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Premier chapitre-

9 avril 2010

Commençons par le commencement de ma descente en enfer,

Il est à peu près huit heures quand mon réveille sonne. Je baille et m'étire avant de sauter de mon lit. J'enfile un bas de survêtement, un pull et je sors de «ma sinistre chambre» Je ne me plains pas, je ne dors pas dehors, j'ai quand même un toit.

Je prépare rapidement le déjeuné de ma belle-mère et de mon père.
Oui, car depuis mes neuf ans j'entretiens la maison et ses occupants. Étrange comme situation, non ?

Après avoir tout posé sur la table, je prend quelque chose a manger et je retourne dans ma chambre.
Je dessine un peu, vu que c'est la seule chose que j'arrive a faire sans trop de créativité. Je ne vais pas à l'école.
J'ai arrêtée avant mon entrée au collège.

Karim, mon père, je ne l'appelle pas papa

Karim - Ouvre cette porte Amira !

Je le fais sans broncher, ayant beaucoup trop peur de ses réactions.
Karim est très violant et mon corps le fait savoir avec toutes ses égratignures et cicatrices. J'en ai précisément 76.
Et oui, j'ai comptée. Je m'occupe comme je le peux.

Karim - il me prend par les cheveux Je t'avais dis de me réveiller !

Moi - Tu-tu ne m'as jamais dis ça...

Et moi, je n'aurais jamais dût dire ça.

Karim - Tu oses me contredire kehba, tu me manques du respect? À l'homme qui te nourrit et te loge ?

Moi - Non... non désolé je recommencerais plus.

Karim - Je vais être renvoyé par ta faute. C'est toi qui ira travailler, khlass.

Moi - Mais.. j'ai que...

Karim - Amira je ne veux plus entendre un mot de ta part ! Va faire le ménage et bouge ton cul de feignante !

J'ai hochée la tête et je suis directement allée prendre le seau et le balais.
Je ne dis jamais non. Oh mon dieu je n'ose même pas imaginer ce qu'il me ferait. Il me frappe même quand je fais tout ce qu'il dit.

Mais aujourd'hui, il ne l'a pas fait. Je me demande pourquoi.

Je continue mon ménage en frottant le plus possible et en laissant aucune poussière sur les meubles.

Je suis allée par la suite faire les courses, c'est moi qui en suit chargée. Comme toutes les autres charge.
Mais j'aime bien ce moment, c'est le seul où je peux mettre un pied dehors.

Une fois de retour à la maison, je pose tout dans la cuisine et je découvre Hakim sur le canapé avec un ami à lui et ma belle-mère.
Je dis timidement bonjour et je range les courses

Hakim - Amira, arrête ce que tu fais et viens dans le salon.

J'y suis allé directement et je me suis mis droite devant lui.

Hakim - Tu sais quand je t'ai parlé de travail. Je t'en ai trouvé un et tu commences tout de suite.

Moi - En... en quoi ça consiste ?

Hakim - Je vais sortir avec Julie sa copine Et toi tu vas rester avec lui. Tu feras ce qu'il te demande.

Je comprends pas vraiment mais je répond positivement.

Hakim - à son ami Ont dis 400. C'est tout neuf.

J'ai pas bien compris une nouvelle fois mais j'ai continuée ce que j'avais à faire.
Mon père est revenu vers moi et m'a attrapé les joues.

Hakim - Si j'apprends que t'as pas fais tout ce que John veut, je te tue. Compris ?

J'hoche la tête et il finit par partir.
Une fois que j'ai terminée je vais dans le salon voir s'ils ont besoins de moi mais je vois qu'ils sont déjà partis.
Il n'y a que ce John, une bière dans la main.

Description
Il doit avoir la quarantaine. Bien dodu et mal rasé.

John - Amira c'est ça ? Vient t'asseoir à côté de moi.

Il me l'a demandé donc, je dois le faire. Comme un chien.

John - Ont vas commencer ? Dis-moi, t'es bien vierge ?

Je me suis levée en sursaut. Ce gros porc m'a t-il vraiment posé cette question ?
J'eus envie de vomir mais il m'a rattrapé par le bras et m'a poussé sur le canapé.

John - Écoute-moi bien petite pute j'ai payé tellement chère ta ch** qu'ont vas commencer tout de suite et tu fermes ta gueule.

Alors c'est ça ses 400 euros ? Mon père a vendu mon corps ? Ma fierté ?
Je m'apprête à courir mais ce fou me rattrape et m'emmène dans ma chambre.
Je vous jure que j'ai essayé de m'y échapper. De toute mes forces. Mais j'ai échoué et ce soir là j'ai vécu le pire moment de ma vie.

J'ai vu cet ordure prendre son pied en me voyant pleurer et finir par saigner. Il m'a prit ma virginité contre de l'argent.

Les jours ont défilés, je ne pouvais pas sortir de ma chambre et ni dormir dans mon lit. Dans ses draps où...
Je pleurais, je ne faisais que ça.
Hakim ne m'a pas visité à part pour m'apporter de la nourriture. Je me suis même posés des questions.

Mais j'ai eu mes réponses le jour où il s'est décidé à parler.

Hakim - Maintenant que le choque est passé, ont dois parler.

«Que le choque est passé.» Croit-il vraiment que ce choqué est passé ? Qu'il passera ne serais-ce un jour ? Je me suis fais violé. Violé contre de l'argent. Par la faute de mon propre père. Est-ce que ce dégoût passera un jour ? Honnêtement, je n'penses pas.

Je ne pourrais jamais oublier cette violence pendant l'acte et ses bruits encensant qui me hantent la nuit.
J'ai peur qu'il revienne. Et qu'il recommence.
Mon Dieu, je n'ai que quinze ans.
Je n'ai rien demandée à personne.

«Mon père» me regarde avec un sourire au coin.

Hakim - Voilà ton nouveau travail.

Poussée sur les trottoirs par mon pèreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant