un que peu importe les circonstances, il sera toujours là pour toi... Il respire. Je peux t’accompagner, tu sais...

Je souris de toutes mes dents et mon cœur fait un petit saut.

-Merci, Joshua! Tout à coup, mes pensées se sont mélangées avec la réalité. Mais, on va peut-être se perdre. Si une auto ça prend deux heures pour y arriver, imagine-toi en train! Avec la douleur que j’ai, on est mieux de laisser tomber.

-Non! Convainc ta belle-mère. C’est notre seul possibilité. »

Catherine est toujours à table en train de grignoter sa nourriture. Ses cheveux bouclés qui lui tombent aux épaules et ses yeux bruns pâles éclairé par la lumière de la cuisine. Je la contemple un moment ; elle me fait tant penser à ma mère, la manière qu’elle mange, la manière qu’elle regarde les gens... Ce que je donnerai pour avoir maman devant moi, l’avoir dégusté un repas de France...

Maudit destinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant