A M I R A |
Je sens une dizaine de regards sur moi, je ne sais plus où me mettre.
J'ai peur, je suis terrifié du fait d'assister à un meurtre. Mon regard évite la silhouette de mon paternelle. Je n'ai pas assez de forces pour l'affronter.
Tout le monde détournent leurs regards. Sauf un, Yassar.
Je me permet alors de lever la tête et de planter mes yeux dans les siens.
Une vague de sensations me transperce et j'ai la bête d'impression d'être ailleurs. Avec seulement lui.
Je me détend petit à petit, sentant son regard rassurant sur moi.
Je lui souris, pour le remercier de tout ça.
Zûhir - Kassim tu sais qu'ont veux tous lui faire la peau, et moi le premier mais tu sais où ça va se finir ; en prison. Et ce connard aura tout gagné.
Quand notre famille se reconstruit enfin, il va tout gâcher.
Kassim - J'peux pas Zûhir, j'peux pas le laisser vivre après tout ça.
Prise d'une pulsion, je m'avance doucement vers mon frère Kassim et enroule mes bras autour de son torse.
Moi - Ont vas retourner à la maison Kassim, je vais apprendre à vous connaître tous. Je ne veux pas me présenter à mon grand frère devant une vitre. Et lui, il va rester là.
Il est déjà punit, il a perdu une formidable famille et ses garçons en or.
Yassar - ironiquement Et ses mains aussi.
Kassim se détend, se retourne et me sert dans ses bras.
Kassim - Il m'a privé de tous ça, il nous as privés de toi Amira...
Moi - Maintenant j'suis là, je suis là...
Kassim - T'as raison, Allah se chargera de lui...
Moi - Vient ont rentrent...
Il hoche la tête et met un dernier coup de pied à notre père.
Quant à moi, je décide enfin de poser ma yeux sur lui, qui sera par la même occasion le dernier regard que je lui accorde.
Je ne pourrais décrire ce qu'il y avait au fond de ses yeux.
C'était tellement vide.
J'attrape la main de Kassim et retourne à la porte d'entrée attraper la main de Zûhir par la même occasion.
Mes frères ❤️
Tout le monde finis par nous suivre, nous marchons calmement jusqu'aux voitures.
Un ami de mon frère parle avec Yassar, ils semblent se connaître.
Houcine - Yassar nous proposes d'aller dormir chez lui, il fait tard pour rentrer.
C'est vrai que je n'avais pas vu la nuit tomber.
Nous répondons tous positivement, fatigués de cette soirée.
Zûhir part appeler Saber, tandis que moi, je monte dans la voiture avec Kassim, posant ma tête sur lui.
Je suis tellement fatigué, je n'ai jamais passé une journée aussi longue de toute ma vie.
Zûhir finit par nous rejoindre à l'arrière et un ami de Kassim nous emmènes chez Yassar.
Une fois là-bas, nous sortons de la voiture et suivons tout le monde jusqu'à l'entrée.
J'étais sur le point d'enlever mes chaussures quand j'entends ;
Lola - Amiiiiiiiraaaaaa !
Je vous passes les retrouvailles, Lola n'a parlée que de sa vie et de sa grossesse. Tandis que moi je m'endormais presque sur le canapé.
Mais je suis resté là, à l'écouter.
Le salon se vidait petit à petit, et au bout d'un moment, nous nous sommes retrouvée qu'à deux.
Elle a finalement décidé d'aller se coucher et elle est montée.
Je n'avais pas envie de dormir, de peur de me réveiller et de comprendre que tout ceci n'était qu'un rêve.
Alors, j'ai pris un plaid et je suis sortis vers la piscine, je me suis assise sur le rebord et j'ai mis mes pieds à tremper.
Je réfléchissais à tout, tous ce que j'avais parcouru avant d'arriver ici...
Ma vie est digne d'une histoire sortie d'un livre.
Yassar - Amira ?
J'ai reconnue la voie de Yassar.
Je l'ai sentis se rapprocher jusqu'à s'asseoir à mes côté.
Moi - Je n'arrive pas à dormir. Je crois que je n'ai jamais vécu une journée autant chargée de toute ma vie.
J'ai retrouvé ma famille. Ma maman, mes frères. Un équilibre à ma vie. J'ai revu l'homme qui a gâché ma vie, qui m'a tout prit. Mais aujourd'hui, je vais bien. Je me sens enfin heureuse, comme çi le puzzle avait reprit forme. Je sais qui je suis, d'où je viens...
Je crois que j'ai du lui déballer ma vie pendant une dizaine de minutes.
Mais Yassar, le chef, l'homme imposant et reconnu m'a écouté, sans dire un mot.
Je ne sais pas vraiment la raison du pourquoi j'ai autant parlé, mais ça m'a fait un bien fou. Yassar pourrait être psychologue.
Yassar - Tu mérites ce bonheur là Amira, plus que n'importe qui.
Je lui ai souris, sans lui répondre.
Yassar - Quand je t'ai vu pour la première fois, au fond de moi je savais que t'étais différente de toutes ses keh's. T'avais pas ses mimikes et tu avançais à reculons. Tu m'cassais la tête et me remettait à ma place, comme le fait ma mère. Tu n'as pas eu d'éducation mais tu es une fille bien.
Moi - Merci..... chef
Il rigole.
Yassar - Je te donne l'autorisation de m'appeler par mon prénom.
Moi - D'accord je rigole Bon Yassar je vais aller me coucher. Merci de nous héberger.
Je me lève de la piscine et me dirige jusqu'à l'entrée.
Yassar - Amira t'a oublié ton...
Je me retourne et découvre qu'il tient mon plaid dans ses mains.
Il continu d'avancer doucement.
Je reste bloquée, me demandant ce qu'il allait faire.
Et c'est tout naturellement qu'il vient poser ses deux mains à chaque extrémités de mon visage.
Son regard se plante dans mes yeux une deuxième fois aujourd'hui et je comprends ce qu'il veut.
Il avance doucement ses lèvres vers les miennes de peur de me brusquer et de me voir partir en courant.
Et puis elles finissent par se frôler, puis se toucher tendrement et avec passion.
Je répond à son baiser, toujours droite comme un piquet.
Et là Boum, dans mon ventre une émeute de papillons se rentrent dedans, je sens mon corps trembler et j'ai l'impression que je vais finir par terre. Je n'arrive pas à arrêter ce baisé, et je n'en ai pas envie. Pas maintenant.
C'est la première fois que je reçois un baisé pure, affectif. Car oui, je suis persuadé que ça en est un.
Malheureusement la voie d'un de mes frères m'appelant des escaliers m'oblige à détacher mes lèvres, mais mes yeux eux, restent attachés aux siens.
Yassar - Ah ouais t'as des frères.
Moi - Quatre.
Yassar - Quatre ?
Moi - Bonne nuit Yassar.
Yassar - À toi aussi..
La suite à 290⭐️ InchAllah
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