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A M I R A |
Toulouse

Je sors de la douche, enfile un jean et un haut à manches longue.
Je referme ma valise et rejoins mon amie sur le lit.

Sonia - Tu es sûre de vouloir partir ?

Moi - Ils ont leurs vies So' ils m'ont crus morte pendant plus de dix huit ans, ils l'ont refais sans moi. Je n'ai pas ma place ici.

Sonia - Je ne pense pas. C'est juste la faute d'Esma.

Moi - Elle veut protéger Âbha, c'est tout.

Ça toque à la porte et Sonia me dit qu'elle y vas pendant que je retourne démêler mes cheveux.

Sonia - Amira c'est pour toi !

Je pose ma brosse et me dirige vers elle. Âbha se tenait devant moi, le visage fatigué et remplit d'émotion.
Je ne savais pas vraiment quoi dire alors Sonia l'a fait rentrer.

Sonia - Je vais aller acheter à manger...

Elle prend sa veste et sors de la chambre, me laissant seule avec ma mère...

Âbha - Amira... Je suis tellement désolée..

Je n'ai rien vu venir et elle est tombé dans mes bras, laissant toutes ses émotions s'échapper.
Je ne savais pas comment réagir à tout ça et je me demandais si elle avait fait le test ou autre.

Âbha - Ma fille tu es si belle mashAllah, j'aurais dus te reconnaître directement, tu as le même visage que ton frère Zûhir...

Je savais que j'avais un frère après avoir vu le premier homme partir de la maison en l'a nommant «Yemma»
Mais je n'en savais pas plus.

Âbha - Vous avez les même yeux, les cils épais et long. Le même nez... Tout le monde pensaient que vous étiez jumeaux, même malgré vos un an de différence.

Je lui ai souris. J'en voulais plus, je voulais tout savoir.

Âbha - Il ne te lâchait jamais. Vous étiez inséparable. Je me rappelle quant il a commencé à aller à l'école, il en était fou. Il avait demandé à la maîtresse si tu pouvais commencé à deux ans rire, il te protégeait de ton père, malgré son jeune âge.

Elle comprit à mon visage que j'avais besoin qu'elle continue.

Âbha - Tes trois autre frères aussi. Je ne pense pas que tu t'en souviens.

J'ai secoué la tête négativement.

Âbha - Fahim qui avait deux ans de plus que toi, tu étais sa princesse. Kassim par contre trouvais que tu étais trop embêtante avec tes pleures de filles il est l'aîné de Fahim d'un an. Et enfin Saber avec deux ans de différence avec Kassim, donc cinq ans de plus que toi. Il nous protégeait tous à sa façon, mais il était jeune.

Âbha - Vous étiez tellement soudés, jamais l'un sans l'autre. Enfin toi bien sûre tu suivais. Quand ton père piquait une de ses crises, Saber allait vous enfermer dans sa chambre et essayait de me défendre. Il se pensait grand.

Moi - Il a toujours été violant ?

Âbha - Ont s'est mariés alors que j'avais dix huit ans. Je venais du Maroc et lui de France. Je me voyais étudié dans de grandes écoles alors j'ai accepté sa demande. Je pensais pouvoir étudier mais quatre mois après notre mariage je suis tombé enceinte. Je voulais faire mes études à côté mais ton père à disjoncté. Ce soir là, il m'a frappé pour la première fois. Le lendemain, il s'est excusé et m'a dit qu'il ne recommencerais plus.
Pendant trois ans je vivais ça, il devenait fou une fois tout les deux mois. Mais je me disais qu'à chaque fois c'était la dernière fois.

J'essuie une de ces larmes et lui souris.

Âbha - Quand ton frère Zûhir est née, je me prenais des coups régulièrement, l'amour que j'avais envers lui a disparu. Mais il me menaçait. Je ne parlais pas un mot français et personne de notre entourage savait tout ça. Alors je devais rester. Un an après tu es née. Une fille après quatre garçons. J'étais tellement heureuse.

Âbha - Mais il a commencé à passer ses nerfs sur vous, je n'arrivais pas à vous défendre, il était complètement fou. Un jour, le 22 février 1997, tu as revomis le lait que je t'avais donné et Hakim est rentré dans une colère noir.
Tu étais un bébé et je le voyais se déchaîner sur toi. Ya Allah j'ai tout fais pour te défendre ma fille, mais il t'a jeté dans les escaliers. Tu... tu ne bougeais plus.

Je commence à mon tour à pleurer.
Mon martyre dure depuis toujours, cet homme est inhumain. Ce n'est pas possible.

Âbha - J'ai rattrapé ton petit corps, je priais, je ne faisais que ça. Et puis il t'a prit et m'a dit « Qu'est-ce que j'ai fais, ma fille !!» Il est partit t'emmener à l'hôpital et m'a interdit de bouger.
Je... j'ai remplis des sacs. Le tiens aussi et j'ai tout caché. Il est revenu cinq heures plus tard en me disant simplement « Notre fille est retourné à Allah.» Je ne le croyais pas mais il m'a lut «l'acte de décès» et m'a dit qu'il avait déjà fait repatrié ton corps au Maroc mais que je ne serais pas où...
Un jour plus tard, je me suis enfuie avec tes frères chez une ancienne amie à moi et... je n'ai jamais plus eu de ses nouvelles...

Nous avons continués à parler, un long moment, sans voir le temps passer.
Je n'aurais jamais pu imaginer vivre ça un jour, la tête posé sur les genoux de ma mère, sa main dans mes cheveux.

Âbha - Comment à tu vécus ? Comment t'as t'il traité ?

Moi - Je... je n'ai pas le courage d'en parler Âbha, je ne veux pas que ton regard change...

Âbha - Benthi je pense que j'ai vécu beaucoup de chose avec lui et que plus rien ne peux me choquer...

Moi - Cet homme est un monstre. Tu ne pourras jamais faire pire que ce qu'il m'a fait...

Âbha - Raconte moi ma fille...

Moi - Je..... j'ai passée mes premières années de ma vie à ramasser des coups, des insultes. Voir défiler une dizaine de filles par semaine. Ensuite j'ai commencé à faire le ménage vers 9ans, j'avais le droit à toutes les tâches...
Et un jour, à quinze ans il....

J'ai éclaté en sanglot, mes larmes ne cessant pas de couler. Âbha a réussit à me calmer avec ses berceuses....

Moi - Il..... il a vendut mon corps à un ami à lui qui m'a....

Elle a poussé un cri et à demandé pardon à Dieu.

Âbha - Je... je suis désolé benthi... j'aurais jamais dut l'écouter...

Moi - Après ça, il a finit par me forcer à me prostituer. Jusqu'à l'année dernière. J'ai finis par m'enfuir grâce à ma meilleure-amie. Alors, j'ai changé de nom et prénom pour devenir Asma ***

Après mon récit, nous avons entendu un bruit sourd derrière la porte. Âbha a réussit à se lever et à ouvrir la porte.

Âbha - Kassim.... Kassim revient !

Je me suis levé à mon tour pour voir à qui parlait ma mère.
J'ai reconnu vaguement le même homme qui était sortis de chez elle, le jour où je lui avais rendu visite.

Salam Aleykoum !
Les 205 votes sont passés bande de folles, en un jour ! Et vu que je vous ai promis de mettre la suite beh voilà.

Par contre pour le prochain...

La suite à 270⭐️
Il me faut du temps lol!

Merci pour touuuuut❤️

Poussée sur les trottoirs par mon pèreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant